Chapitre 1 :

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* il arrive, une seringue à la main. Oh non, il va recommencer ! Je cris, j'hurle et me débats mais rien y fait.

Vais-je mourir aujourd'hui ? Qui sait ...

Mes paupières sont de plus en plus lourdes, mes yeux se ferment, lentement, et c'est ainsi que je réalise que la fin est proche. Mon corps tombe lourdement à terre et dans un dernier souffle, je me dis : c'est fini.

Il m'a rattrapée, il m'a aidé à me relever, il m'a sauvée.

SAVE ME BAD BOY !

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Il n'est que cinq heure du matin et pourtant, je suis là, assise au bord de ma fenêtre, à regarder le paysage qui se dresse devant moi. Boston est endormie. L'heure tourne, et lentement le soleil s'éveille, l'ombre se dissout, les filaments de lumière se propagent dans l'atmosphère et m'apportent une once chaleur. Le ciel prend une merveilleuse couleur, un mélange entre le rose et l'orangé, pour finalement devenir d'un bleu éclatant.

La ville se réveille, doucement. Les adultes sortent de leur maison, pressés, afin de se rendre au travail. Les plus jeunes, vêtus de leur uniforme scolaire, rejoignent l'arrêt de bus accompagnés de leurs camarades, entourés d'une atmosphère joyeuse. Et moi ? Je suis encore là, assise devant cette fenêtre, essayant du mieux que je le peux de garder tous ces moindres détails en mémoire. Aujourd'hui, je m'en vais. Je quitte tout et pars m'installer à New York.

"ALEXIA ! RÉVEILLE-TOI, ON DOIT QUITTER DANS 30 MINUTES ! "

Pour une fois, la voix stridente de ma mère ne me dérange pas. Aujourd'hui est un jour nouveau, aujourd'hui est le commencement d'une une nouvelle vie. A cette pensée, un sourire se dresse sur mon visage, je pourrais enfin tout quitter. Mais fuir cette ville ne me fera pas oublier l'affliction du passé. Certains souvenirs se refusent à sombrer dans l'oubli, quel que soit le temps écoulé, le lieu changé ou le sort que la vie nous ait réservé. Parfois, nous ne pouvons juste pas oublier.
Chaque coin de rue, chaque pâté maison, chaque parc me rappelle constamment ce douloureux moment. Quitter Boston ne me fera pas oublier, jamais, mais cela atténuera la peine et le vide que je ressens et lèvera de mes épaules, l'espace d'un instant, ce poids que l'on nomme la culpabilité.

Trop éprise par mon moment de réflexion, j'oubliai de me présenter : je m'appelle Alexia Wild, j'ai dix-huit ans. Je suis brune aux yeux bleus. Du haut de mon mètre soixante-deux, je ne parais pas vraiment grande. J'ai un corps assez normal avec des formes là où il faut, je suis bien dans ma peau. L'avis des autres ? Je m'en fou.

Mes activités ? L'école et la boxe.

Malgré mon passé pour le moins... particulier, je n'ai pas renoncé à mon éducation. Et cela, je l'ai fait pour celui qui en a toujours tant fait pour moi, pour lui qui ne m'a jamais laisser tomber, pour lui qui ne voulait pas me voir foutre ma vie en l'air, pour mon père.

La boxe car je trouve que les faibles n'ont pas leur place dans ce monde ; si tu n'es pas fort, tu te fais écrasé, c'est aussi simple que ça ! Mes incalculables et mauvaises expériences me l'avaient prouvé !

'' ALEXIA LE CAMION DE DÉMÉNAGEMENT EST LA, TU AS CINQ MINUTES POUR TE PRÉPARER !''

Je file en trombe dans les toilettes, brosse mes dents, lave mon visage et retourne dans ma chambre. Je m'habille, enfile mes converses noires et descends, essoufflée, saluer ma mère. Je lui fais un bisou sur la joue, m'assoie à table et engloutis le petit déjeuner qu'elle m'a préparé. Le matin, j'ai toujours faim.

Moi : ils chont ou les demenacheurs ? , dis-je la bouche pleine.

Maman : entrain de charger le camion. Après un moment de silence, elle ajouta, la tristesse émanant de sa voix : tu... tu es sure de vouloir partir ?

Lasse, je lui répondis : on en a déjà parlé maman, j'en ai besoin. Je ne peux plus rester là, c'est trop dur.

Maman : ça fera bizarre sans toi à la maison, je serai seule. Dit-elle en emballant quelques assiettes dans du papier bulle, essayant vainement de cacher sa peine. J'admirais ma mère, elle était drôle, compréhensive, attentive, toujours à l'écoute, quelque fois sévère comme tout parent mais munie d'une gentillesse inégalable, j'ai de la chance d'avoir une mère pareille.

Les déménageurs entrèrent dans la cuisine peu de temps après, nous signalant qu'ils avaient fini de tout charger. Il était l'heure d'y aller. Les travailleurs quittèrent la ville dans leur bus. Ma mère et moi les avions suivis à l'aide de notre voiture.

Quelques heures plus tard, ma génitrice se gara devant un bel immeuble. Nous descendîmes de l'auto et y pénétrâmes. L'ascenseur s'arrêta au quatrième étage, soit le dernier. Maman ouvrit, à l'aide de la clé, la petite porte en bois se trouvant du côté droit et me laissa découvrir les lieux.

L'appartement est vaste, composé de deux chambre, d'une toilette, d'une cuisine et d'un petit salon. Il est décoré dans un style rustique, ancien. Les couleurs dominantes sont le blanc cassé et le rouge brique.

Maman : ça te plais ma chérie?

Moi : c'est magnifique !! Largement au-dessus de mes attentes ! Merci maman !

Maman : mais de rien mon cœur. Ça me rend heureuse de te voir sourire. Depuis cet incident tu es toujours ...

Moi, en la coupant : je ne veux pas en parler maman.

Maman : c'est bon je comprends. Bon ta chambre c'est celle au fond du couloir, à gauche. Je te laisse t'installer. Je vais préparer de quoi manger pour ce soir.

Je lui souris gentiment et partis découvrir ce à quoi ressemble mon nouvel espace privé. La salle et grande et éclairée, les couleurs sont principalement le blanc et le marron. Les meubles étant déjà placés, il ne me reste plus qu'à ranger mes habits ce que je fais sans plus attendre.

Une fois ma tâche finie, je retourne au salon pour y découvrir ma mère en pleine conversation téléphonique.

Maman : comment ça je dois y retourner ? [...] Mais nous nous étions mis d'accord sur une semaine ! [...] Une erreur ?! Et puis quoi encore ! C'est mes vacances tout de même ! Vous n'avez pas le doit ! [...] oui, oui je comprends. [...] Mais j'ai quitté la ville, je ne suis pas à Boston. [...] Je le ferais le plus tôt possible [...] D'accord. A demain M. Jones.

Moi : tout va bien maman ? , dis-je après qu'elle ait raccroché.

Maman : je vais devoir retourner à Boston mon cœur, cet imbécile de M. Myle n'est pas capable de faire de bonnes transactions et à causer un gros problème à la banque.

Moi : Quoi ?! Mais tu avais dit que tu restais avec moi une semaine !

Maman : je sais mon cœur mais le directeur viens de m'appeler et je dois y retourner et tout arranger, il a vraiment besoin de ma présence.

Moi : je comprends – dis-je quelque peu triste – et tu t'en vas quand ?

Maman : ce soir. Je te laisse la voiture, le bus ne passe pas par ici et la station la plus proche est à vingt minutes à pied.

Moi : ok, merci. Dis-je déçue de ne pas pouvoir passer plus de temps avec ma mère.

Maman : ne te fâches pas mon poussin, je reviens vite !

Moi : tu vas me manquer.

Maman : toi aussi mon cœur, toi aussi. , Dit-elle dans un murmure me prenant dans ses bras.


Save me bad boyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant