Miss

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Elle attendit quelques secondes, puis frappa de nouveau. Elle prit son portable, dans la poche intérieure de son sac, en se disant qu'à cette heure-ci, quand même, il ne pouvait pas être déjà parti. Elle repensa à leur rencontre dans l'ascenseur. Il était tôt ce matin-là et elle espéra qu'il ne soit pas encore parti. Elle frappa de nouveau, mais plus longuement et plus fort, en attendant que l'appel s'établisse. Elle entendit une sonnerie et colla son oreille à la porte, suspendant son geste. La sonnerie venait bien de l'appartement. Il était donc encore là. Le savoir derrière cette porte qui les séparait la rassura. Il décrocha, avant que l'appel bascule sur le répondeur, et elle entendit le son de sa voix dire « allo ».

_ Ouvre ta porte, s'il te plaît, se contenta-t-elle de dire.

Elle raccrocha remettant le téléphone dans son sac. Elle entendit ses pas rapide venir vers elle.

_ Tu peux attendre avant de rentrer, dit-il en tournant la clé dans la serrure. Oh puis merde ! Dit-il avant d'ouvrir la porte en grand sur lui.

Il prit sa main et il l'attira contre lui, à l'intérieur de l'appartement, d'un geste rapide. Surprise, elle manqua un battement de cœur. Elle atterrit sur son torse et posa ses mains sur ses épaules. Sa main sur sa joue, Romain approcha ses lèvres des siennes et serra sa taille de son autre main. Elle sentit sa peau sous ses doigts, douce et fraîche. Elle avait eu le temps de voir qu'une serviette entourait sa taille et elle comprit qu'il était sous la douche la minute précédente. Sans doute pour cela, qu'il ne l'avait pas entendu frapper.

Ils entendirent la porte de l'autre côté du palier claquer et leurs lèvres se séparèrent.

_ Bonjour, lança le voisin vers eux.

_ Bonjour, dirent-ils le rouge aux joues avant de se regarder et de se retenir de rire.

Romain allongea son bras vers la porte et d'un geste la claqua derrière eux.

_ J'ai ramené de quoi prendre le petit-déjeuner, dit-elle en reculant de quelques centimètres.

_ Je te laisse préparer deux cafés, je vais m'habiller. J'en ai pour une minute. Fais comme chez toi.

_ Me dit surtout pas ça, Romain, dit-elle en secouant la tête alors que Romain était parti à l'autre bout de l'appartement et ne l'entendait pas. Tu n'aurais pas gardé ta serviette si j'étais chez moi.

Elle posa son sac à côté de la porte d'entrée et accrocha son épais gilet sur la poignée. L'appartement n'était pas très grand. Elle rentra dans la première pièce et découvrit une petite cuisine. Elle n'eut pas de mal à y trouver ses marques en ouvrant les placards. Elle chercha deux grandes tasses qu'elle plaça sous la machine à café et fit couler le liquide brunâtre dedans. Dans le placard, elle prit une assiette et y posa croissants, pains au chocolat et chouquettes qu'elle avait achetés au bout de la rue, il y a quelques minutes.

Elle entendit les pas de Romain venir vers elle. Elle lui sourit alors qu'il passait la porte, les doigts en train de boutonner sa chemise. Leurs yeux se croisèrent. En un pas, Romain était face à elle. Un large sourire illumina son visage et Katy lui renvoya son sourire.

_ Je t'ai même pas dit bonjour, dit Katy.

_ Parce que quand tu m'embrassais ça voulait dire quoi ? Demanda-t-il en la serrant contre lui.

Ses joues virèrent au rouge. Elle sentait encore sa peau sous ses doigts et ses lèvres avides sur les siennes. Romain saisit de nouveau sa joue entre ses doigts.

_ Bonjour ma puce, entendit-elle avant qu'il ne l'embrasse. Je voudrais que tu me dises bonjour comme ça, tous les matins.

_ Ca va être compliqué pendant les prochaines semaines. Je repars à New-York dès dimanche.

Battement d'elleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant