Nous arrivâmes au manoir. Tous mes souvenirs refirent surface. Toute mon enfance triste et solitaire. L'arrivée de Maxime qui a égaillé ma vie. Notre premier baiser dans les jardins. Je regardais tout autour de moi. Tout semblait un peu plus morne.
Nous descendîmes de nos chevaux et entrâmes dans la bâtisse. Je conduisais mes compagnons dans les couloirs sombre et lugubre. Nous arrivâmes devant la porte du bureau. Je me rappelais tout les moments passés ici. La première fois que j'ai rencontré Maxime en personne, la première fois que j'ai sentis ses muscles et ses lèvres. Quand j'ai appris que j'avais été adoptée, quand Benjamin a essayé de détruire notre amour. Quand Alexandre m'avait embrassé.
J'ouvris la porte. Le duc nous regarda tour à tour. Il baissa les yeux et souffla.
- Je savais que ce jour arriverait.
- Vous allez résister ou vous rendre ?
- Je me rends. Je n'ais pas la force de combattre.
J'ouvrais de grands yeux. Je ne m'attendais pas le moins du monde à ce qu'il se rende sans protester. Il doit vraiment être au fond du gouffre.
Maxime lui passa les fers et l'emmena à son cheval. Il l'aida à monter et nous rebroussâmes chemin.
Je regardais les flocons immaculés. La neige était d'un réconfort. Nous rentrions de Miscaria avec dans nos bagages, le roi en personne. Lui-même c'était rendu.
Je commençais à être lasse. J'en avais marre de toute cette histoire et elle était bientôt finit. Maxime avait décidé de faire passer une missive dans tout le pays pour annoncer l'exécution des deux dirigeants et du duc. Deux s'étaient repentit mais nous ne volions pas qu'il s'échappe de nouveau.
Nous arrivions à Agrestia. Notre royaume était d'une beauté et d'une prospérité époustouflante. Maxime faisait un travail extraordinaire pour ce pays et j'étais fière de lui.
Elian dans mes bras émit un petit gloussement et je baissais la tête vers lui en souriant. Mon sourire s'évanouie en voyant l'entaille sur son visage. Je ne pouvais plus le regarder sans me sentir coupable et sans avoir peur qu'un jour je commette l'irréparable. J'avais peur et Maxime le ressentait.
Nous sortîmes de la calèche et deux gardes emportèrent le roi Philippe rejoindre les deux autres. Demain toute cette histoire serrait finit.
Marie vint me prendre Elian et Maxime me regarda, comme il me regardait depuis quelques jours, depuis la fin de la bataille. Il semblait triste et abattu. Je le comprenais. Je m'enfonçais petit à petit dans ma mélancolie et mes remords et tout le monde autour de moi en souffrait.
Maxime prit ma main et me fit traverser le château jusqu'au bureau du roi. Il me lâcha et s'assit dans son fauteuil, les mains sur les yeux.
- Nina...
- Arrête, je t'en pris.
- Tu ne peux pas continuer comme ça.
- Tu ne me comprends pas...
- Au contraire ! Je sais ce qui te chagrine. Mais Elian va très bien, et la guerre est finit. Tu n'as plus rien à craindre pour lui pour nous.
- Mais qu'est ce que tu en sais ! Je fais des cauchemars toutes les nuits ! Imagine que je me réveille une épée à la main, prête à te tuer ou à LE tuer !
- Ça n'arrivera pas.
Je commençais à m'énerver.
- Tu ne me comprends pas.
- Et bien explique-moi ! Je ne cherche qu'à te comprendre.
- Je...
- Ecoute, Nina. Je ne te suis plus. J'ai l'impression que tu t'éloigne de moi et je ne sais pour quelle raison...
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Le Prince D'Agrestia
Roman d'amourVous êtes vous déjà dit, un jour, que sur terre chacun de nous est lié à une autre personne. Comme si le destin était tracé et que nous étions destinés à finir avec une seule et même personne. Vous êtes vous déjà dit que le nombre d'âme, ce qui fai...