Paul: Louise que se passe-t-il ? Pourquoi cette valise dans l'entrée ?
Paul venait de surgir de la cuisine une tasse fumante à la main. Je venais tout juste de raccrocher d'avec mon frère. J'aurais du répondre à ses appels cette nuit. A cette heure je pourrais déjà être dans un avion direction Paris et retrouver ma pauvre maman.
Paul: Louise quel est le problème ?
Je ne l'avais même pas vu se rapprocher de moi. Il avait saisi l'une de mes épaules pour que je lui réponde, en gardant cependant une certaine distance.
Moi: Je... Je dois rentrer, ma mère a eu...
Je n'arrive pas à faire sortir les mots de ma bouche. Il est tout simplement impossible qu'il soit arrivé une telle horreur à ma mère ! Elle qui est si prudente ! Non je ne peux même pas imaginer son corps inerte sur un lit d'hôpital relié à tous ces fils et tuyaux , juste présents à la faire respirer, car elle en est devenue incapable de le faire seule ! Non je ne veux pas y croire...
Paul: Louise venez vous asseoir.
Il a saisi la gravité de la situation. Tout en prenant ma main délicatement dans la sienne, il me dirige vers la petite cuisine toute en longueur, prenant une chaise pour que je m'assois, ainsi que lui.
Paul : Expliquez moi la situation.
Moi: Ma mère...
Je sens les larmes arrivent en énormes flots humides. Jusqu'ici seulement la colère avait fait son apparition... Je n'arrive plus à les retenir. Je sens la main de mon ancien professeur venir me les essuyer avec une certaine agilité, comme s'il connaissait malheureusement, bien ce genre de situation.
Paul: Prenez votre temps.
Je continue à sangloter sans pouvoir m'exprimer durant plusieurs minutes. Paul a toujours cette main vigilante qui vient se poser sur ma joue lorsque celle-ci est trop rempli de larmes salées.
Moi: Mon frère a essayé de me joindre toute la nuit.
Je crois que ma voix a acceptée de collaborer. Je vais pouvoir me confier à mon ami...
Moi: Mais j'ai été trop stupide de refuser tout ses appels pour passer mon temps à m'amuser avec ma meilleure amie en ville !
Paul: Ne soyez pas trop cruelle avec vous même Louise. Vous êtes une bonne personne.
Moi: (sanglotant de nouveau) Si je l'étais à l'heure actuelle je serais a mi chemin pour la France !
A ce moment précis Paul se rapproche de moi. Il vient entourer ses immenses bras autour de mon corps qui avait repris ses hochets de sanglots atroces.
Paul: Louise ne dites pas cela. Vous ne pouviez pas prévoir ce qui allait se passer malheureusement. Dites moi ce qui est arrivé à votre mère ?
Moi: Le restaurant dans lequel elle travaille lui a demandé de faire un service spécial pour le nouvel an. Comme ma mère donnerait corps et âme pour son travail qu'elle vénère, elle a évidemment accepté. Et donc ma famille, c'est à dire mes frères et sœurs devaient se rendre à Paris chez nos parents pour fêter la nouvelle année. Ma mère avait tout prévu. De A à Z. Du menu au spectacle. Elle avait pensé à la petite table au fond, afin que notre tribu familiale puisse participer aux festivités. Mais c'est après minuit que tout a été chamboulé, un peu comme dans le conte de Cendrillon lorsqu'elle doit quitter le bal et le prince. Ma sœur aînée est partie avec son mari car son fils devait être couché. La future femme de mon frère aîné qui est enceinte, se sentait fatiguée donc ils sont partis très vite également. Léa faisait la tête car elle devait faire la fête avec ses amis, sauf que mon cher papa n'a pas accepté résultat elle est rentrée avec lui et Jérémy plutôt.
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Ma Bohème T2
Fanfiction« Louise Marie Aude Valéry, 23 ans, habite Paris, originaire d'un charmant petit village au cœur de la Normandie. Fraîchement diplômée de l'École Supérieur des Beaux-Arts de Bruxelles (avec la mention Bien ! Héhé). Je pars pour une durée d'une année...