Chapitre 21

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Quand le roi me dit ça, tout mon monde s'écroula. Comment pouvait-il me faire cela ? Je sentis Nina s'écrouler dans mon dos. Elle pleurait et hurlait. Je pleurais déjà quand je touchais le sol et la pris dans mes bras. Je la serrais le plus fort que je pouvais. Demain je ne la verrais plus. Je ne voulais pas partir. Je ne voulais pas la laisser seule dans cette grande maison. Je ne voulais pas non plus partir en laissant mon fils. Qu'est ce que j'allais faire ? Comment outre passer les ordres d'un roi ? Surtout que je ne voulais pas paraitre comme un traitre alors que je serais le prochain roi.

Nous passâmes la journée dans le salon l'un collé à l'autre, avec Elian dans mes bras. Nous n'avions pas mangé à midi. Nous n'avions pas faim de toute façon. Je regardais tour à tour Elian et Nina. Il dormait tranquillement dans mes bras alors que Nina, couché sur mon épaule, n'avait toujours pas cessée de pleurer. Elle était silencieuse mais je savais qu'au fond d'elle, elle avait envie d'hurler toute sa rage et sa tristesse. J'avais mal au cœur. J'étais déjà partie par obligation pendant plusieurs mois, et tout allait recommencer. Ça me brisait le cœur une seconde fois. Comment allais-je faire ? Sans elle, je me sentais perdu. Elle passa son doigt sur la joue d'Elian. Elle était aussi perdue que moi. J'aurais dû m'enfuir. Partir avec elle qu'en elle me l'a proposée. Je levais son visage en face du mien. Ses larmes baignaient toujours ses joues. Ses yeux étaient gonflés. J'essuyais les larmes qui coulaient toujours abondamment sur ses joues. Elle mit sa joue dans le creux de ma main et ferma les yeux tout en continuant de pleurer. J'approchais mes lèvres des siennes. Quand je les touchais j'eu des frissons. Elles étaient froides. Ça me brisait le cœur. Je continuais de l'embrasser pour la réchauffer. Je ne voulais plus les quitter. Ses lèvres étaient comme une drogue pour moi, j'avais constamment envie de les embrasser. Quand je regardais son visage mon regard balayait le sien avant de se figer sur ses lèvres. J'aimais la toucher pour me rappeler que ce n'était pas un rêve, qu'une beauté comme elle m'aime autant que je l'aime. Je me foutais de savoir qu'elle était ma sœur. Elle posa sa main sur mon torse et serra ma chemise dans sa main. J'attrapais son poignet. J'avais tellement envie d'elle quand elle était aussi proche de moi. Mais je ne voulais pas la brusquer et se n'était pas le bon moment. Elle lâcha mes lèvres et me regarda en se mordant la lèvre du bas. Elle était tellement plus craquante quand elle faisait ça, avec en plus ses jolies petites joues rosées. J'allais de nouveau l'embrasser quand Elian émit un gémissement de frustration. Je le regardais et lui me regardait de ses majestueuses émeraudes. Il semblait contrarié que je m'occupe plus de sa maman plutôt que de lui. J'échappais un petit rire en même temps que Nina. J'étais heureux de la voir rire. Je savais qu'elle était très attachée à Elian et que me laisser l'avoir dans mes bras était difficile pour elle. Elle savait qu'il fallait que je passe du temps avec mon fils. Ce petit ange était magnifique. Il était difficile de faire un mélange entre Nina et moi vu que nous étions semblables en tout point. En le regardant j'eu un pincement au cœur. Il risquait de grandir pendant mon absence, ou encore de grandir sans un père. Mes larmes refirent surface alors que je pensais à Nina entrain d'élever seule, Elian sans père, sans mari. Nina le remarqua et me pris dans ses bras, la tête posée sur sa poitrine. Ses bras me serraient très fort contre elle. Je me dégageais au bout de quelques minutes et essuyais mes larmes. Je regardais par la fenêtre. Le soleil était déjà entrain de disparaitre. Je me levais avec Elian et tendit une main à Nina. Elle l'a prit et se leva. Nous montâmes dans ma chambre. Je posais délicatement Elian sur le lit et aidait Nina, qui avait déjà commencé à enlever sa robe. Marie entra et prit Elian dans ses bras. En la regardant partir, j'avais mal au cœur. Nina s'en rendit compte et se retourna face à moi. Elle mit l'une de ses mains sur ma joue. Je posai ma main sur la sienne. Je ne pouvais me résoudre à penser que demain je ne sentirais plus sa peau contre la mienne, ou que je ne verrais plus son sourire et ses yeux. Elle essuya la larme qui venait de couler et se remit dos à moi pour que je finisse d'enlever son corset. Elle se débarrassa de ce qui restait de sa robe pendant que j'enlevais ma chemise. Elle se planta devant moi. Je pris sa taille et l'embrassais quand elle fut collée à moi. Je la serrais dans mes bras. Je dû me résoudre, encore, à la lâcher et enlevai les couvertures pour qu'elle rentre avant moi. Nous nous regardions, comme pour imprimer nos visages avant que je ne m'en aille. Elle posa sa tête sur mon torse dénudé avec sa main agrippant mon flanc. Elle ne pouv ait pas imaginé que je parte. Je l'a comprenais.

Le Prince D'AgrestiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant