Chapitre 39

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PDV Alexia

J’ouvris difficilement les yeux. Une forte lumière blanche m’aveugla. Je papillonnais mes cils et observais ce qui se trouvait autour de moi.

Blanc.

Dans cette salle tout est blanc, tout est fade. Du plafond jusqu’au sol.

Je me lève, les jambes tremblantes, et essaye de rester debout. Elles ne supportent pas mon poids, je tombe au sol dans un grand fracas. La porte s’ouvre violement laissant entrer une femme chenue. Son regard azur se pose sur moi et elle accourt à mes côtés. 

Elle : Oh pauvre enfant ! Reste allongée, tu es encore trop fragile !

Je me lève, ignorant sa main tendue, et me rassois sur le lit. Je ne suis pas fragile.

Moi : je vais bien, ça va aller. – dis-je sèchement.

Elle me regarda incrédule puis ajouta : Comment t’appelles-tu ? Te rappelles-tu de ce qui c’est passé ? Un jeune homme t’a retrouvée allongé au sol, blessée, près d’une autoroute et t’as emmener ici.

Tout me revint en mémoire : les flammes ardentes, la chaleur étouffante, le bois qui craquait, la fumée noire qui pénétrait dans mes poumons et avec elle cette odeur de bruler. Les photos de Dylan et sa mère, unique souvenir de son enfance, qui se transformaient en cendre. J’avais réussi à en sauver quelques une. Mais où sont-elles ? Ces photos sont d’une importance capitale ! Sur elles, Dylan n’est pas l’horrible personne qu’il laisse aujourd’hui paraitre. Non, il est l’enfant naïf et insouciant. Une boule d’innocence à l’état pure. Rien d’autre qu’un beau petit garçon heureux. Je veux le revoir sourire comme jadis. Je veux le voir comblé, comme autrefois.

Il y avait aussi cet homme en noir. Et Dylan a été enlevé. En repensant à ça, la panique s’empara de mon être. Je demandai alors à la veille dame, ayant toujours un petit soupçon d’espoir, si un garçon aux cheveux ébène et aux yeux bleus avait été emmené ici le soir de ma venue. Elle me répondit négativement ; je m’y attendais. La panique laissa place à la rage, je mis mes mains dans mes cheveux, ma tête entre mes jambes et lâchai un cri de frustration. On aurait dit une possédée.

Elle : madame, calmez-vous. Vous devez rester calme ! Que se passe-t-il ?

A ce moment je n’avais qu’une envie, c’était de lui fracasser la tête contre le mur ! Elle parle trop ! Dylan et moi passions une soirée parfaite ! Tout était magique ! Alors pourquoi a-t-il fallut que cet incendie se produise ? Pourquoi a-t-il fallut que cet inconnu gâche tout ?! Si je le retrouve, je le tue direct ! Je me lève, enragée, et frape dans le mur. J’ai mal aux phalanges mais cette douleur ne peut me faire oublier la peur de perdre Dylan.  Je tape sans arrêt. Je casse tout sur mon passage.

Elle : SECURITE ! SECURITE ! APPELEZ LA SECURITE !

De gros bras me maintiennent fermement, m’empêchant de bouger. On me colle violement sur le mur. J’essaye de me débattre mais en vain. Je sens quelque chose me piquer dans le coup. Quelques secondes plus tard, c’est le noir total.

***

… : Madame, vous devez vous réveiller.

Mes paupières s’ouvrent difficilement. Un horrible mal de crane fit surface. Je ne peux bouger aucune partie de mon corps, il est comme ankylosé. Fatiguée, las, je demande : ou… ou sommes-nous ?

Elle : à l’hôpital Saint Charles, répondit-elle chaleureusement.  Comment vous appelez vous ?

Moi : Alexia, Alexia Wild.

Save me bad boyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant