Chapitre 14

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J'ouvris les yeux. Il n'y avait personne avec moi. La femme avait disparu mais je me rendis compte que je n'étais plus dans la même pièce. Le sol était lisse mais c'était le seul élément de mon entourage que je pouvais distinguer. Il faisait noir. Soudain une lumière aveuglante apparu au dessus de ma tête. Je plaçais brièvement ma main en visière pour habituer mes yeux à la lumière. Au milieu de la pièce, entièrement close et peinte en grise, se trouvait une chaise et sur cette chaise une personne. Un homme pour être précise. J'enlevais ma main et découvrit le torse nu de Maxime devant mes yeux. Il avait la tête baissée comme s'il dormait. Ses bras étaient comme retenu derrière son dos. J'effaçais aussitôt mon sourire par de la crainte et de la panique. J'essayais de me lever mais je n'y arrivais pas pourtant la chaîne à mon pied avait disparu. Je sentais du mouvement derrière moi. Je me figeais. Puis Maxime émit un grognement et releva la tête. Quand il posa son doux regard émeraude sur moi il prit peur et commença à gesticuler sur sa chaise pour se défaire de ses entraves.

- Nina !

- Maxime !

Une main se posa sur mon épaule. Je frissonnais pendant que le visage de Maxime se déformait sous la colère.

- Ne la touchez pas !

La main caressa mon bras pour descendre jusqu'à ma taille, puis mon ventre. Je ne pouvais pas bouger. Mes larmes de terreur coulèrent sur mes joues. Une seconde main écarta mes cheveux pendant qu'un corps se collait contre mon dos. Une odeur nauséabonde me prit le nez et je vomis devant moi. La deuxième main prit mon menton pour coller ma tête contre l'épaule de l'homme qui me tenait.

- Alors ma jolie, tu rappelles de moi ? On se rencontre de plus en plus souvent. Je pourrais croire que t'aime me voir.

Le visage de Maxime était de plus en plus noir de colère. Il se débattait et hurlait.

- Lâchez-là ! Sale chien ! Putain ! Si tu la touches je te tue ! Nina !

- Ton petit fiancé commence sérieusement à s'énerver.

Mes larmes redoublèrent quand la main qui me tenait le cou descendit dangereusement vers ma poitrine. Il s'arrêta juste au dessus. Un sourire se dessina sur son visage alors qu'il regardait Maxime dans les yeux.

- Tu veux dire que je touche ça ?

Il montra mes seins sans aucune retenue.

- Où bien, ça ?

Il posa sa main sur ma cuisse, le plus haut possible. Il posa ses lèvres sur ma joue. J'eu de nouveau envie de vomir mais me retenait.

- Ta gueule ! Putain ! Je te jure si tu la touches...

- Je sais tu l'as déjà dis. Mais entre nous, je ne n'arrive pas à me décider. En plus il y a le gosse. Se serait dommage que maman se fasse violer alors qu'elle est enceinte, non ? Pas vrai petit prince ?

Maxime était choqué et profondément fou de rage. Je ne l'avais jamais vu ainsi.

- Arrête de rigoler tu me donnes la nausée.

Une deuxième présence, que je n'avais pas sentis jusque là commença à bouger. La voix qui venait de parler était une femme.

- Désolé. Mais que veux-tu ? C'est tellement drôle de le voir dans tous ses états alors qu'il ne peut rien faire pour sa princesse.

- Je sais. D'ailleurs, c'est à mon tour de m'amuser un peu.

Elle s'avança dans la lumière et se plaça entre Maxime et moi, dos à moi. L'homme qui me tenait plaça ses mains autours de mon ventre. La femme tourna autour de Maxime et s'arrêta face à moi, dans le dos de Maxime. Je pue enfin voir son visage. C'était Juliette. La fille du marché dans la ville de Maxime. Elle s'accroupit et sortis un couteau de sous son manteau. Elle le fit glisser le long du torse de Maxime laissant couler son sang. Maxime hurlait de douleur pendant que Juliette riait. Elle approcha son visage de celui de Maxime.

- Je t'ai manqué, mon amour ?

Je me débattais. J'avais qu'une envie c'était de lui enfoncer son couteau dans la gorge. Elle refit glisser la lame sur la chaire de Maxime. Il hurlait de douleur, je hurlais de rage.

- Vas-y sœurette ! Encore ! C'est tellement divertissant !

Elle lui sourit de toutes ses dents. Elle s'approcha de Maxime et lui planta le couteau dans la jambe. Je hurlais.

Le Prince D'AgrestiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant