Chapitre 37

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Cette histoire, si triste et si touchante, racontait la passé de Dylan. À ce moment, prise de compassion, je laissais tomber quelques larmes. Je pris le jeune garçon avec qui la vie a été dure dans mes bras. Il avait perdu sa mère jeune et à ce moment, il était seul. Lorsqu'il avait le plus besoin d'aide, tout le monde lui a tourné le dos.

La Vie est une salope.

Elle et ses foutus problèmes ont transformé un petit garçon innocent en une bête assoiffée de vengeance.

Nous sommes aux fois si pareilles mais si différents. La vie nous a renforcé, et nous avons enfin compris que dans ce monde, soit tu bouffe, soit tu te fais bouffer. Seules les personnes fortes réussissent à s'en sortir.

Je sortis, à cet instant, le petit cadeau que j'avais préparé : une lettre. Drôle de hasard non ? Je la lui tendis et chuchotai tendrement : lorsque tu seras prêt, lis là.

Je pris le paquet de croissant et commença à manger ; j'avais faim ! Mais bon, faut me comprendre : j'ai toujours faim !

PDV Dylan :

Elle me prit tendrement dans ses bras, sans poser de questions. Elle a certainement du sentir mon malaise : je n'aime pas parler de mon passé. La lettre que je lui avais écrite, décrivait implicitement ma vie en tant que jeune garçon.

Elle me tendit une enveloppe bleue, sur laquelle était inscrit mon nom dans une écriture cursive appliquée. Une lettre surement, quelle coïncidence ! Elle prit ensuite le paquet de croissants chauds et se dirigea vers la salle à manger.
Je la suivis, le ventre émettant de jolis gargouillis - très classe.

Nous mangeâmes dans le silence. Mes pensées occupées par cette lettre. Je voulais à tout prix, et le plus vite possible, en connaitre le contenu.

Quand nous terminâmes, Alexia et moi décidâmes d'aller nous promener. Je lui fis visiter la ville et ses alentours, ce qui réanimât en moi un tas de souvenirs. Et j'eu comme le besoin intense d'aller à cet endroit, pour enfin la revoir. Mes pieds me guidèrent, sans savoir pourquoi, jusqu'au cimetière ; là où ma mère était enterrée.

Alexia : qu'est ce qu'on fait là Dylan ?

Je lui tirai la main, l'insitant à me suivre. Elle le fit sans ronchonner et c'est lorsqu'elle vit la grosse pierre grise plantée au sol qu'elle comprit.

Alexia : Jeanne Parks - dit-elle dans un murmure.

Je passais lentement mes doigts sur la pierre froide et dure. Les moments que j'avais passé en compagnie de ma mère me revinrent en mémoire. Et je revis, l'espace d'un instant, sa grande silhouette, son irrésistible beauté, son sourire charmeur et son regard envoutant. Il ne faut pas le nier, elle me manquait terriblement. J'avais envie de la prendre dans mes bras, qu'elle me rassure comme lorsque j'avais six ans et que j'avais peur de l'orage, qu'elle me conseille comme elle le faisait si bien. J'aurais aimé lui présenter Alexia, lui montrer la femme formidable que j'ai choisi.

Je retenais fortement mes larmes, ne voulant pas paraitre faible devant ma petite amie. Alexia s'approcha de moi, me prit dans ses bras et me chuchotai : vas-y, lâche toi, les gens qui pleurent ne sont pas faibles, ils ont juste été forts trop longtemps.

C'est ainsi qu'un torrent de larmes jaillis de mes yeux. Ma maman est morte, trop tôt, trop vite. Je n'étais pas prêt. Alexia me serra fort dans ses bras, me murmurant des mots doux à l'oreille.

Si je pouvais demander une seule chose, réaliser un seul vœu, ce serait de la revoir, juste une fois et de lui dire à quel point je l'aime.

Nous restâmes devant cette tombe plus d'une heure dans le calme le plus plat. Puis, nous quittâmes le cimetière et rentrâmes chez moi. Alexia prépara le déjeuner alors que je me remettais de mes émotions. Nous mangeâmes en silence. C'était toujours comme ça depuis que j'avais perdu ma voix. Une fois rassasié, je quittais la pièce direction ma chambre. Je m'affalai grossièrement sur le lit, laissant Alexia seule en bas, et attrapai ce bout le papier qu'elle m'avait donné ce matin. J'hésitai longuement avant de l'ouvrir. Résolu, je déchirais prudemment la feuille bleue laissant en apparaitre une autre, blanche. Je la pris dans mes mains et lu ce qui était écrit dessus :

Save me bad boyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant