Segment sans titre 37

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Bonjour voici une ébauche de texte retrouvé dans le téléphone de l'auteur. D'autres suivront sans doute il me faut farfouiller un peu. Son recueil est classé 77 eme. Alors qu'il n'a pratiquement pas bougé. Je vous invite à commenter et voter afin qu'il gagne temporairement des places. Enfin ce serait une petite victoire post mortem. Je vous remercie en espérant que ces petits fragments, dont la qualité s'en remet à votre jugement, vous plairont.

On nous dit toujours de grandir et de cesser

De voir le monde comme un champ de verdure

Où jouer sous la pluie plutôt que la craindre n'est pas coutume

Que les choses sont compliquées

Plus qu'elles n'y paraissent

Et quil faut oublier sous nos lits d'enfant notre innocente ivresse

Mais qu'est ce que grandir sinon se laisser affecter

Par le monde et les chutes qui font partie de l apprentissage

Voir le soucis trop grand par rapport à ce qu'il est réellement

Pourquoi sont ce les plus affligés qui nous demandent de murir

Alors même qu'ils subsistent dans leur immense désarroi

Sans doute afin qu'ils ne soient plus seuls dans leurs ténèbres sans foi...

Alors soyez bien grands et malheureux

A regarder le monde sous un oeil mature et sérieux

Soyez heureux d'être ainsi lucides

Et lucides d etre ainsi malheureux

De n'avoir que la richesse de la prudence et de la chasteté

Le feu certes brule mais a force de ne plus gratter l'allumette de peur de se blesser

La notion même de lumière se consume et disparait

Si etre adulte impose l'inertie

La sécurité la maitrise, je souris

A la lumière en laquelle je crois et croierai

Je cours marche roule a reculons

J'avance sans quitter des yeux l'enfant que j'étais suis et resterait

Et que si la réalité du monde tente en vain de m'en détourner

Je m'y accrocherai comme à la vie

Car c'est en cette sagesse enfantine qu'elle est la plus pure la plus tendre et la plus forte.

Au Nom de ma MèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant