Unsafe To Love (Terminée)

Chapitre 22

- Alors ?

- On a tout supprimé. Johnny a laissé un joli virus dans ses appareils.

- Parfait. J'ai besoin de toi.

- Vas-y.

Je vérifie qu'Emma est bien couchée dans sa chambre puis ferme avant d'entrer dans la mienne.

- Je pense que j'ai trouvé la famille paternelle d'Emma, j'aurais besoin que tu ailles sur place vérifier tout ça. Je t'ai envoyé tout ce que j'avais par mail.

- Je vais regarder ça tout de suite et je prends le premier avion.

- Merci beaucoup.

- De rien.

Emma s'est endormie comme une souche. Cette journée de danse l'a épuisée. Son portable se met à sonner et je cours le récupérer avant qu'il ne la réveille. Appel masqué. J'espère que ce n'est pas encore cet enfoiré. Je décroche sans rien dire.

- Apparemment, tu n'as pas pris mes menaces au sérieux. Je vais t'anéantir Emma Carter-Royce. Je vais t'exposer comme ça tout le monde pourra admirer ton corps de petite pute.

Mon sang se met à bouillonner de rage. J'ai juste envie d'exploser le téléphone contre le mur.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? Tu as peur ? Tu ne pourras jamais être danseuse étoile avec ça. Adieu tous tes rêves Em...

Ç'en est trop pour moi.

- Ne t'avises même pas de prononcer son nom. Je ne veux plus que tu parles d'elle, que tu t'approches d'elle, ou bien même que tu penses à elle sinon je te tue. De mes propres mains. Je me ferais un plaisir de te rouer de coups, te faire souffrir, te torturer, jusqu'à ce que tu me supplies de t'achever.

- Je vais vous faire emprisonner !

- Essaye pour voir.

Je raccroche aussi sec. J'envoie un message à Johnny pour qu'il bloque son numéro. Hors de question que ce petit trou du cul continue de la traumatiser. Si je pouvais frapper sur quelque chose. J'enfile un jogging et des baskets puis sors courir. Je me vide la tête, mes pensees meurtrières s'envolent peu à peu pour laisser place au visage d'Emma. Quand je rentre, les premiers rayons du soleil apparaissent. Je dois être sorti depuis plusieurs heures, Emma Elle devrait se réveiller d'ici deux ou trois heures. Contrairement à mes habitudes, je reste un peu plus longtemps sous la douche puis enfile rapidement un short en coton avant de me coucher.

- Tu étais où ? Murmure la voix ensomeillée d'Emma.

- Tu ne dors pas ?

- À moitié depuis que tu es sorti.

Emma s'invite dans mon lit, les yeux à moitié fermés. Elle se blottir contre moi et pose sa tête sur mon torse.

- Toi aussi, tu pourrais prévenir quand tu sors. Surtout à cette heure-là.

Je souris doucement en entendant ce reproche que je lui ai si souvent répété.

- Dors.

- Arrête de...me donner...des ordres. Dit-elle, ses paroles entrecoupées de baillements.

Je dépose ma main sur ses cheveux sans lui répondre. Je ne veux surtout pas qu'elle reste éveillée, ou du moins dans cette phase de demi-sommeil. 

  ∞|∞|∞  

Quand j'ouvre les yeux, la place à mes côtés est froide. Il est bientôt dix heures. Je me lève brutalement puis fonce au salon. Un petit papier est posé sur la table. Emma est déjà partie. Au moins, elle a pris la voiture. He prends le téléphone de l'hôtel et appelle le chauffeur. C'est bon, elle est bien arrivée. Un poids s'enlève de ma poitrine. Malgré que Rocci et Nesma soient morts, la menace Caleb continue de planer. Il n'aurait jamais le courage de la tuer mais il pourrait la détruire. J'avale une tasse de café brûlant puis marche jusqu'au studio de danse. La voiture est garé non loin. Je m'installe sur un banc pour appeler ma sœur.

- Hunter, tout va bien ?

- Oui pourquoi ?

- Tu ne m'appelles que très très rarement je me suis dit qu'il y avait un problème.

- Non aucun problème. Je voulais prendre des nouvelles. Il paraît que tu as accouché d'une petite fille, il y a quelques semaines

- Il paraît oui. Rit ma sœur. 

- Tu n'es pas trop fatiguée ? 

- Ça va. Avec Stan, on alterne les nuits de garde et hier soir, c'était la mienne.

- Et Abby ?

- Mary a proposé de la prendre quelques jours vu que c'est les vacances. Elle était très heureuse de nous abandonner pour ses cousins.

- Tant mieux alors.

- Et toi ? Tu ne m'as même pas appelé depuis le procès.

- Tu viens d'avoir un bébé Kayla, profite de ta famille et arrête de t'inquiéter pour moi. Je suis un grand garçon, j'ai plus besoin d'être surveillé. Réponds-je avec douceur.

- Combien de fois est-ce que tu m'as répété cette phrase ?

- Je ne sais pas...

- Des centaines peut-être des milliers depuis tes seize ans. Je ne t'ai pas écouté à cette époque et ce n'est sûrement pas aujourd'hui, mère de deux enfants, inquiète de ce qui pourrait leur arriver à tout moment, que je vais arrêter de veiller sur toi. Compris ?

- Oui.

- Bien. Donc, est-ce que vous avez déjà reçu le jugement ?

- Non, il ne devrait pas arrivée maintenant.

- J'ai eu Emma au téléphone avant votre départ pour San Francisco. Parce que oui, elle, au moins, me téléphone. Son stage avait l'air de beaucoup l'enthousiasmer.

- Je crois que ça lui fait du bien. Elle se prépare pour entrer à Julliard.

- Tu vas la suivre là-bas, à New York ? On a bien remarqué que tu t'es attaché à elle.

- Kayla...

- D'accord, d'accord. Tu as de la chance, ta nièce veut manger. Bisous petit frère, je t'aime.

- Moi aussi. Embrasse les deux princesses.

- Je le ferai.

La porte de la salle de danse s'ouvre quand je range mon portable dans ma poche. Emma Elle arrive vers moi, luisante de transpiration mais un grand sourire aux lèvres.

- J'ai mal partout à cause des courbatures mais ça fait tellement de bien. Je meurs de faim. On va manger dans le centre ville, on reprend une heure plus tard cet après-midi.

- Je te suis. Souris-je.

- Je me suis demandée si tu allais me disputer d'être partie sans toi ce matin.

- Tu as pris la voiture et tu m'as laissé un mot donc ça va. Mais réveille-moi la prochaine fois.

- Tu dormais bien pour une fois alors j'ai préféré te laisser.

Avant de rentrer dans la voiture, Emma m'embrasse furtivement, aussi légère qu'une caresse presqu'un effleurement puis rentre à l'intérieur. Mon cœur a bondi dans ma poitrine comme à son habitude. Mais est-ce vraiment une bonne chose de laisser mes sentiments se développer, je ne sais pas.