Chapitre 27 : Savoir ôter les filtres...

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Maman : Louise, tu ne sembles pas dans ton assiette ?

Quittant mon regard de la fenêtre. Je me force à offrir à ma mère un sourire, afin qu'elle ne s'inquiète pas.

Moi : Si, pourquoi ?

Maman :(haussant les épaules) Je n'ai pas vraiment l'impression que tu écoutes ce que je dis. (Sourire en coin) Tu sembles distraite. Aurais-je tord ?

Moi : (venant m'asseoir près d'elle) Non, j'écoute bien ce que tu me dis. Je me mets simplement à la place de cette pauvre Sara ! (M'animant) Elle devrait avoir accouché depuis 5 jours !

Maman : (riant) Elle va très bien, je te rassure. Quand je l'ai eu au téléphone, elle m'a semblé très sereine...

Voilà je n'écoute de nouveau plus ma mère. En fait j'ai menti. J'ai réussi à me rappeler de deux, trois infos vite fait pour qu'elle arrête de se faire du soucis. Mais mon esprit est effectivement loin de cette chambre d'hôpital. Pourquoi je n'avais pas tenu ma promesse à Léa. Pourquoi j'avais été lire ces maudits messages. Tous n'étais pas monstrueux, mais une grande partie quand même. Je n'avais qu'une question en tête depuis ce midi "est-il au courant ?"

Maman : Et votre ami Clément m'a clairement fait comprendre que je ne pourrais sûrement plus avoir l'usage de ma main blessée.

Moi : Hum... Quoi ?!

Maman : C'est bien ce que je disais ! Tu n'es pas totalement ici ! (Souriant) Tes pensées sont à un autre.

Moi : Maman j'aime pas quand tu fais des sous-entendus.

Maman : (me serrant dans ses bras) Désolé mon petit roi. Je ne veux que ton bonheur.

Moi : Tout va bien pour moi ne t'inquiète pas.

Je viens ponctuer ma phrase d'un petit bisou sur sa joue pensant calmer ses craintes.

Maman : Tu repars bientôt ? Tes petits élèves doivent t'attendre.

Moi : Je... En fait je ne sais pas.

Légèrement gênée je baisse les yeux. Je ne peux pas réellement partir. Déjà il y a la petite chose qui grandit en moi mais motus ! En l'espace de quelques heures j'ai déjà failli vendre la mèche deux fois ! Puis il y a Mika. Maintenant nous sommes officiellement ensembles je ne peux pas le quitter. Même si j'aurais vraiment aimé revoir mes petits élèves...

Maman : Tu as encore un peu de temps ma puce. (Me serrant de nouveau contre elle) Je ne suis pas contre un peu de temps supplémentaire avec mon bébé.

Moi : Tu sais j'ai peut être une idée de ce que je voudrais faire.

Maman : Comment ça ?

Moi : Après mon retour d'Argentine. Je veux dire mon retour définitif.

Maman : Je t'écoute !

Moi : J'aimerai travailler avec des enfants, peut être reprendre mes études pour devenir institutrice.

Maman : C'est un beau projet d'avenir mon petit roi.

Elle est la première avec qui j'ose réellement aborder le sujet. En fait j'y réfléchis depuis pas mal de temps. Déjà là-bas j'y avais pensé. Je me sens à l'aise en compagnie de jeunes enfants. Et j'ai l'impression qu'ils m'aiment assez enfin avec mes petits argentins tout se passe très bien. Puis je me sens plus en confiance avec ces petits bouts de chou qu'avec des adultes. Ce que je veux dire c'est qu'avec eux j'ai l'impression d'avoir une sorte de place. J'ai quelque chose à leur apprendre, à leur transmettre. Et quand je vois ce que devient le monde médiatique, j'y trouve de moins en moins ma place... Puis ça me permettra de reste sur Paris et d'élever le petit être qui pousse en moi. J'ai réfléchis aussi à ce genre d'élément. Je sais très bien qui est Mika et les attentes que son entourage, son public ont de lui. Il faut qu'il se déplace régulièrement. Un enfant ne peut pas vivre avec deux parents en perpétuel absence. Mais je me sens prête à endosser ce rôle. Après tout partir à droite, à gauche, n'a jamais été mon truc. Ça ne me gêne pas de rester ici et de le laisser voyager seul...

Ma Bohème T2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant