Dangerously - Kim Taehyung & Jung Hoseok

Égoïste

CHAPITRE 37   28 novembre 2015

                     Assise en tailleur au fond du studio, je contemplais les BTS, quelques mètres devant moi, prendre la pose pour leur nouvel album.

L'endroit grouillait de personnes qui s'agitaient dans tous les sens pour réussir au mieux le shooting.

                  Ce n'était réellement que dans ce genre de situations que je réalisai à quel point les BTS avaient un poids dans le monde de l'industrie, et quelle était l'ampleur des actions faites dans l'ombre, entre les employés, les moyens et budgets mis à disposition, on se serait crus devant des Ministres.

Néanmoins, un des ministres semblait distrait.

Taehyung n'arrêtait pas de se faire reprendre par le photographe. Depuis que j'étais arrivée, il essayait désespérément de captiver mon attention.

Je n'osais même pas le regarder.

                 Encore pire, Hoseok se tenait juste à côté de lui. La culpabilité me rongeait, j'avais la sensation de l'avoir trompé. Même s'il ne m'avait pas traité correctement l'autre fois, on avait tout de même eu une histoire. Pourtant, je savais à présent où je me tenais, et ce que je ressentais, pour qui.

          La tête qui se mit à tourner, je décidai de m'éclipser plus loin de toute l'activité.

M'enfonçant dans un couloir, je franchis la première porte qui daigna s'ouvrir.

Passant le seuil de la porte, je sentis une main appuyer sur mon dos pour me pousser à l'intérieur de la pièce. Trébuchant en avant, j'entendis le verrou de la porte que l'on fermait.

            Je n'eus pas le temps de comprendre ce qu'il m'arrivait que deux bras m'entourèrent pour me coller fermement contre un torse avant de s'abattre contre le mur.

-Premier trio, entendis-je quelqu'un crier au loin, en place ! Les autres vous avez une bonne demi-heure devant vous.

            Je ne jetai pas le moindre coup d'oeil à la personne qui m'avait interpelé, reconnaissant parfaitement le corps contre lequel je m'étais lovée. Au contraire, je posai délicatement mon crâne contre son torse.

-Où est passé Taehyung ? demanda-t-on de l'autre côté de la porte.

                L'intéressé posa sa tête sur la mienne.

-Romane, susurra-t-il, j'ai tellement de choses à te dire.

              Il inspira profondément.

-Ce n'est ni le moment ni l'endroit, continua-t-il sur le même ton, alors je t'attendrai à notre endroit, à la même heure que d'habitude.

               Il prit mon menton entre ses doigts pour rapprocher mon visage du mien.

-Tout ce que je peux te dire pour l'instant, c'est que j'en ai marre de faire semblant, de me pourrir la vie avec des conneries pareilles, quand je sais pertinemment la seule et unique chose que je désire. Alors je t'en supplie, laisse moi être égoïste avec toi.

               Il se pencha comme au ralenti vers moi. Ne pouvant pas attendre, je l'attrapai par le col et collai ses lèvres aux miennes.

Il réagit instantanément.

Une explosion eut lieu entre nous deux.

           Je ressentais une décharge électrique à chaque parcelle de peau qu'il effleurait, caressait, embrassait. 

Mon coeur prit une allure folle, menaçant de me transpercer la poitrine.

Taehyung me fit basculer sur le meuble le plus proche.

           Il commença à relever mon haut tout en laissant une traînée de baiser qui mirent le feu à ma peau.

Soudainement, quelqu'un tenta de forcer la clenche de la porte.

-Romane ? cria-t-on, bon sang, mais je rêve les gars, vous imaginez si elle s'est vraiment perdue dans le studio ? Ce serait hilarant !

            Je reconnus la voix de Jin et esquissai une grimace.

Contente de voir qu'on me prenait au sérieux.

Figé dans son geste, V se laissa tomber sur moi, poussant un soupir de frustration.

          Sentir son souffle sur la peau nue de mon ventre me procura des frissons.

Il se redressa et commença à s'éloigner lorsque j'agrippai son poignet.

-Tu sais, chuchotais-je, il est vrai que j'ai un sens de l'orientation horrible, je pourrais très bien me perdre pendant 30 ridicule minutes...

                   Des sourires coquins naissant sur nos lèvres, on se dépêcha de les réunir.