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"Rejets"

MISE À JOUR 4.3 - CALLUM

Sur scène

 Inquiétude.

Il tournait en rond, ne parvenait pas à se concentrer. Les mots d'Ia glissaient sur lui, tant leur fausseté ravivait ceux venimeux qu'elle lui avait jeté en pleine figure.

Il ne comprenait pas sa réaction. Ses iris avaient exprimées une telle terreur durant l'espace d'un instant, seule sur sa chaise, que sa réaction première avait été de se jeter lui porter secours. Un mauvais choix qui s'était mué en une catastrophe lui retournant le cœur.

Le mépris dans ses yeux l'avait atteint aussi sûrement qu'une lame acérée en plein ventre. Tournant et se retournant dans la plaie béante alors qu'il tentait désespéramment de rattraper ses erreurs.

« Tu es trop proche et on ne se connaît pas ».

Il avait cru mourir sous le faisceau de son regard, si intense et dégoûtée qu'il se méprisait alors lui-même.

Il l'avait laissé partir, la tristesse submergeant son esprit. Le ravageant, vague après vague. Coulant ses pensées dans une profonde noirceur. Les faisant tourbillonner autour d'une seule et même question.

Qu'avait-il bien fait de mal ?

Un grincement dans son dos le fit toutefois s'arrêter net :

— Cal !

Zaya émergea alors de son champ de vision, son joli minois contracté dans une mine furieuse.

Plaquant ses poings contre ses hanches, elle se rapprocha de lui de manière provocante.

Il ne se sentait pas de taille pour contenir sa sœur. Pour l'empêcher de faire une esclandre. Mais elle ne lui laissa pas le choix.

— Qu'est-ce que vous me cachez, Mike et toi ? siffla-t-elle, son regard noir se vrillant dans chaque détails de sa silhouette.

Cheveux ébouriffés, poings serrés, mâchoire contractée et sûrement des lueurs de culpabilités dans ses yeux. Que cela soit ceci que retint sa sœur en tant qu'éléments de preuve ou autres choses, ses traits se refermèrent.

— C'est qui cette Anna ?

Callum déglutit et passa nerveusement une main sur sa nuque. En voyant les iris délavées de sa jumelle suivre le mouvement, il songea qu'il ne pouvait rien faire de mieux pour crier coupable. Ce tic qui le suivait partout était ancré dans sa gestuelle mais émergeait surtout lors d'une nervosité accrue.

— Réponds ! s'impatienta-t-elle, la suspicion s'accentuant sur ses traits.

Autour d'eux, les participants les observaient avec une curiosité qu'il jugea malsaine. Pourquoi Mike puis Zaya ne pouvaient s'empêcher de se donner en spectacle ?

— Ce n'est ni le bon moment ni le bon endroit pour ça, Za, dit-il, usant de la douceur pour calmer le feu impétueux qu'était son esprit.

Toutefois, la subtile manipulation ne porta pas ses fruits. Définitivement écœurée d'avoir été laissée à l'écart, elle insista avec une jalousie noire :

— Ah oui ? Pourtant Titus en a décidé autrement !

— Nous sommes entouré, Zaya, marmonna-t-il, balayant la salle d'attente du regard.

Ces quelques mots eurent un semblant de révélation pour elle. Ses yeux se plissèrent et elle cracha d'un ton rigide :

— Ne me dis pas que tu as fait quelque chose pour aider Mike à sortir de ses conneries ?