Chapitre 28

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- Ce n'est pas possible ! S'exclama Sirius.
- Et si. La seule solution pour l'épargner serait de me ranger aux côtés de Voldemort. Lestrange m'a dit qu'ils n'hésiteraient pas à tuer vos parents à titre d'exemple. Je ne veux pas être responsable de leur mort.
Alors qu'il s'asseyait en soupirant sur une table, Lily se retourna vers lui, les yeux légèrement brillants et dit d'une voix claire:
- Si jamais ils tuaient nos proches Peter, ce ne serait pas ta faute mais la nôtre. On s'est battu contre eux et ils feraient n'importe quoi pour nous le faire payer. Allons voir Dumbledore.
- Dumbledore ? Demanda Mary en la suivant. Que veux-tu qu'il fasse?
- L'ordre du Phénix. Il peut demander à des personnes dignes de confiance de les protéger ou du moins de les mettre en sûreté, rétorqua James. C'est bien à cela que tu pensais Lily ?
- Oui. Même si je doute qu'il trouve des gens, on peut toujours essayer.
- Et espérer qu'il ne mettra pas sa menace à exécution tout de suite, dit en frissonnant Peter.
Tout en discutant les jeunes gens étaient arrivés devant la statue qui gardait le bureau du directeur.
- On ne connait pas le mot de passe ! S'exclama Remus.
- Ne t'inquiète pas et regarde, dit Mary.
Le jeune homme suivit le doigt tendu de la jeune fille et vit quelqu'un sortir du bureau. Cette personne leur accorda un rapide signe de tête puis s'éloigna rapidement dans le couloir.
- Qui était-ce ? Souffla à mi-voix Dorcas.
- Un auror, répondit James. C'est Gideon Prewett.
- Vous venez ? Les interpella Sirius.
- Bien sûr.
L'escalier en colimaçon tourna sur lui-même tout en montant et  quelques minutes plus tard, les jeunes gens rentrèrent dans le bureau du directeur.
Dumbledore fut surpris de les voir tous rassemblés ensemble et demanda :
- Que se passe-t-il ?
Les jeunes gens se tournèrent vers Peter qui dit alors d'une voix qu'il tentait de rendre assurée:
- Rodolphus Lestrange m'a demandé de rejoindre les rangs de Voldemort si je ne voulais pas que ma mère ou les parents de mes amis soient tués.
À ces mots, Dumbledore se leva d'un bond et saisit un parchemin et une plume sur son bureau avant de demander en se rasseyant:
- Quand vous a-t-il dit cela?
- Il y a peut-être 30 minutes.
- On a le temps de faire quelque chose pour les protéger professeur ?
Dumbledore passa une main sur son visage et fit apparaître des sièges.
- Asseyez-vous. Je vais soumettre au sortilège du Fidelitas toutes vos maisons. J'assignerais des... personnes de confiance pour les protéger ?
- Sauf votre respect professeur, je ou plutôt nous préférons être responsable en partie de la protection de notre famille, dit Lily après avoir jeté un regard à ses amis.
- Vous êtes sûrs? Vous êtes encore jeunes et je ne peux pas placer un poids aussi important sur vos épaules. Toujours pas convaincus? Bon. Vous serez chacun et chacune gardien ou gardienne du secret. Personne ne pourra accéder à la maison de vos proches ou même la voir. Elle sera invisible.
Lily demanda alors:
- Et quand ils iront au travail? Je sais que les parents de mes amis sauront se défendre avec leur baguette mais les miens?
- Excellente remarque Miss Evans. Je pense que je vais affecter des personnes dignes de confiance pour les protéger. Vous connaissez les frères Prewett ?
- Nous venons de croiser Gideon qui sortait de votre bureau. C'est un auror, dit James.
- J'avais oublié un bref instant qu'en temps de fils d'Aurors, vous avez dû en voir plusieurs chez vous.
Dumbledore dupliqua le parchemin sur lequel il avait écrit puis le  fit disparaître d'un geste du poignet. Surprenant le regard intrigué de ses élèves, il expliqua:
- J'envoie un message à notre QG. Il faut mettre les meilleurs limiers sur la protection de vos parents Miss Evans.
- Merci beaucoup professeur.
Les jeunes gens sortirent ensuite du bureau de Dumbledore, Lily en tête. 
- Que fait-on maintenant ? Demanda Remus.
- On retourne à la salle commune ? Proposa Peter.
- Oui.
Tout le trajet se fit dans un silence assourdissant.
- Attendez ! Où est Lily ? S'exclama Dorcas.
- Je pense que je sais, dit Remus en souriant tristement.
- Où ? Demanda Mary.
- Soit avec Rogue, soit sur son balai.
Le jeune homme ne croyait pas si bien dire. Au moment même où il parlait Lily courait vers les cachots, sa baguette fermement serrée entre ses doigts. Alors qu'elle tournait à un angle de couloir, elle se cogna conte quelqu'un. Le choc la projeta par terre et, comme si cela la réveillait enfin, elle se mit à sangloter nerveusement.
- Tu vas bien ? Demanda une voix que la jeune  femme reconnut immédiatement.
- Severus ! S'exclama-t-elle en le prenant dans ses bras.
Quelque peu inquiet et intrigué, Rogue demanda :
- Que t'arrive-t-il ?
- Lestrange menace de tuer mes parents.
- Quoi?!
- Oui. Il a voulu recruter Peter dans les rangs de Voldemort. Soit Peter acceptait, soit nos parents mouraient.
Severus blêmit et caressa les cheveux de sa petite amie.
- J'ai une idée. Voldemort nous a programmé une réunion demain. Je vais y aller et tenter de me renseigner d'accord?
- Merci Sev'. Mais tu.. tu crois qu'il va mettre sa menace à exécution aujourd'hui ?
- Je crois ne pas me tromper en te disant que Lestrange est l'un des plus fidèles serviteurs du seigneur des ténèbres avec sa femme Bellatrix. Il demandera l'aval de son maître. A moins évidemment qu'il ne prenne le risque de les tuer sans savoir s'il est d'accord. Je t'envoie un message sensoriel dès que j'ai l'info. J'appuie sur mon poignet droit si Voldemort est d'accord. Tu sentiras une sorte de picotement et tu devras aussitôt prévenir Dumbledore.
- Ok.
- Je vais t'apprendre une technique magique absolument formidable. Le patronus messager.  Tu pourras envoyer un message à Dumbledore qui pourra envoyer des renforts.
Après le cours qui ne dura pas longtemps, Lily retourna dans la salle commune et dit à ses amies rassemblées dans leur dortoir:
- Voldemort a de  fortes chances de frapper demain. Rogue doit aller à une réunion avec les Mangemorts et me préviendra dès que le sujet de mes parents aura été abordé.
- Tout ça me paraît très bien mais tu ne nous le dit pas juste comme ça.
- Non en effet. Je vais aller sur le terrain demain pour être prête si besoin.
- Je vois, dit Mary. Et tu veux que l'on soit tous là avec toi ?
- Si vous êtes d'accord évidemment. Mais moi j'y vais de toute façon. Ce sont mes parents, des moldus. Je dois les protéger.

Lily et James: les maraudeursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant