"Je vais promener Arcos !" cria Gwenaëlle en claquant la porte derrière elle.
Elle fit quelques pas, regarda autour d'elle par pure sécurité et s'empressa de rejoindre l'arrêt de bus. De ce point, elle se téléporta avec son chien. Depuis la fin des vacances et donc le début des cours, elle était obligée d'utiliser cette méthode. En effet, ses parents ne voulaient pas qu'elle retourne à l'hippodrome, ils étaient trop inquiets depuis sa chute et ne voulaient pas qu'elle remonte à cheval. Ils lui avaient pris sa carte de bus qu'elle utilisait le weekend afin d'éviter toute fugue. L'adolescente prétendait donc aller promener le colley et se téléportait ensuite.
"Autant que toute cette énergie me serve," songea-t-elle en atterrissant en légèreté devant le box d'Hermès.
Elle récompensa Arcos de son calme (il s'était parfaitement habitué à la téléportation) et l'emmena voir le directeur. Elle s'était relativement réconciliée avec lui depuis sa dernière visite ou plutôt le directeur, se rappelant son intérêt, s'était excusé et ils avaient décidé de poursuivre le contrat durant au moins quelques mois. Le directeur avait aussi promis d'alléger le planning de l'adolescente et de faire taire les journalistes.
Son colley confié à son employeur, la jeune mage courut vers le box d'Hermès qui l'accueillit en hennissant de plaisir. L'étalon était toujours autant indomptable avec les autres et personne n'avait réussi à le monter depuis l'accident lors de la course. A peine était- il pansé. La jeune fille commença donc à le brosser énergiquement avant de le seller et de l'accompagner jusqu'à la piste. Elle l'enfourcha et le lança au petit trot. A la suite de cet échauffement elle le fit galoper sur plusieurs distances puis lui fit parcourir les 1 000 mètres au grand galop. Sa mésaventure n'avait eu aucune conséquence sur son mental : elle adorait toujours se sentir emporter soudainement et elle avait besoin de cette sensation de liberté pour avancer. De plus, l'osmose qu'elle avait avec Hermès était vraiment paradisiaque. Elle le ramena au pas et le fit se détendre avant de rentrer le panser. Elle finissait de le cajoler quand le directeur apparut, la mine préoccupée :
"Gwenaëlle tes parents ont appelé. Ils voulaient savoir si je ne t'avais pas vu. Ça fait deux heures que tu es partie et ils ont des doutes.
Feux d'artifices de jurons dans la tête de la cavalière. Le directeur poursuivit :
- Bien sûr j'ai nié. Mais je pense que tu devrais immédiatement rentrer et faire comme si tu ne savais rien.
- OK soupira-t-elle. Je prends juste une douche."
Le directeur acquiesça et l'adolescente se dépêcha d'aller se laver. Elle se téléporta immédiatement après avec Arcos. Elle remonta de l'arrêt de bus, ouvrit la porte et rentra chez elle. En la voyant arriver ses parents prirent un air soupçonneux.
"Salut ! lança leur fille.
- Ça fait deux heures que tu es partie. Arcos doit être vraiment fatigué...
Son père venait d'attaquer en tête. Sa fille prit un air gêné et expliqua:
- En réalité je n'ai marché qu'une heure et après je me suis assise au soleil pour laisser Arcos se reposer. J'avais besoin de prendre l'air," conclut-elle.
Ses parents la crurent ils ? En tout cas, ils ne firent plus de remarque de toute la soirée.
Le lendemain (dimanche) Gwenaëlle se retint de retourner à l'hippodrome pour ne pas éveiller davantage de soupçons. À la place elle révisa ses cours et se remit à jour pour la semaine à venir. Elle en profita aussi pour revoir quelques sorts en langue arcane. Bien qu'elle se tint loin des fenêtres lors de ses "entraînements", comme à son habitude, elle eut la désagréable impression que quelqu'un l'observait. Le lundi, en allant en cours, cette impression la poursuivit. Malgré tout ce fut un bon début de semaine de reprise certes chargée en contrôles mais entrecoupée d'exercices magiques et de bons moments avec Léo, Emilie, Mathilda.
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Sauvage
FanfictionDans les temps anciens, il existait quelques personnes, aux pouvoirs étranges : ils pouvaient se téléporter, utilisaient les éléments : la Terre, l'Eau, l'Air et le Feu. Aujourd'hui, au XXIe siècle, on dirait une fable pour enfants, n'est-ce pas ? ...