Ma Bohème T2

Chapitre 34 : Le bonheur vaste questionnement...

PDV Mika

Baskets en mains je quitte la chambre sur la pointe des pieds. Louise est complètement endormie et je ne veux pas la réveiller. Nous nous sommes couchés assez tard avec la finale et ma faim nocturne. Bon je n'ai pas réellement dormi de la nuit. Disons que j'ai simplement accompagné Louise au pays de Morphée. A l'instant, ou nous sommes rentrés et couchés, elle s'est agrippée à moi, passant chacune de ses mains mon dos. Plongeant également son visage dans le creux de mon cou, elle a laissé ses cheveux s'étaler sur l'oreiller et chatouiller le bout de mon nez. Une sensation très agréable. Mais je n'ai malheureusement pas su cédé au sommeil. Quelques petites interrogations trottaient tranquillement dans mon esprit. Et je n'ai pas réussi à les faire disparaître d'un claquement de doigt comme je l'espérais. Au petit matin, ne dormant toujours pas. Je me suis dit qu'aller prendre l'air m'aiderait à y voir plus clair. J'ai eu un peu de mal à me détacher de Louise qui n'a pas bougé de notre courte nuit, agrippant toujours à ma taille. Je ne me plains pas du tout, c'est très agréable de se sentir aussi proche de la personne que l'on aime. En réalité, je ne voulais pas la quitter de manière si matinale mais je pense que ce bol d'air m'est bénéfique. De me poser calmement, de me remettre des événements de la veille. De les comprendre et les analyser afin de savoir ou a été l'erreur. Un tourbillon de choses s'est produit et rien n'a été positif. En dehors du fait que je me suis allongé dans les bras Louise. Arrivé sur le trottoir, j'inspire une bonne bouffée d'air frais et me met à courir. Il est tout juste 9h. Il est encore tôt pour un dimanche matin chez les parisiens. Beaucoup dorment encore, finissant leur nuit ou se réveillent tout juste à leur table de petit déjeuner, le journal ou le téléphone en main. Je ne risque pas de croiser grand monde. Je vais pouvoir m'offrir une petite balade dans un Paris endormi. C'est tout à fait ce qu'il me faut, du calme. J'ai besoin de faire le point et de comprendre la réponse de Louise. Un simple : non. Pourquoi ? Je pensais qu'après cette soirée, ce baiser en public, cette photo publié tout était officiel. C'est un message très clair. Je lui offre de partager ma vie éternellement, mon cœur lui appartient à jamais. Mais plus encore, je souhaite bâtir mon avenir, notre famille ensemble. Je sais qu'elle en a toujours rêvé. Elle veut suivre son modèle parental, d'une famille unie et soudée, d'un clan prêt à tout pour le bien de l'un des leurs. Un peu comme la mienne. Ensemble nous sommes plus forts et je sais qu'elle est la personne avec qui je dois réaliser ce qui me fait si peur depuis des années, l'engagement, le mariage. 

PDV Louise

A l'instant ou j'ouvre les yeux, je découvre la place à côté de moi vide et froide. Ce qui m'indique qu'il est parti depuis un certain temps déjà. Je décide de me lever pour partir à sa recherche dans l'appartement. Il est sûrement dans son bureau a travailler une nouvelle mélodie. Mais lorsque je me relève, je suis de nouveau prise d'étourdissements et de légères crampes au niveau de l'estomac. Oh non ça recommence ! Sauf que quand je débarque dans la salle de bain en courant, aucun des effets habituels ne se déroulent. Autrement dit de manière claire, je ne vomis pas. Pourtant je ressens d'énormes crampes à l'estomac qui me font... Oh mon dieu ! C'est atroce comme sensation ! J'ai l'impression que de petites aiguilles se baladent dans le bas de mon estomac. M'appuyant contre le rebord de la baignoire pour m'aider à me relever, c'est cette fois mon dos qui me joue un mauvais tour. Enfin cette fois je me doute de la raison; ma superbe chute hier en pleine rue. Une fois que j'ai surmonter l'épreuve de me mettre sur mes jambes, j'abaisse mon bas de pyjama. Un énorme bleu s'est dessiné sur mon bassin. G-E-N-I-A-L ! Hum j'espère que je ne me suis rien déplacée. La douleur diminue mais elle persiste toujours un peu. Mika ne doit surtout pas être au courant de tout ça !

PDV Mika

J'ai trouvé ce qui n'allait pas ! Je comprends tout à fait que Louise est refusée. J'ai été le dernier des goujats ! Comment peut-on demander la main de la femme que l'on aime sans mettre un genou à terre et lui offrir une bague ! Je suis vraiment le dernier des crétins ! Il faut que je rectifie mon erreur dès aujourd'hui ! Non ! Dès maintenant ! Glissant ma main dans ma poche, je saisis la clef de l'appartement. Oui j'ai décidé de rentrer à l'instant ou quelques gouttes sont venus se poser sur ma peau. A mon entrée dans l'appartement, je constate que les rideaux ont été ouverts et par définition que Louise s'est levée. Je décide de filer dans la salle de bain prendre une douche, et passer des vêtements propres, avant d'aller à sa rencontre.