Je me réveillais brusquement. Le silence régnait dans la pièce, seul la respiration rapide et l'essoufflement de Maxime se faisait entendre. Je me tournais vers lui. Il avait les yeux écarquillés et semblait paniqué.
- Tu... tu étais...
- ...dans mon cauchemar...
Il ferma la bouche reprenant son souffle puis commença à se rhabiller.
- Il vaut mieux que je parte.
- Attends.
Je l'attrapais par la main, pour qu'il ne s'échappe pas.
- Hier soir... je suis venue te chercher car j'ai appris que toi-même tu avais été adopté. Je voulais te demander si tu ne voulais pas qu'on recherche nos parents ensembles.
- Avec plaisir.
Dans le noir de la nuit je l'emmenais, main dans la main, jusqu'à la bibliothèque. Je vérifiais que personne ne s'y trouvait et nous nous engouffrâmes alors dans l'immense pièce. La bougie dans une main, l'autre dans celle de Maxime je passais rapidement entre les allées de livre pour rejoindre un petit bureau. Son bois rancit depuis des années me prit le nez. Je fouillais les tiroirs pour trouver les papiers officiels de naissance. Même en étant adoptée je devais bien avoir un acte de naissance. Mais bizarrement je ne trouvais rien. Maxime à ma droite me fit signe me montrant des morceaux d'une feuille brûlée avec mon prénom, le nom n'était plus visible, et une partie de ma date de naissance. Ne sachant quoi en faire je les glissais dans mon livre favori, un livre de chevalerie, de merveilleux et de romance, et commença à me retourner, tombant nez à nez avec le duc. Il me regarda, puis plongea son regard noir dans celui de Maxime.
- Je t'avais dit de ne pas...
- Père, Maxime n'arrivait pas à dormir. Il est donc venu me trouver pour me demander un livre, pour se changer les idées. Je l'ai donc amené jusqu'à ce « Temple » de livre et lui montrait mon livre favori en lui ventant ses mérites. Nous allions repartir quand vous êtes arrivé.
Son visage s'adoucit mais il restait strict. Je confis le livre aux mains de Maxime et fit le chemin inverse jusqu'à ma chambre. Je laissais derrière moi, mon coup de foudre, mes preuves et la peur me gagna. Je m'endormis aussitôt dans les draps recouvert encore de la bonne odeur de Maxime.
Le lendemain, des coups sur ma porte me réveillèrent et les transperçant rayons du soleil m'assaillirent. La personne entra dans la pièce ouvrit les rideaux et posa des vêtements sur le lit. Elle tira les couvertures qui m'a value de me relever pour toiser la personne qui venait de me tirer d'un si doux et agréable cocon. La femme de chambre continuait de plier la couette. Elle me tendit la robe. C'est alors que je parcourais la salle des yeux. Le lit en ébène, les draps blancs purs, le parquet vieillit grinçant à chaque pas, l'immense armoire d'ébène surmonté d'un énorme miroir ornementé avec le bois, la petite coiffeuse elle-même d'ébène sur la gauche du lit. La femme de chambre m'incita à descendre du lit et commença à m'habillé. Je jetais un coup d'œil par la fenêtre grande ouverte. Le soleil brillait de mille feux, les jardins étaient resplendissants. Puis dans un coin, près d'une fontaine, assis sur un banc, feuilletant le livre d'hier soir, et je crois même qu'il en était vers la fin, Maxime était assis. La femme serra le corset ce qui me fit perdre le regard. Elle ajusta la robe. Puis m'assis à la coiffeuse « Vous êtes attendue chez monsieur votre père ». Je la laissais attaché en chinion décoiffé les mèches de mes cheveux, laissant deux mèches de chaque coté de mon visage tombant sur ma poitrine et les différentes parties de la mèche de cheveux qui me barrait le front. Elle sortie de la chambre. Je pivotais vers le miroir et regardais ma robe rouge sang. Deux liserais d'étoiles d'or, partant des extrémités du bustier en dessinant une courbe pour se retrouver au centre et descendre jusqu'à la jupe, barrant la robe. La jupe, plutôt légère, dessinait des courbes ressemblant à des vagues et touchait du bout le sol. Des courbes d'étoiles partais de chaque coté jusqu'en bas. Toute la robe était en satin rouge sang, toujours. La femme de chambre avait accroché un ruban rouge sang dans mes cheveux, descendant jusque dans le dos, et un autre plus épais autour de ma taille, finissant avec un nœud tombant dans le dos. Mes yeux émeraude ressortaient encore plus sur mon visage. En les voyant je ne pu m'empêché de penser à Maxime, qui arbore lui aussi de magnifiques yeux verts perçants.
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Le Prince D'Agrestia
RomanceVous êtes vous déjà dit, un jour, que sur terre chacun de nous est lié à une autre personne. Comme si le destin était tracé et que nous étions destinés à finir avec une seule et même personne. Vous êtes vous déjà dit que le nombre d'âme, ce qui fai...