Vers libres

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La chair découverte au soleil stagnant 

Embaume l'air de son parfum pestilentiel 

Les cheveux tels des rubans noirs effilochés,

Collés à la moisissure de ton front 

Forment le voile noir et odieux de la honte 


Fiancée de la mort, le corps disloqué dans une dernière danse interrompue 

Pantin misérable au bout d'une corde épaisse 

Regardez tous regardez tous cette marionnette inactive 

Abandonnée aux mains du désespoir comme on s'abandonne dans les bras d'un amant 


La lâcheté qui suinte par les ports ouverts de sa peau bleue 

Bleue car étouffée 

Etouffée de remords 

Etouffée de vie 

Etouffée à force de nicher son visage dans les draps de l'ignorance 

Feintant de ne rien voir

Ne pas être témoin 

Ne pas me regarder m'abîmer 

Exclue de tout crime 


Ton corps semble couler comme de la porcelaine fondue 

Comme si au final tu n'étais qu'une poupée sans âme 

Comme si ce regard avait demeuré vide tout au long d'une vie mécanique 

Comme si rien n'avait habité cette enveloppe fragile et effritée  

Pas même une étincelle amoureuse ou maternelle 

Rien

Juste un nid de vers libres et grouillants 



Ainsi font font font les petites marionnettes ainsi font font font trois p'tits tours et puis s'en vont. 

(Révérence) *S'éclipse* le rideau tombe comme le couvercle d'un cercueil.


Au Nom de ma MèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant