Chapitre 42

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Chapitre 42 :

PDV Dylan :

J'étais assis à l'ombre, concentré, ayant pour but de trouver un plan fiable afin sortir d'ici avec tous les enfants. Seul, je ne pouvais pratiquement rien faire, et je ne pouvais certainement pas demander l'aide des petits. Il fallait à tout prix  que je réussisse à contacter Dragon et les autres.

Frustré, je me mis à tourner en rond, essayant vainement de me calmer. J'étais inquiet, plein de questions obnubilaient mon esprit, dont une à laquelle je n'avais pas arrêté de penser : comment va Alexia ? Depuis l'explosion de la cabane, je n'avais eu aucune de ses nouvelles. Je ne savais même pas si elle était en vie et n'ai aucun moyen de le savoir. Enervé, l'agacement prenait une place très importante dans mon être : l'impuissance m'enrageait. La situation dans laquelle je me trouvais était étouffante.

Mes pas me menèrent dans un endroit inconnu, loin des cages et des enfants. Je m'étais perdu. Génial ! Et un problème en plus, un ! J'essayai de retrouver mon chemin mais la seule chose qui se trouvait autour de moi, c'était du sable, à perte de vue. Je me trouvais dans un désert !

Je marchais et cela depuis plus de deux heures. La sueur coulait sur mon front. Ma bouche était sèche, mon estomac vide. Je n'avais presque plus d'énergie. Le soleil tapait fort sur ma tête. Je sentais que j'allais m'évanouir d'un instant à l'autre. Mes pas étaient lents, j'étais las, épuisé. Je fis un pas, deux et tombai lamentablement à terre. Je suffoquais, j'avais l'impression de mourir, lentement. Ma vue se brouillait, mes yeux se fermaient. Alors que j'allais succomber, la fatigue étant trop proéminente, je revis le visage d'Axel, brouillé de larmes, me demandant de l'aide. Je  ne pouvais pas m'arrêter là, je m'étais promis de sauver tous les enfants, je n'avais pas le droit d'abandonné. J'étais esquinté mais encore et toujours déterminer. J'avais décidé de sauver les enfants et rien ni personne n'allait m'en décourager.  

Je marchais péniblement, mes pieds s'enfonçant à chaque pas dans le sable chaud. Plusieurs fois j'ai voulu abandonner, mais à chaque fois, les mots du petit me revenaient en tête m'obligeant à me relever. Je vagabondais alors, trainant des pieds tel un mort-vivant dans cette vaste étendue aride, dépourvue de toute trace de vie.  La soif devenait de plus en plus importante, et le manque de nourriture se faisait ressentir. Je tombais à genoux, une énième foi, par manque d'énergie. Je n'arrivais plus à me relever, je ne le pouvais plus. J'étais lamentablement allongé sur le sable, songeant à la vie de boue que j'avais mené et que je mènerais encore si j'étais assez fort pour vivre. Cette vie de boue qui m'avait tant apporté et que je n'échangerais pour rien au monde. Cette vie de boue, dure, fatigante et lassante, mais qui m'a renforcé et appris à me battre. Je n'avais pas le droit d'abandonner et de laisser derrière moi les seules personnes que j'ai aimé et qui m'ont fait sentir aimé. Pour la première fois, je me suis senti à ma place, dans une vraie famille, dans ma famille.

Ayant repris confiance en moi, je me remettais sur pied et continuais mon exploration. Je tournais en rond, ne sachant pas où aller. Je marchais, déterminé, et cherchais un quelconque immeuble, une quelconque maison habitée, mais rien. Des dunes de sables à pertes de vue.

Rapidement, le jour laissa place à la nuit. Le noir avait tout engloutit. Je n'avais pour seule compagnie que la lune, blanche et éclatante ainsi que les étoiles, toutes plus brillantes les unes que les autres. Fatigué, je m'allongeais sur le sable goutant à la douce brise qu'apportait la nuit.  Mes cheveux hâlés au vent, moi presque inconscient, je ne remarquais pas l'étrange silhouette qui se trouvait cachée derrière de gros rochers. Cette dernière s'approcha de moi, à pas de loup, et me sauta dessus. Alarmé, je la retournai et la bloquai contre le sol. Je la regardais avec attention, essayant de savoir qui elle était. La personne se débattait, rudement mais inutilement. Sure qu'avec sa force de moustique, elle ne pouvait rien me faire, je la lâchais, voulant savoir qui elle était. La personne se releva, doucement, et sans que je ne m'y attende, pointa une arme vers moi.

Save me bad boyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant