Chapitre 38

109 3 0
                                    

PDV DE AARON
Depuis que je me suis levé ce matin, je n'arrêtais pas de penser à parler à Elsa. J'aimerais vraiment lui raconter mon histoire car je préférais le faire avant que quelqu'un d'autre ne le fasse. Je ne l'ai vu que très peu aujourd'hui et la nuit commençais déjà à tomber. Je décidais d'aller toquer à sa chambre pour qu'on aille se promener un peu dehors. Une fois devant sa porte, je respirais un bout coup et toquais. Elle m'ouvrit et dès qu'elle vit que c'était moi, elle me sourit.

- Tu fais quoi ici ? Demanda-t-elle doucement.

- J'aimerais qu'on sorte, toi et moi. Répondis-je en lui rendant son sourire.

Je la vis se retourner et prendre son manteau qui était sur son lit, puis revins vers moi. On partit donc vers la sortie main dans la main.

- Elle est où Lysa ? Demandai-je.

- Je crois qu'elle est allée voir Greg.

On marchait lentement en silence et on se rendit dans notre petit parc à nous.
•••
PDV DE ELSA
On s'assit sur notre banc habituel et je le regardais intensément. Comment pouvais-t-il être aussi beau ?

- Tu voulais qu'on se voit ? Demandai-je finalement.

- Oui. Dit-il. J'aimerai te parler un peu de moi.

Je relevais la tête lorsque je compris, il allait enfin me parler de lui réellement. Je lui souris et pris sa main pour l'encourager.

- Je ne suis pas vraiment prêts. Continua-t-il.

- Je ne te force en rien, si tu n'as pas envie ne le fais pas. Renchéris-je.

- Mais je te fais confiance. Dit-il. Tu ne le sais peut être pas mais si je suis partis de notre lycée c'est parce que j'avais des problèmes. Tu vas me dire que tu vivais l'enfer au lycée, et que moi j'étais un peu le populaire que tout le monde aimait, et c'est pas faux. Mais j'avais bel et bien des problèmes.

Il s'arrêta un moment sûrement pour réfléchir à comment m'en parler. Je resserrais sa main dans la mienne pour lui montrer que je ne le laisserai pas.

- C'était pas facile tu sais. Continua-t-il. Je te faisais souffrir alors que je n'en avais pas forcément envie. Mais je ne pourrais te dire pourquoi je te harcelais, peut être à cause du poids de ma bande, ou que tout le monde soit sur mon dos. Je ne voulais décevoir personne, mais je me décevais moi même à chaque fois.

- Pourquoi tu me parles de nos années de lycée ? Demandai-je doucement.

- Parce que c'est là où je t'ai fais du mal, et c'est là où pour moi je ne contrôlais plus vraiment ma vie. J'étais plutôt spectateur de tout ce que je faisais. Tu connais mon père ? Demanda-t-il.

- Oui j'en ai déjà entendu parler très peu mais je ne l'ai jamais vu. Répondais-je.

- Tout le monde pense que mon père est un type bien mais depuis toujours il est dans la mafia.

J'étais stupéfaite, j'étais même tellement surprise que lorsqu'il me regarda, il me sourit lentement.

- Bref, c'est pas ça le pire. En grandissant je comprenais ce qu'il faisait et je prenais mes distances pour me protéger. Mais il avait un boss, le chef de la mafia et la plupart des missions c'était mon père qui les faisait. Il allait chez les gens qui leur devaient de l'argent et il les menaçait, ou même pire. Dit-il.

Il mit un temps avant de reprendre.

- Il y a un soir que je n'oublierais pas, je devais avoir quoi 11, ou 12 ans peut être. Mon père avait une mission, elle consistait à reprendre de l'argent à des gens qui leur avait été volé. Il était partit chez ces personnes et était repartit avec l'argent. Quand son boss a découvert qu'il avait gardé l'argent pour lui, il a ordonné à d'autres de ces hommes de venir chez nous. C'est en pleine nuit qu'ils ont défoncé la porte, un bruit sourd avait retentit dans toute la maison. Je pensais que c'était mon père qui avait fait tombé quelque chose, alors j'ai descendis les marches doucement. Je n'étais qu'un gamin qui ne réfléchissais pas à tout ça. Mais c'est en arrivant en bas, que je tombais sur trois hommes baraqués et armés. Ils avaient cassés plusieurs objets et je compris qu'ils cherchaient mon père. Je voulais repartir dans la chambre pour me cacher mais je restais figeais devant eux. Lorsqu'ils me remarquaient, je vis dans leurs yeux une lueur de violence. Je me retournais pour remonter en courant dans ma chambre mais un des mecs avait été beaucoup plus rapide et il m'avait attrapait par le t-shirt.

FLASHBACK

- Où tu vas comme ça ? Me dit cet homme en me plaquant contre un mur.

J'entendis les deux autres pouffaient de rire.

- Lâche-moi. Criai-je.

Pour me faire taire, il mit sa main sur ma bouche, et il me tenait les bras avec son autre main car je me débattais.

- Tu vas arrêter de bouger. Dit-il. Ton père nous doit du fric et il va nous le rendre.

Des qu'il finit sa phrase, il me balança son point dans la tête ce qui me fit perdre un peu l'équilibre. Il me rattrapa par le t-shirt et me plaqua à nouveau contre le mur, ma tête tapa contre le mur ce qui me procura une douleur énorme. Il me donna un second coup de poing et ma vision devint floue quelques secondes. Les deux autres hommes se mirent devant moi, un deux m'attrapa par le bras et me poussa par terre. Ma tête retapa une nouvelle fois et la douleur me paralysa. Je les vire s'approcher et un se baissa pour être à ma hauteur.

- Tu diras à ton cher père de nous rendre le fric sinon on reviendra. Dit-il en brandissant son arme sur ma tête.

Il se relevait, rangea son arme et ils s'en allèrent. Je sentis un liquide chaud sur ma tempe et lorsque j'y passais ma main, je vis que c'était du sang. J'avais beaucoup trop mal pour bouger ou me relever alors je restais là, par terre, à attendre.

Nouveau départ TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant