Dangerously - Kim Taehyung & Jung Hoseok

De toute mon âme

CHAPITRE 7 7 septembre 2015

Je tremblais. Mon cœur allait éclater, m'arrachant les côtes par la même occasion. Je voyais trouble. Mon torse se faisait poignarder en tout sens. Je pleurais toutes les larmes de mon corps. J'avais un goût de sang dans la bouche. Un violent mal de crâne pointait.

Sarah, celle qui avait été là pour moi, qui m'avait soutenue, qui avait été mon univers, mon dernier appui, mon ange gardien, venait de me couper les ailes.

Alors qu'elle avait tout traversé avec moi, qu'elle avait toujours été à mes côtés peu importe tout ce qu'il s'était passé, elle venait de m'abandonner.

J'eus plus mal que pendant ma maladie. J'eus plus mal que lorsque Taehyung était parti. Je n'eus jamais aussi mal.

Le sol était mon dernier soutien, m'empêchant de sombrer en enfer.

Lorsque mes pensées furent quelque peu moins embrouillées, je me redressai avec mes forces restantes et m'élançai dans le couloir. N'hésitant pas la moindre seconde, je dévalai les escaliers, manquant de trébucher plusieurs fois. Je remontai le hall en un instant. Je défonçai la porte d'entrée pour déboucher sur une rue vide.

Je regardai à gauche, à droite. La folie me prit.

Elle était partie.

Je tombai à genoux, me tenant le visage à deux mains.

Les larmes ruisselaient sur mes joues.

Ma peau frissonnait au contact mordant du froid.

Mes poumons étaient sur le point de me lâcher.

Je basculai la tête en arrière et hurlai de toute mon âme.

7 novembre 2012

Toujours vautré dans la salle de bains, les phalanges ensanglantées, je ne voyais pas le temps passer.

Alors que le sommeil me prenait, une voix me réveilla :

-Taehyung ?

Piqué à vif, je me relevai en un quart de seconde.

Personne ne devait me voir faible, personne. Je feins un sourire, ravalai ma peine et répondis sur le même ton :

-Jimin ?

-Qu'est-ce que tu fais ici ? s'inquiéta-t-il, tout va bien ?

Je passai ma main dans mes cheveux, dans une tentative de reprendre contenance.

-Ce n'est rien, dis-je finalement en me dirigeant vers la porte.

L'intrus ne me laissa pas faire et m'agrippa le bras. L'air triste, il continua :

-Je suis là, si tu veux parler.

A ces paroles, mes épaules s'affaissèrent. Je me retournai lentement vers lui.

Quand ses yeux rencontrèrent les miens, tous mes murs s'effondrèrent.

Mon menton trembla. Mes pupilles s'humidifièrent.

Pour toute réponse, je le pris dans mes bras.