Chapitre 8
Il voulait que Kiné le rejoigne dans un hôtel, depuis quand le travail nous amenait-il dans un hôtel ? Et ça, en milieu de journée. Encore le prototype du gars qui foutait sa merde dans la plus grande des discrétions et se montrait comme étant quelqu'un de respectable.
Je suis peut-être un salop mais moi au moins je l'assumais complètement.-Mon fils, tu es toujours avec moi ??? S'enquérait-il face à mon mutisme.
-Oui, je pense qu'on va pouvoir s'arranger.
-Je ne m'attendais pas à moins de ta part.N'eut besoin d'en entendre plus, je retournais à l'intérieur.
Je proposais ça à Fatou Kiné et je recevrais une gifle certaine, en plus de mon frère qui sans doute me tomberait également dessus. Mais je voyais un moyen de donner à mon père ce qu'il voulait. On reconnaissait un grand dirigeant par cette faculté à gérer. La proposition de Hanne était indécente et je voulais le lui cracher à la figure mais il pouvait aller voir mon père et en se faisant passer pour la victime. Je recevrais une punition sans aucun doute. Je l'avais compris je devais gérer cette affaire avec tact.******
Hier soir j'ai eu le grand plaisir, notez le sarcasme, de partager la soirée avec mes frères et sœurs et bien sûr Fatou Kiné. J'étais à deux doigts de demander à Cheikh de garder sa dignité, on sait jamais ça pouvait toujours lui servir. Sans déconner, il n'a pas arrêté une seule seconde de la coller, la serrer comme si sa vie en dépendait. J'étais surprise de la voir aussi « sage ». Sûr que ce n'est pas l'envie de lui demander un peu d'espace qui lui manquait.
Ça pouvait ressembler à de la jalousie mais je n'étais pas jaloux. Du mois, c'était ce que je croyais.
Une fois au bureau, je demandai à ma secrétaire de faire savoir à Fatou Kiné quand elle serait là que je devais lui parler. Comme d'habitude elle me fit savoir que mademoiselle était déjà là. Souvent je me demandais si elle n'était pas un robot. Elle se pointé toujours très tôt, trop tôt. Mais bon !!!
Je m'installai sur mon siège, allumai mon ordinateur, regardai mon planning. J'avais pas mal de rendez-vous et de réunions, une semaine qui s'annonçait chargée.
J'entendis toquer.-Entrez...Répondis-je avec la certitude qu'il s'agissait de Fatou Kiné et j'avais pas tort.
-Tu voulais me voir ???Demanda-t-elle en s'avançant.
-Bonjour.
-Bonjour...Dit-elle en roulant des yeux.
-Toujours un plaisir de te voir...Me moquai-je en voyant qu'elle était en rogne.
-Qu'est-ce que tu veux Habib ?
-Assis-toi.
-Je suis bien debout.
-Comme tu voudras. J'ai discuté avec Hanne hier.
-De quoi ???Là, elle s'intéressait.
-Il est prêt à signer mais il faut que tu le rejoignes à son hôtel.
-Hôtel ?
-Oui hôtel.
-Qu'est-ce que je vais faire dans un hôtel ?
-On va y aller ensemble et on verra.
-Je comprends pas.
-Laisse-moi gérer s'il te plait, je sais comment procéder.
-Pourquoi je te laisserai gérer c'est à moi que ton père a confié cette mission après ton échec ?
-Déjà je n'ai pas échoué.
-Ce fut pas une réussite non plus.
-On doit être à cet hôtel à 13h, tâche d'être prête à 12H30.Elle me jeta un regard noir avant de s'en aller. Au moins j'ai pas eu droit à une insulte.
******
12h30, je me rendis au bureau de Fatou Kiné sans surprise j'y retrouvai mon frère.
-Tu as fini ???Lui demandai-je sans me soucier de leur conversation qui a l'air « passionnante ».
-Vous sortez ?
-Oui...Répondis-je à mon frère.
-Je m'adressais à ma copine.Il insista bien sur le mot copine. Il était pathétique. Et je me demandai si ce ne serait que j'abandonne mon projet en lui laissant mademoiselle Ndoye pour de bon.
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Un stupide pari
RomanceQuand Habib a lancé un pari à l'encontre Moctar, il était loin de s'imaginer qu'il tomberait dans son propre piège. Que se passe-t-il quand on fait de l'amour un jeu? Venez découvrir la chute d'un play-boy habitué à s'amuser avec les sentiments des...