Chapitre 60

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PDV DE ELSA
Il fallait que je sorte de cet internat, que je puisse appeler Zach. Je laissais Lysa dans la chambre, et partis dehors. Malgré ma vue troublée, je tapais rapidement le numéro de Zach. Je mis le téléphone à mon oreille et attendais qu'il réponde. Au bout de plusieurs sonneries, je crus qu'il n'allait pas décrocher mais finalement il me répondit.

- Oui ? Dit-il simplement.

J'aimerais tellement lui demander de m'expliquer toute l'histoire mais je n'y arrivais pas. J'avais comme cette boule au fond de ma gorge qui m'empêchait de parler. Alors au lieu de dire des mots, je n'arrêtais pas de sangloter.

- Elsa ? Qu'est ce que t'as ? Demanda-t-il en s'inquiétant.

- Tu ne pouvais pas me dire que tout était faux. Arrivais-je a dire au bout d'un moment.

- De quoi tu parles ?

- De quoi je parle ? Mais tu te fous de moi. Dis-je en criant.

La colère commençait à monter et petit à petit, elle chassait toute peine que j'avais.

- Pourquoi tu ne m'as pas dis que Madison et Aaron étaient toujours ensemble ? Alors que je t'avais dis que je sortais avec lui. Pourquoi tu ne m'as pas dis qu'elle allait débarquer ?

- Je... je ne pouvais pas. Répondit-il.

Je me mis à marcher pour essayer de me calmer mais c'était plus fort que moi.

- Tu ne pouvais pas ? Demandai-je exaspérée. Et qu'est ce qui t'en empêcher ?

- Madison. Dit-il doucement.

- Et depuis quand tu l'écoutes celle là. Renchéris-je en m'emportant.

- Je ne sais pas...

J'étais tellement sur les nerfs que je raccrochais sans le laisser finir. C'était quel genre de meilleur ami. Il savait tout de moi, il savait à quel point j'avais été touché. Il savait à quel point j'étais heureuse avec Aaron. Pourquoi ne m'avait-il pas dit tout ça ? Que c'était faux. Que c'était juste pour ce foutre de moi. Je rentrais dans l'internat énervée mais alors que je me rendais à ma chambre, je tombais nez à nez sur Aaron.
•••
PDV DE AARON
Madison m'avait enfin laissé seul. Elle ne comprenait pas que je puisse être mal, mais je crois que moi même je ne comprenais pas non plus. Je voulais juste aller dans ma chambre, me recoucher, dormir jusqu'à tout oublier. Je me dirigeais dans l'internat sans vraiment réfléchir, mais je fus stoppe dans mon élan en croisant Elsa. Je fus d'abord surpris puis j'allais m'approcher d'elle jusqu'à que je me souvienne de ce matin. Je fis un pas en arrière et la fixait sans rien dire. Je vis dans ces yeux une lueur de tristesse qui me fendit le cœur mais aussi une grosse colère incontrôlable.

- Elsa... commençai-je.

- Ne dis rien. Je vais juste te poser une seule question, et tu vas me répondre sincèrement.

Je hochais la tête pour qu'elle continue.

- Tout ça c'était faux, n'est-ce pas ? Dit-elle en faisant allusion à notre relation.

Je hochais la tête toujours en gardant le silence.

- Alors tout ce que tu me disais était faux aussi. Dit-elle doucement comme si elle essayait de se persuader. Tu ne m'as pas réellement aimé ? Demanda-t-elle finalement en plongeant son regard dans le mien.

C'était la question que j'avais tant redouté. J'étais censé être en couple avec Madison mais je ne l'aimais pas. Tout était si compliqué. Si j'aimais Elsa ? Bien sûr que je l'aimais. Je l'ai aimé à la seconde où on a commencé à traîner ensemble. Je ne me forçais plus car tout venait si facilement. Je me détestais d'avoir fait ça, hier soir avec qu'elle alors que je savais que Madison allait venir un jour. Je me détestais tout  simplement de l'avoir fais souffrir, mais je ne pouvais pas le lui dire, les mots ne sortaient pas. J'aurais aimé lui dire tout ce que je ressentais, combien elle comptait à mes yeux mais rien ne venait. Alors je la contemplais seulement, en me disant que ça serait sûrement la dernière fois qu'on serait aussi proche. Je me remémorais toute notre histoire en tête. Si seulement j'avais su. Je ne voulais plus la faire souffrir, je ne voulais plus qu'elle pleure à cause de moi. Alors je la fixais et mis quelques secondes avant de répondre.

- Tout était faux.

Ma voix résonnait comme un murmure et je n'eus pas le temps de réfléchir à ce que je venais de dire, que je reçus une claque en pleine face. Je ressentis la douleur immédiatement mais ce qui me faisait le plus mal, ce n'était pas sa claque, c'était de voir dans ses yeux des larmes qui menaçaient de tomber.

Nouveau départ TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant