Dangerously - Kim Taehyung & Jung Hoseok

Monstre

                   

CHAPITRE 23  13 novembre 2015

           Mes yeux papillonnèrent doucement. Je sentis mon corps lové contre un autre. Une douce chaleur m'envahit. Mon Hosie m'avait calé dos contre son torse nu et ses bras m'entouraient.
          Tout à coup, une volée de baisers s'envola du creux de mon épaule jusqu'à atteindre ma mâchoire. Mon doux amant s'était réveillé.
      Je me retournai, pris son visage entre mes mains et déposai mes lèvres sur les siennes. Il ne fallut que quelques instants avant que sa langue ne s'invite dans ma bouche.
         Sans réfléchir, il nous redressa par la seule force de ses bras et me positionna à califourchon sur ses cuisses. Il glissa ses mains sur mes fesses pour les agripper fermement tandis que je passai les miennes sur son torse musclé. D'une même synchronisation, il remonta ses mains jusqu'à ma poitrine et je baissai les miennes vers son caleçon lorsque la sonnerie de mon téléphone retentit.

            Nous nous écartâmes brusquement, haletant. Rouge, je remis mes cheveux en place et enfilai un haut. Nous avions déjà partagé de nombreux moments d'intimités, il en allait de soi après 3 mois à passer chaque seconde ensemble, et s'être retenus presque inconsciemment pendant des mois auparavant.
Cependant, nous n'avions pas passé le pas.
J'étais toujours vierge.

          L'électricité entre nous était d'autant plus importante qu'il s'agissait de notre dernier jour ensemble puisque le reste des BTS revenait demain.

       Je me penchai vers mon mobile pour voir le nom de Yoongi s'afficher. Je décidais d'ignorer son appel et filai sous la douche sans mot dire.

               J-Hope et moi hésitions toujours à révéler ou non la nouvelle nature de notre relation aux autres.
Se sentiraient-ils trahis ?
Cela ternirait-il notre amitié ?
Et Taehyung alors ... ?

           Hobi avait raison.
Je me maudissais pour cela mais je pensais toujours à lui.
         Malgré tout, je n'arrivais pas à l'oublier.
Je me dégoutais.
        Cette vermine me hantait sans cesse.

Je me faufilais dans la cabine et enclenchais l'eau qui dévala sur ma peau.

          Je portais la main à mon cœur, après tout ce qu'il m'avait fait subir, il ne devrait plus être ici. Pourtant, j'avais décidé de grandir et d'arrêter de me voiler la face.

        Kim Taehyung avait et aurait à jamais sa place dans ma vie.

          J'entendis des pas derrière moi. Délicatement, des mains se placèrent sur mes hanches. Je me mordis la lèvre pour cacher mon plaisir. Hoseok se colla à moi et commença à dévorer la peau sensible de mon cou.
         Je basculai la tête en arrière pour la placer contre lui et ne relâchai pas la pression sur ma lèvre, offrant ainsi mon visage au jet d'eau. Lorsqu'il fut satisfait il s'écarta et m'adressa un sourire coquin.

Non, aurait-il osé ?

-Tu m'as fait un suçon ? m'exclamais-je.

-Il faut bien que je marque mon territoire ! répliqua-t-il d'un ton espiègle.

-Tu sais bien que je suis tout à toi... mentis-je.

            Je secouai la tête et me mis sur la pointe des pieds pour l'embrasser. Ses mains passèrent sur mon corps et je frissonnais. Et si cela était la solution... ?

          Il dut percevoir mon changement d'attitude puisque qu'il passa ses mains sous mes fesses pour me soulever et j'entourai son bassin de mes jambes.

           Peut-être Taehyung disparaîtra de mes pensées si je m'offrais entièrement à Hoseok ?

         L'instant suivant je sus que je faisais une bétise. Je me détachai de l'étreinte de mon petit ami avant de commettre l'irréparable.
Hébété, il me dévisagea.

          Je ne détournai pas le regard, déterminée, tout en tentant de cacher ma honte.

Il soupira et m'entoura de ses bras.

-Je t'ai déjà dit que je t'attendrai le temps qu'il faut, je ne veux surtout pas que tu te forces, Romane.

            Je fondis dans ses bras.

J'étais un monstre.

8 mars 2013

            Sifflotant pour cacher mon angoisse, je montais calmement les marches menant à l'appartement de ma belle. J'avais une boule dans le ventre. Elle m'oppressait. Je ne savais qu'en penser, s'il s'agissait d'un mauvais augure ou non. Cependant, je m'efforçais d'agir comme si ce poids n'alourdissait pas chacun de mes pas.
J'arrivai devant sa porte.
J'entendis du bruit à l'intérieur.
Je toquai.