Dangerously - Kim Taehyung & Jung Hoseok

Ses yeux

CHAPITRE 2 25 août 2015

            Inspire. Expire. Inspire. Expire.

Suivant les conseils du médecin, je me concentrais sur ma respiration afin de calmer mes vertiges.

Prenant appui sur mes deux bras, assise sur le bord du lit, je posai doucement un pied au sol.

Je le fis suivre de l'autre, et tombais dans les bras de l'autre personne présente dans ma chambre d'hôpital.

Il m'entoura de ses bras et m'aida à supporter le poids soudain qui s'abattait sur mes jambes.

M'appuyant sur ses épaules, je lui souris, tout en essayant de garder l'équilibre le temps que mes sens se remettaient en place.

Il me rendit mon sourire avant de déposer un bisou sur mon nez.

Je secouais la tête.

-Mais quel enfant ! le taquinais-je.

-Tais-toi ou je te lâche, me menaça Yoongi.

-Tu n'oserais pas ! répondis-je en prenant un ton offusqué.

-Tu veux t'en assurer ? continua-t-il sur le même ton.

Je le tapais de mes poings.

-C'est bon, dis-je après quelques minutes, je devrais réussir à tenir debout maintenant. Donne-moi le sac.

Il obéit et quitta la salle non sans déposer un baiser sur ma tempe.

Rah lah lah, même Suga avait été attendri par mon accident. Cela faisait bizarre mais je m'y habituerai avec joie.

Je me penchai alors vers le fameux sac, et en sortit des sous-vêtements, des vêtements et une paire de chaussure.

Après 6 interminables jours coincés entre ces quatre murs, le personnel soignant m'avait enfin jugé apte à quitter l'hôpital.

Prête à décoller, je me dirigeai faiblement vers la porte pour l'ouvrir.

Je vis alors un Yoongi me tournant le dos, le téléphone collé à l'oreille.

-Oui... l'entendis-je dire d'un plaisantin, oui, t'inquiète pas beau brun, je m'occupe d'elle.

Je rougis en comprenant qu'il parlait de moi. Ce devait être Taehyung qui l'appelait. A cette pensée, un frisson me parcourut. Le cauchemar de l'autre soir me hantait toujours. Il était vrai que je « repoussais » V, mais il n'avait pas encore réellement essayé quoi que ce soit ...

J'appréhendais donc le moment où il tenterait quelque chose, ne sachant toujours pas comment j'allais réagir.

-Mais c'est qu'elle écoute aux portes la sale mioche ! s'exclama Suga avec un grand sourire.

-Ce n'est pas ma faute si tu passes plus de temps au téléphone qu'une gamine de 13 ans ... répondis-je du tac au tac.

-Dépêche-toi de rassembler tes affaires avant que je ne décide de t'abandonner ici ! rigola-t-il.

Un sac bouclé, des papiers remplis, et un trajet en Uber plus tard, on se trouva en bas de l'appartement.

Un bras posé autour de mes épaules, Suga m'ouvrit la porte d'entrée.

Dieu que ce hall m'avait manqué. Cela me changeait bien du plafond de ma chambre.

M'arracher de tous ces câbles, me détacher de ces machines, et enfiler un soutien-gorge avaient été un soulagement incroyable pour moi.

Et à présent le summum du bonheur : retrouver ma chambre d'adolescente.

Lorsque je pénétrai le loft, je fus instantanément accueillie par une salve de cris.

Ah oui, j'avais oublié, ma chambre d'ados ET une brochette de grands enfants.

-Plus jamais tu me fais une peur comme ça ! m'ordonna Jin en m'étouffant entre ses bras.

Il fut suivi de toute la bande et je fus bien vite soulevée à travers l'appartement jusque dans ma chambre où tout le monde se jeta sur mon lit. Etant le plus proche de moi, Jungkook s'enroula autour de mon bras et colla sa joue à la mienne avec un sourire ravi. Cela devait être sa manière de me dire que je lui avais manqué.

Je lui caressais les cheveux lorsque je sentis une autre personne prendre possession de mon autre bras. Namjoon. Un vrai marshmallow celui-là !

Je ris de bon cœur face à tant d'affection. Je réalisais seulement à quel point ils m'avaient manqué.

Cependant, quelqu'un manquait au tableau pour qu'il soit parfait.

Malgré l'amont de corps éparpillés sur mon lit et moi, j'arrivais à faire le tour de ma chambre du regard mais ne la trouvais pas. Je fixai alors la porte du dressing, espérant qu'elle en sortirait pour me sauter dessus, mais les minutes passèrent et la porte resta figée.

Mes épaules s'affaissèrent d'un coup.

Où était-donc Sarah ?

Je questionnai les coréens et ils semblèrent tous gênés brusquement.

Que se passait-il ?

Je commençais à m'affoler.

Lui était-il arrivé quelque chose ?

Pourquoi ne disaient-ils donc rien ?

Et d'où provenait cette légère odeur de brûlée ?

Immédiatement, les lumières s'éteignirent et un gâteau éclairé de bougies entra dans la pièce, suivi de Sarah.

Mes peurs disparurent aussi vite qu'elles étaient arrivées.

Cependant, trop soulagée de la voir, je fis semblant de ne pas remarquer ce faux sourire et cette lueur dans ses yeux.