Secrets (UA) ~ Theo Raeken et Nolan Holloway

Chapitre 23: I Walk The Line

I keep a close watch on this heart of mine
I keep my eyes wide open all the time
I keep the ends out for the tie that binds
Because you're mine, I walk the line

La pleine lune approchait à grand pas et j'étais bien plus anxieuse que Nolan ne semblait l'être. Je me souvenais encore des horribles évènements qui avaient eu lieu la dernière fois. Pourtant, les choses avaient bien changé depuis. Nolan avait bien changé depuis. Ses sautes d'humeur, son impulsivité, son agressivité, tout avait disparu. Il était souriant, calme et heureux. Ce qui me faisait très plaisir. Mais il y avait quelque chose qui me trottait dans la tête. Comment son comportement avait-il pu changer aussi radicalement et rapidement ? En principe, un hybride de vampire et d'humain ou, d'humain et de loup-garou, souffrait de la pleine lune et de ses troubles pendant deux à trois ans, environ. La transformation de Nolan était donc assez surprenante ou peut-être pas. La morsure que Nolan m'avait laissée lors de la dernière pleine lune, marquait, bizarrement, son changement de comportement ainsi que l'attirance qui s'était installée entre nous. Et je doutais qu'il s'agissait d'une simple coïncidence. Mais qu'est-ce que cela voulait dire ? Que Nolan avait besoin de mon sang pour ne pas perdre la tête ?

J'étais chez Nolan, allongée sur son canapé avec lui devant la télévision. Nous étions seuls, et c'était la première fois depuis cette fameuse nuit que je me retrouvais ici. L'hybride avait fini par se réconcilier avec ses parents, mais il préférait les garder à distance de moi. J'avais essayé de le raisonner, de lui dire que ce n'était pas si grave, puisque j'étais toujours en vie. Mais, il ne voulait rien entendre. Il n'y avait plus rien d'intéressant à regarder, je décidais donc d'éteindre la télé. Je me retournais ensuite afin de faire face à Nolan. Son torse était contre ma poitrine et son visage à quelques centimètres du mien. Je posais doucement mes lèvres contre les siennes et nous échangeâmes quelques baisers. Je me laissais submerger par le plaisir et le délicieux goût de ses lèvres familières. Mais ce paisible instant ne dura pas très longtemps, puisque le jeune homme souhaitait discuter.  

- Je voulais savoir. Ça va avec Théo ?
- Parfaitement bien, puisqu'on ne se parle plus. Pourquoi tu me demandes ça ? Tu le sais.
- Ouais, mais... C'est juste que je trouve ça triste, comment ça s'est terminé entre vous, avoua Nolan.
- Peut-être, mais c'est comme ça.

Je ne voulais pas vraiment discuter de ça avec Nolan. À vrai dire, je ne voulais discuter de Théo avec personne... Je préférais juste ne pas y penser.

- Vous étiez tellement proche, reprit le garçon. C'est fou comme...
- Oui, je sais Nolan, le coupais-je, irritée. Est-ce qu'on peut juste arrêter de parler de lui ?
- Pourquoi ? Parce que tu l'aimes et que ça te gêne de m'en parler ?
- Quoi ? Je... Non... Je ne l'aime pas, affirmais-je.
- Je ne te fais aucun reproche, [Prénom]. Je veux juste comprendre. Écoute, je sais qu'il comptait beaucoup pour toi et que tu l'aimais.
- Eh bien, je ne l'aime plus maintenant.
- Mais tu l'aimais quand tu as commencé à me voir et tu l'aimais quand tu as essayé de m'embrasser.

Je soupirais avant de reprendre.

- Oui, mais beaucoup de choses ont changé depuis, me défendis-je.
- [Prénom], détends-toi. On ne fait que discuter, tenta de me calmer Nolan, tout en m'attrapant la main.
- Je sais, désolée. C'est juste que, Théo est un sujet sensible en ce moment, avouais-je, tristement.
- Ce n'est pas grave. Il te manque beaucoup, n'est-ce pas ?
- J'en sais trop rien, c'est compliqué...
- Tu l'aimes toujours, constata Nolan, ne laissant paraitre aucune émotion.
- Non, non je... je ne l'aime plus.

Mais, il semblait que ces mots étaient plus pour me rassurer moi-même que pour rassurer Nolan.

- Donc, tes sentiments pour lui ont disparu ? Complètement ? D'un seul coup ?
- Non. J'ai juste réalisé que cet amour ne me menait nulle part. Alors, j'ai décidé de m'en débarrasser.
- Ça veut dire que tu peux m'assurer que la seule personne que tu aimes, c'est moi ? demanda l'hybride, impassible.

Je ne dis rien. Parce que je ne pouvais lui dire ce qu'il voulait entendre. Nolan me faisait ressentir des choses que je ne pouvais pas expliquer. Mais, il n'était pas la seule personne que j'aimais... Parce que malgré tout, Théo était toujours là, il vivait encore en moi et c'était comme si cette dispute que nous avions eue avait éveillé une multitude d'émotions à son égard.

- Je suis désolée Nolan... Mais... Je ne peux pas te l'assurer. Même si c'est ce que je veux...
- Vraiment ? Tu veux n'aimer que moi ?
- Oui.

Nolan me regarda un court instant, il semblait pensif.

- La pleine lune aura lieu dans deux jours et... J'ai besoin que tu sois là, avec moi.
- Pourquoi ?
- Parce que ça nous aidera à avoir ce qu'on veut tous les deux.
- Tu vas me mordre ? demandais-je, ne sachant pas pourquoi, je connaissais déjà la réponse.

Nolan me fixa intensément avant de secouer la tête et de répondre :

- Non. Oublie ce que je viens de te dire, ne viens pas. C'est stupide, changea d'avis le garçon.

Mes soupçons étaient justes, Nolan avait besoin de mon sang.

- Tu dois me mordre, pas vrai ? Comme la dernière fois. C'est grâce à moi que tu as autant changé ?
- Oui, avoua Nolan, tout en évitant mon regard.
- Dans ce cas, je serais là.
- Quoi ? Non, [Prénom]. Tu n'es pas obligé de faire ça.
- Je sais. Mais, je sais aussi que tu en as besoin.
- Non, je peux me débrouiller sans.
- Eh bien, je n'en suis pas sure. Tu t'es métamorphosé depuis la dernière pleine lune. Et si je peux t'aider à aller mieux. Je le ferais, assurais-je.

Nolan me contempla, le regard triste avant de m'embrasser rapidement sur les lèvres et de murmurer.

- Je t'aime [Prénom].

Je souris et répondis que je l'aimais aussi. Il n'était peut-être pas le seul dans mon cœur, mais cela ne changeais en aucun cas ce que j'éprouvais pour lui.

Maintenant que vous connaissez la vraie nature de Nolan et ce qui le lie à [Prénom]. Comment pensez-vous que leur relation va évoluer ? Sachant qu'elle ne sait rien.