Secrets (UA) ~ Theo Raeken et Nolan Holloway

Chapitre 38: Strangers

When I wake up all alone
And I'm thinking of your skin
I remember, I remember what you told me
Said that we're not lovers, we're just strangers

Il n'était plus le même. Nous n'étions plus les mêmes. Nolan était rongé par ses démons intérieur, par la lutte entre son côté loup-garou et son côté vampire. Il était constamment irrité et il semblait que ma présence l'agaçait bien plus qu'autre chose. L'hybride par son simple ton me le faisait comprendre. Je faisais mon possible pour l'aider, mais, j'avais l'impression d'empirer les choses. Nolan avait des sautes d'humeur plusieurs fois par jour. Il lui arrivait d'être calme puis, lorsque la moindre petite chose le contrarierait, il deviendrait violent. Je restais toujours avec lui, espérant que ma présence l'apaiserait, mais je ne récoltais que des grognements et des regards meurtriers. Je commençais même à me demander si le garçon ne me détestait pas. Seulement quelques jours étaient passés depuis la rupture de notre lien et d'ici peu de temps, Nolan serait parti. Mais je ne voulais pas que les choses se terminent comme ça entre nous. L'hybride, lorsqu'il n'était pas submergé par la colère, me disait qu'il était dangereux et que je devais rester loin de lui. Mais c'en était hors de question. Je répétais au garçon que ce n'était que des bêtises. Pourtant, Nolan semblait déterminé à me repousser. Cette situation me rendait folle. Le jeune homme et moi ne nous étions pas embrassés depuis des jours et à chaque tentative, je me faisais repousser. Il ne me téléphonait plus et c'était à peine s'il me regardait. Je lui courrais sans arrêt derrière et il n'aimait pas ça. Mais que pouvais-je faire d'autres ? Je voulais être là pour lui. Nolan et moi n'étions à présent plus que des étrangers. Le pire dans tout ça était que je voyais parfaitement sa souffrance. Mais, malheureusement, il semblait que je ne pouvais rien y faire...

L'hybride s'était absenté pendant quatre jours du lycée et ne m'avait donné aucune nouvelle. Il était plus distant que jamais. J'avais décidé de lui rendre visite, puisqu'il ne viendrait sûrement pas me voir. J'étais en face de la porte d'entrée et ce fut nerveuse que j'appuyais sur la sonnette. Au bout de quelques minutes, la porte rouge s'ouvrit et Lauren m'accueillit. Son aspect me surprit quelque peu. Elle avait l'air épuisée et malgré son sourire je pouvais lire la tristesse dans ses yeux. Elle me fit entrer et me proposa quelque chose à manger, mais, je refusais. Je voulais juste voir Nolan, c'était tout ce qui m'importait. Mais Madame Holloway semblait réticente à cette idée.

- [Prénom], Nolan est vraiment sur les nerfs ses derniers jours. C'est d'ailleurs pour ça qu'il ne se rendra plus au lycée, désormais. J'ai bien peur que la présence d'autres personnes n'empire sa situation. Tu comprends ? Et... Je pense qu'il n'est pas en état de te recevoir.
- Il n'est pas en état de me recevoir ou il ne veut pas me voir ? demandais-je, voyant clair à travers les paroles de Lauren.

La vampire resta silencieuse un moment avant de reprendre.

- Je suis désolée [Prénom]... J'imagine que c'est très dur pour toi aussi ces temps-ci. J'essaye d'aider Nolan comme je peux, exactement comme toi. Mais il s'obstine à vouloir s'isoler... expliqua-t-elle.
- J'en ai conscience. Mais nous savons tous que ce n'est pas ce qu'il lui faut, répondis-je.

J'étais déterminée à voir Nolan. Il avait besoin des personnes qu'il aimait plus que jamais auparavant, même s'il pensait le contraire. Le jeune homme était persuadé d'être un monstre. C'était pour cela qu'il nous fuyait ainsi. Il disait que de cette manière, il ne blesserait personne avant son départ. Mais il ne voyait pas qu'il faisait tout le contraire.

- Il est enfermé dans sa chambre, dit Lauren, comprenant que je ne partirais pas sans l'avoir vu. J'espère qu'il te laissera entrer.
- J'espère aussi. 

Je frappais pour la troisième fois la porte de la chambre du garçon. Mais rien, pas même un bruit. Il y avait deux explications possibles, soit Nolan n'était pas ici ou alors, il préférait tout simplement m'ignorer jusqu'à ce que je m'en aille. J'optais bien évidemment pour la deuxième option. Je soupirais et frappais une quatrième fois. Il fallait qu'il comprenne que se cacher dans sa chambre ne changerait rien à la situation.