LIII) Que de souvenirs !

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Un mois plus tard...

-Tadaaaa !

Théo sursaute face à mon entrée fracassante dans la cuisine.

-Merde ! Ma tasse de café ! Râle-t-il en se précipitant vers l'éponge.

-C'est tout ce que tu trouves à dire ? L'interrogé-je alors qu'il me tourne toujours le dos.

Il finit de nettoyer le plan de travail avant de prendre la peine de jeter un œil sur moi. Je crois que je l'ai mis de mauvaise humeur.

-Tu es... Tu es magnifique ma chérie, bafouille-t-il, la mâchoire relâchée jusqu'au sol.

-Merci mon poussin et pardon pour les dégâts collatéraux.

-Les dégâts ? Ah, le café ! Ne t'inquiète pas pour ça, j'ai un plan B pour me donner un petit coup de fouet.

Il pose ses mains sur mes hanches et me plaque contre lui d'un coup sec.

-Tu vas être ma caféine, ma puce.

Avant que je ne puisse opposer la moindre résistance, il dépose le bout de ses doigts sur mes lèvres.

-Chuuut ! J'ai besoin de ma dose d'énergie pour être frais cet après-midi. Tu ne voudrais quand même pas que je sois à moitié endormi au mariage de notre ami, non ?

Un sourire carnassier se dessine lentement sur son visage, suivit de petits scintillements malicieux dans ses yeux.

-Je pourrais juste te préparer un autre café, lui proposé-je pleine de malice.

Il secoue légèrement la tête, puis l'air déterminé, agrippe mes hanches et me soulève pour me déposer sur le plan de travail. Il ne lâche pas sa prise pour autant, non, il s'y accroche pour mieux se placer entre mes jambes.

-Théo ! Ma belle robe ! Tu vas la froisser !

Ronchonner n'est pas la bonne solution, car je constate dans la seconde qui suit, que ma réaction l'a plutôt émoustillé. Il saisit fermement mes jolies bouclettes entre ses doigts et une fois ses lèvres sur les miennes, j'oublie les heures de fer à friser et la quantité astronomique de laque dont j'ai dû asperger mes cheveux. J'analyse alors la situation de façon pragmatique.

1)Pour ma tenue, un coup de fer à vapeur et elle sera comme neuve.

2)Pour ma coiffure, le mode tigresse revient à la mode, n'est-ce pas ? Donc, pas de panique.

Mes pensées me font sourire contre les lèvres gourmandes de mon accro à la molécule excitante. Cela ne freine pas l'enthousiasme de Théo, qui s'empresse de taquiner mes papilles sensorielles, tout en explorant minutieusement les parties érogènes de mon corps avec ses mains.

Je capitule donc sous la torture dont je suis pleinement consentante. Au diable les impératifs ! De toute façon, mon corps est bien trop faible devant sa maîtrise de mon anatomie.


***

Bien évidemment, nous arrivons avec une heure de retard à l'église. Par chance, les invités sont trop occupés à se pâmer d'admiration devant les futurs mariés pour remarquer notre entrée tardive. Nous nous faufilons discrètement dans les allées jusqu'à retrouver mon père, sa douce et notre Gaëlle chérie. Papou me fait les gros yeux et je hausse les épaules en guise d'excuses. Lorsqu'il pose les yeux sur Théo qui lui, affiche un sourire de vainqueur, sa colère s'évanouit. Je crois que nous sommes grillés et cela me met plutôt mal à l'aise. Théo me donne un coup de coude et me chuchote qu'il adore lorsque je rougis.

Bref, parlons plutôt des rois de la fête. Marcus, très élégant comme toujours. Cet homme est né pour porter un costume ou alors les costumes ont été créés juste pour lui. À ses côtés, l'élue de son cœur, prête à lui dire « oui », est tout aussi magnifique. Sa robe écrue, au voile interminable, lui va comme une seconde peau. Elle caresse délicieusement ses courbes d'une parfaite harmonie. Beaucoup de jeunes femmes se damneraient pour avoir une plastique aussi sublime que celle de Linda.

Ce moment intense de complicité, où l'on oublie la terre entière me ramène des années en arrière, le jour de mon mariage. Les larmes me montent illico aux yeux, rien que d'y penser. Je revois le bonheur dans le regard de Théo durant notre inoubliable journée. Lorsqu'il a glissé l'anneau à mon annulaire et qu'il a scellé notre union d'un baiser enflammé.

-Je dis toujours et encore oui, aujourd'hui, me chuchote-t-il à l'oreille.

Théo me connaît tellement bien, qu'il lit même dans mes pensées. Les mots entre nous sont inutiles. C'est l'avantage d'aimer sont meilleur ami. Il est branché en continu sur mes ressentis.

-Moi aussi mon amour, plus que jamais, lui susurré-je, émue.

Envahis par cette osmose amoureuse, nos lèvres se rejoignent, se cajolent, s'abandonnent, s'ouvrent pour laisser libre accès à nos langues et...Un violent coup de coude dans mes côtes me tire un râle. Gaëlle fronce les sourcils et me montre du doigt, Linda et Marcus.

Oups ! Remis en place par sa fille, ça fait moyen. La honte ! Théo,lui, tente de camoufler le fou rire qui le secoue comme un prunier.

Dring,dring, dring...

Merde !Merde et merde ! Avec les moments de folies en compagnie de Théo, j'ai complètement oublié de couper la sonnerie de mon portable. Je ne suis pas rouge de honte, non, je suis carrément cramoisie. Je ne vous parle même pas de l'état de mes proches qui cachent leurs visages dans leurs mains. Mis à part Théo, qui se bidonne de plus belle.

Afin de mettre un terme à mon humiliation, je décroche et gagne rapidement l'extérieur.

-Allô !

-Bonjour Paola.

Et re-merde !

-Salut Flavio. Pourquoi m'appelles-tu ? Lui demandé-je agacée.

-Je te dérange ?

Ouiiiiii !!!

-Mais non, ça va. Tu veux quoi ?

Malgré mes efforts pour me calmer, ma voix est fracassante.

-En fait, je ne suis qu'un messager. C'est... Ta sœur.

-Sarah ? Il lui est arrivé quelque chose ?

Je m'étonne moi-même de ma réaction. Je prends alors conscience en prononçant ma question, que le lien avec elle perdure malgré tout.

- Mais non, rassure-toi. Elle veut te rencontrer. Ne me pose pas de question. Je t'assure que je ne sais rien de plus.

J'accuse le coup et accepte qu'elle m'appelle pour convenir d'un rendez-vous. Je regagne ma place auprès de ma famille et d'un simple regard, mon chéri décèle mon mal-être.

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Coucou mes Loulous !

Ah ! Voilà une fin de chapitre qui me correspond mieux !

Pleins de gros bisous de votre diablotin ☺☺☺

Entrée dans la nuit (Terminé ) (Protégé par copyright)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant