Chapitre 23 : Laisse moi dormir !

632 15 34
                                    

Je cligne plusieurs fois des yeux avant de les ouvrir réellement. Qui est le sauvage qui me fait quitter le pays des rêves si tôt ?! Je m'imaginais toute petite, je devais avoir quoi, cinq ou six ans. J'étais dans le jardin de notre maison normande. Ma mère avait décidé d'ouvrir toutes les fenêtres, il y avait une bonne odeur de pâtisserie flottant dans les airs. Sûrement une nouvelle création culinaire de ma mère. Mon père lui était assis dans le jardin sous notre arbre  fétiche, entrain de lire l'un de ses nombreux journaux qui le tiennent à l'actualité du monde et toutes ses bizarreries de guerres, de conflits politiques. Eugénie devait traîner dans sa chambre comme elle en avait souvent l'habitude. Elle n'aimait pas trop quitter la ville pour la campagne durant son adolescence. Surtout quand il s'agissait de laisser ses amis profiter des dernières fêtes à la mode sans elle. Quant à Alex et Jérémy ils devaient avoir retrouvé leurs amis du village pour une course de vélos suivis d'une baignade rafraîchissante dans la Manche. Léa n'était qu'un petit bébé, faisant sûrement une sieste dans une pièce calme et fraîche de la maison. Ce rêve était tout simplement une rétrospective de mes heureuses années de petite fille. Sauf qu'un effleurage de joue m'en a vite sortie ! Et je pense connaître le coupable.

Moi: (tête dans l'oreiller) Pourquoi tu me réveilles ?

Mika : Excuse moi, je ne voyais plus ton visage avec cette mèche de cheveux.

Moi: Je n'aime pas qu'on me regarde dormir. Je te l'ai dit combien de fois déjà ?!

Je me retourne du côté opposé afin de me rendormir.

Mika : Tu me fais la tête ?

Moi: Je faisais un super rêve et tu m'as réveillé ! Il est encore trop tôt pour se lever.

Je sens ses lèvres venir se poser sur le sommet de mon épaule dénudée, je ne dis rien choisissant l'option silence, les yeux fermer. Sauf qu'il s'en contre fiche complètement. Préférant continu son chemin en direction du creux de mon cou. Je frissonne dès qu'il gagne quelques centimètres de ma peau.En signe de protestation à ses avances, je remonte les draps jusqu'au menton.

Mika : Louise...

Ah non il ne peut pas gagner à tous les coups, juste en utilisant une voix grave, sensuelle et un poil sexy dès le réveil ET des mains baladeuses !

Mika : Ma chérie...

Je ne vais pas craquer cette fois si...

Moi : (me retournant) J'espère que tu as une bonne raison de me réveiller !

En plus il ose rit ! Tandis que ses mains continues d'avancée sur moi, j'arrive à les stopper avant de regretter mon choix d'abandon à ses fulgureuses avances.

Moi : Je t'ai offert une nuit, n'abuse pas trop non plus.

Mika : (riant) Offert ? Une nuit ?! Déjà je l'ai gagné loyalement cette nuit comme tu le dis si bien.

Loyalement... Bon je l'admet il a cuisiné des plats plus que potables. Il s'en est même plutôt bien sorti vis à vis du gâteau au yaourt de la dernière fois. Je l'ai mal jugé. Mais je vais quand même lui prouver mon air dubitatif, en lui faisant mon nez à la Sorcière bien aimé. Mais il ne semble pas le remarquer et reprend.

Mika : (souriant) De plus je n'abuse pas. Ce n'est pas seulement UNE nuit que tu me dois mais une affinité désormais ma chérie.

Il ponctue sa phrase d'un baiser langoureux. Ainsi qu'à faire de nouveau balader ses mains sur mon corps. Et ce dernier réagit à ses caresses ! Le traître ! Je crois que je peux abandonner mon idée de grasse matinée. C'est bien dommage, parce qu'avec seulement deux ou trois heures de sommeils, je n'aurais pas été contre un peu de surplus ! Oui la nuit a été disons quelque peu agité...

Ma Bohème T2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant