Secrets (UA) ~ Theo Raeken et Nolan Holloway

Chapitre 37 : Good Mourning

They told me once, "Don't trust the moon, she's always changing"
The shores bend and break for her
And she begs to be loved, but nothing here is as it seems
Sun is coming up oh, why, oh, why, oh, why...

Je me trouvais chez Théo, pour la première fois depuis longtemps. Le loup-garou était assis en face de moi, dans la cuisine. Il dévorait sa dixième part de pizza de manière très séduisante avec de la sauce tomate au coin des lèvres. Je voulus commenter cette charmante scène qui s'offrait à moi. Mais, je me retins, j'étais trop mal placée pour plaisanter sur sa manière de manger. Je souris et le contemplais un instant. C'était ce genre de soirée avec ce garçon qui m'avait manqué. Mais ce n'était pas un jour comme les autres et quand je n'étais pas occupée à rire avec Théo, je me disais que ma place n'était pas là. Aujourd'hui était le soir de la sixième pleine lune ou le début d'une nouvelle vie pour Nolan. L'hybride avait était clair à propos de ma présence. Je devais être absente. Alors me voilà chez Théo. Le garçon me faisait tellement peu confiance qu'il avait demandé à Théo lui-même de veiller sur moi. Mais je ne lui en voulais pas, je savais que cette nuit serait moins difficile pour nous à distance. Pourtant, je ne pouvais empêcher l'inquiétude de s'emparer de moi. Le loup-garou qui me connaissait bien l'avait remarqué et avait fait tout son possible pour me distraire. Mais cette nuit marquée l'approche de notre fin à Nolan et moi. J'aimais Nolan et je l'aimerai toujours, mais nous savions tous les deux que lorsque le lien serait brisé notre amour perdrait quelque chose. Sans oublier que la présence de Théo n'aiderait en rien. Son parfum à lui seul avait le pouvoir de m'envoûter. Il était évident que mon cœur ne pourrait appartenir à deux personnes en même temps. Je me sentais coupable de devoir choisir comme si les deux garçons n'étaient que des objets pour moi. Mais il le fallait et avec le départ approchant de Nolan, tout le monde connaissait le gagnant. C'était Théo. Après toutes ces années, il me donnait enfin le droit de le clamer comme mien. C'était amusant quand on y pensait après tout ce qui s'était passé, j'appartenais toujours à Théo. Je me demandais si le garçon l'avait prévu, que malgré tout, j'avais toujours étais à lui. Il semblait que non, il me répétait sans cesse qu'il m'avait cru parti pour de bon et je lui disais que jamais je ne pourrais vraiment. Nous étions Théo et [Prénom] ça avait toujours était comme ça et ça le serait toujours. Et, bizarrement, cette idée ne me déplaisait pas. Peu importait que notre relation ne fonctionnait pas. Je savais qu'il ne me laisserait pas partir. Nous avions besoin de la présence de l'un de l'autre. Mais maintenant, nous voulions plus. Je voulais sa peau contre la mienne et Théo le voulait autant, si ce n'était plus, que moi. Je pouvais sentir quelque chose que je ne distinguais pas avant, du désir. À chaque petit contact que nous échangions, le jeune homme en voulait plus et il me le faisait comprendre subtilement. Parfois, ses mains glissaient le long de mon dos en classe. Parfois, son bras reposait sur mes hanches. Parfois, son souffle s'attardait sur mon cou. Mais je ne cédais jamais et il n'insistait pas. Théo aimait juste jouer et sentir mon corps le vouloir. Pourtant, quand nous étions seuls ensembles, il ne tentait rien. Il pensait sûrement que je ne résisterai pas à la tentation et il ne voulait pas me faire craquer maintenant. Mais ce soir, il pouvait tout faire, je ne céderais pas. Nolan accaparait mes pensées et c'était de sa présence à lui que je devrais profiter. Le loup-garou débarrassait la table en silence et j'allais l'attendre dans le salon. Il revint rapidement et s'assit juste à côté de moi, alors que la pièce était vide. Il me regarda un instant avec un petit sourire avant de prendre la parole.

- Tu tiens le coup ?
- Oui, ça va.
- Est-ce que tu ressens quelque chose ?
- Hum... Physiquement non et mentalement je suis juste inquiète, expliquais-je.
- Comment est-ce que tu sauras que le lien, qui a commencé à se former, est brisé ? demanda Théo, curieux.
- Je ne sais pas, avouais-je. Peut-être qu'à un moment précis, je le ressentirais.
- J'espère que ce ne sera pas douloureux.
- J'espère aussi... répondis-je, un peu nerveuse.
- Est-ce que tu sais quand Nolan s'en va ?
- Oui, dans deux semaines, le temps que ses parents trouvent leur contact et qu'il intègre la meute.
- Je veux que tu saches que quand il s'en ira, je serais là pour toi et que je ne partirais nulle part, me rassura Théo.