Elle a l'odeur des chauds boulevards parisiens, en plein moins d'août, mêlée à celle des tournesols provençaux. Elle est le jaune éclatant du soleil espagnol, étrangère andalouse au prénom qui évoque les grands opéras russes. Tu es l'une de ces colonnes brûlantes du vieil Athènes aux mille vestiges que ses pieds nus foulent, laissant derrière eux les poussières de Mykonos.
Elle est cette nouvelle Diane chasseresse drapée d'un chîton aux couleurs de Klimt. Sa frêle silhouette se détachant dans l'aube froide, elle suit les étoiles anonymes et les Nocturnes s'agitent et se bousculent au piano, les violons se taisent, le vent retient son souffle tandis que doucement fuit la nuit à l'approche de l'être lumière.
Quand les matins étaient quelques peu essoufflés et que mes jours tardaient à se lever, parfois elle soufflait quelques mots à mon oreille. Des vers baudelairiens que je n'étais jamais sûr de vraiment comprendre mais qui gonflait mon coeur d'une joie interdite, murée dans l'éloquente ineffabilité.
" Ariadne, je suis le passager Thésée
Qui vous abandonne à Bacchus,
Pour pouvoir continuer ma route "(A.GIDE Les Nourritures Terrestres)
A l'une d'elles : Honney
Bonsoir j'ai enfin trouvé le courage de recopier ce texte. Il m'a été difficile de relire les écrits de mon cousin après son décès par conséquent le recueil est resté inactif un long moment. D'autres textes devraient suivre dans les prochaines semaines. Ils prennent une tournure beaucoup plus intimes et inaccessibles, sans doute, mais j'espère que vous continuerez de les lire.
Bien à Vous
F.
VOUS LISEZ
Au Nom de ma Mère
PuisiOn se cabre, on s'insurge et on crache. Jusqu'au jour où ses yeux remplis de larmes coupables se ferment et que nos voix se taisent. La douleur de notre premier souffle surgit alors du plus profond de nos entrailles, lancinante et cruelle. Et nous...