Avant toute chose, je tiens à remercier @Hermionemalfoyenne.Si j'ai eu envie de publier ces chapitres, c'est parce qu'elle a cité mon histoire parmi celles à lire et que je me suis alors dit que ce livre méritait d'être fini.
Je tiens aussi à préciser que, le temps passant, ce livre reste une fiction fantaisie mais aborde des sujets plus durs (que je déconseille aux plus jeunes) avec l'enlèvement de l'héroïne.
Bonne lecture !
Un élancement, un flash. Un bourdonnement cette fois et puis cette difficulté à respirer, à bouger, à penser même. Gwenaëlle ouvrit les yeux faiblement et les referma aussitôt. Une voix au loin : "Je t'avais bien dit de ne pas imbiber entièrement le mouchoir". Elle ne saisit pas, comme si les mots avaient été prononcés en langue étrangère. Elle replongea.
Un souffle d'air frôla sa joue puis une main la heurta de plein fouet. Gwenaëlle rouvrit les yeux mais un nuage de points brouillaient sa vue et ses cheveux étaient poisseux de sang. Son souffle, déjà faible, se coupa net quand une deuxième gifle la frappa. Elle grogna de douleur et voulut remuer. Au prix d'un effort considérable, elle commença par garder les yeux ouverts et releva la tête. En face d'elle, deux hommes dont elle distinguait avec peine le visage. Dire qu'ils étaient menaçants eut été un euphémisme, elle avait la sensation d'être aspirée par un trou noir.. Elle détourna la tête. Le premier homme l'attrapa au niveau des joues.
"Tu me regardes, gronda-t-il.
Sa voix était rauque mais il était évident qu'il s'agissait d'une déformation forcée. Il voulait se donner un genre, il voulait qu'elle soit terrorisée par la moindre de ses paroles. Gwenaëlle pivota dans l'autre sens et croisa un regard vide et glaçant. Elle tenta de bouger mais sans succès. Son cerveau commençant à émerger du brouillard où il nageait jusqu'alors, elle comprit dans quelle position on l'avait ligotée. Ses deux bras étaient attachés dans son dos et au mur, de sorte qu'elle était légèrement penchée vers l'avant. Ses pieds étaient reliés à des anneaux dans le sol par deux longues cordes et une ceinture la maintenait à la taille. Cet étrange harnachement lui comprimait tout à la fois le ventre, le diaphragme et lui tirait les bras et les jambes. Mais surtout, il l'empêchait d'esquisser le moindre geste. Elle pouvait à peine respirer et éventuellement remuer les doigts et les orteils. Elle essaya donc de concentrer son énergie centralement et voulut émettre une boule de foudre dans l'espoir que la magie la sorte de cette situation.
- Cesse de t'acharner, idiote, siffla la voix. Tu crois vraiment pouvoir brûler tes liens ?
Au même instant, elle ressentit une brûlure interne intense... et étrangement familière. "Comment ont-ils fait pour voler les menottes elfiques ?" lui cria son esprit douloureux. Elle s'efforça aussitôt de se canaliser : elle ne pouvait lutter de cette manière. Comme à l'époque de sa détention dans le plais de Nawin, ces menottes l'empêcheraient d'user de ses pouvoirs.
- Bien, reprit l'homme, voyant qu'elle cessait de se concentrer, tu as compris. Maintenant, résumons ta situation, veux tu ? Alors voyons, tu es sous notre contrôle. Comme nous sommes gentlemen, deux choix te sont donc proposés. Soit tu travailles pour nous, au service des idéaux du Maître, que tu as osé tuer tu te souviens ? Et nous verrons alors ce que nous ferons de toi. Soit tu refuses et nous jouerons un peu, pour te convaincre que la magie noire peut être délicieusement en adéquation avec ta force.
La jeune mage le défia du regard, désormais totalement alerte.
- Cela change quoi ? Dans tous les cas, vous disposez de moi !
Elle le fixa quelques secondes :
- Retenez bien ça, dit-elle détachant chaque syllabe. Il est hors de question que j'œuvre pour le Mal.
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Sauvage
FanfictionDans les temps anciens, il existait quelques personnes, aux pouvoirs étranges : ils pouvaient se téléporter, utilisaient les éléments : la Terre, l'Eau, l'Air et le Feu. Aujourd'hui, au XXIe siècle, on dirait une fable pour enfants, n'est-ce pas ? ...