Chapitre 40

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Chapitre 40 :

Elle se tenait là, devant moi, un sourire sadique collé au visage. Je ne pouvais y croire. ELLE ?! Elle était morte et cela depuis plusieurs années. Je ne comprenais plus rien, La petite fée, Emilie, est vivante ! Ses longs cheveux bruns tombaient sur ses épaules. Ses grands yeux chocolat ne reflétaient plus que la tristesse et l'amertume. La petite fille que j'avais jadis connue et aimée comme une sœur avait grandis, elle n'était plus frêle, fragile et douce, elle avait changé. L'adorable petit ange d'autrefois était devenu un véritable monstre de glace, la reine des neiges en personne. Son regard était sombre, distant, noir. Ce sombre rictus, enténébré et effrayant, lui donnait un air dangereux.

Emilie : ça fait longtemps, Dylan. Avait-elle dit d'une voix aussi froide que la glace.

Un frisson d'horreur parcouru mon être tout entier. J'avais envie de crier, d'hurler mais aucun son ne pouvait sortir de ma bouche. Cette nouvelle m'avais consterné, j'en étais plus que choqué.

Moi : Tu... tu... essayais-je d'articuler mais en vain.

Emilie : Surprise Dydy ! Et oui, je suis toujours en vie et j'ai toujours veillé sur toi ! Tu devrais voir ta tête, on dirait que tu as vu un revenant ! dit-elle en riant.

Moi, je ne voyais pas ce qu'il y avait de si drôle. Et puis, techniquement, j'avais vu un revenant mais j'en étais heureux. Je laissai ma joie de côté et posa la question qui trottait dans mon esprit depuis un bon bout de temps : que me veux-tu ? Avais-je demandé. Ma voix était aussi tranchante qu'un couteau, j'étais frustré, énervé : elle m'avait menti, pendant des années. Elle m'a vu accablé pas sa ''mort'' mais n'a rien dit, n'a rien fait.

Emilie : Oh ne dis pas que tu boude Dylan ?

Moi : répond à ma question.

Emilie : moi ? Je ne te veux rien, IL te veut.

Moi : qui IL ?

Emilie : tu le sauras bientôt. Dit-elle avant de s'en aller.

Moi : ATTENDS !

Trop tard, elle avait déjà fermé la porte. J'observais la pièce avec attention dans le but de trouver une quelconque issue. Mon seul échappatoire était une petite fenêtre qui se trouvait au-dessus d'une grande armoire en fer. Cependant, pour l'atteindre, je devais déjà me libérer des liens qui m'attachaient fermement à l'inconfortable chaise sur laquelle j'étais placé. J'y passais des heures entières, mes poignets étaient rouges, brulés dû aux frottements contre la corde. Mes muscles, constamment contractés devenaient douloureux. La rage laissa place à la fatigue. J'étais las, abattu, essoufflé. Et alors que j'allais abandonner, le sommeil alourdissant mes paupières, je perçu un clou, rouillé, jonchant au sol. Facilement, je réussis à l'atteindre avec mon pied. Et grâce à une technique apprise lors de mes cours de football, plus jeune, le clou atterrit sur mes jambes. Je ne vous cache pas que j'ai du répéter cette action au moins dix fois pour que le morceau de fer arrive au bon endroit. Comme mes bras étaient liés aux accoudoirs de la chaise, je pus facilement atteindre le morceau rouillé. Je déchirais petit à petit la corde qui serrait mon poignet droit, puis celle qui bloquait mon avant-bras du même côté. Je détachais ensuite les autres cordes qui me retenaient accroché à ce minable bout de bois. Enfin libre, me disais-je. J'escaladais la grande armoire grise, ouvris la fenêtre et passais à travers. Je pensais être libre, mais toute cette merde ne faisait que commencer.

PDV Alexia :

Chase venait d'arriver et me sauta littéralement dessus.

Moi : Chase tu m'étouffe - essayais-je d'articuler.

Save me bad boyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant