Night Love 1ère partie : Une vampire amoureuse

Chapitre 3 : La victime idéale

Je commence à sentir une odeur moi aussi. Elle est lointaine. Evan se retrouve à l'entrée de la forêt. Je commence à reconnaître l'odeur. Mais ! C'est l'odeur de... « Evan ! Reviens ! Vite !» Mais celui-ci tombe en criant de surprise. Il ne se relève pas et hurle mon nom. Inquiète, je le rejoins en une seconde. Il a les jambes prises dans une corde lié au bas d'un arbre. La corde serre d'avantage ses jambes. Plus il se débat, plus la corde se serre autour de lui. Mais il ne parvient pas à garder son calme et panique. Il va finir les jambes coupées !

« Rosa, aide-moi ! S'exclame-t-il paniqué.
- Une minute...Tu me donneras quoi en échange ?
- Rosa ! S'ils m'attrapent, ils me tueront ! Aide-moi ! Vite !
- Dommage, ils commencent à arriver, je les entends.
-D'accord ! Si tu me sauves je te donnerais les informations que tu veux savoir !
- Ce n'est plus assez maintenant, il va m'en falloir plus si tu veux avoir la vie sauve... Dépêche toi, la corde va finir par te couper les jambes...
- Je ne peux rien t'offrir de plus !
- Alors, ravie de t'avoir connue. Je dis en faisant mine de partir.
- Non ! Je t'en supplie ! Je te donnerais mon sang ! Je te le promets ! Tu auras mon sang ! Sors-moi de là ! S'exclame-t-il paniqué.» Pour q'un garçon si calme et si froid se mette à hurler ainsi de peur, c'est que la menace ne doit pas être à prendre à la légère !

En une seconde je me retrouve à arracher la corde à main nu et aide Evan à se relever. Il reprend usage de ses jambes mais elles semblent toujours engourdies il a du mal a marcher. Je l'emmène ensuite en lieux sur. Nous sommes à présent dans la rue de mon manoir. Ceux qui voulaient sa peau son tout simplement des sorciers qui pratiquent la magie noir. Ils dégagent une forte odeur de pavot et de mandragore. Maintenant la question est pourquoi avaient-ils besoin d'un neko ? Et pourquoi il les craint à ce point ? 

Je m'adresse à Evan. « Où habites-tu ?
- Je te remercie de m'avoir sauvé mais je vais rentrer seul maintenant.
- Tu ne vas pas te promener sous cette forme-là, les jambes engourdies ? Tu dois t'appuyer sur moi pour marcher... Tu veux vraiment rester seul après ça ?  En plus tu oublies ta promesse... Je veux ton sang...
- Ah oui ! J'oubliais à quel point les vampires sont impatients ! Il vous faut toujours tout tout de suite !
- Alors tu me dis où tu habites ?
- Je préfère qu'on aille chez toi, je ne tiens pas à ce que tu sache où me retrouver... » 

Je le mène à mon manoir. Je m'en veux d'avoir eu recours à ce genre de méthode pour avoir son sang. Il aurait vraiment pu y passer... Mais le voir couler dans ses veines est devenu comme une obsession pour moi. Je dois y goûter, c'est devenu primordial ! Nous entrons donc dans mon manoir. J'indique où se trouve le salon à Evan. Nous y allons ensemble. Nous nous dirigeons à côté du canapé.

« Bon... Qu'est-ce que je dois faire ?
- Pour ?
- Bah... Dit-il avec sous-entendu. Je reste debout, je m'allonge ou je m'assois, je fais quoi ? » Je le prends par les épaules. « Ne bouge pas. Je dis calmement. » Evan ne répond pas. Il semble impressionné par mon expression. Je me rapproche de son cou. Il degage une bonne odeur de muscade et de cannelle. Les battements de son cœur accélèrent. Aurait-il peur ? Je plante le plus délicatement possible mes canines dans son cou. Il gémit de douleur puis penche la tête en arrière ce qui me facilite les choses. Je retiens sa tête d'une main comme si elle allait tomber. Son sang est juste...divin ! Le meilleur que je n'ai jamais goûter ! Je savoure encore un peu de ce nectar tandis que ma victime fatigue lentement. Je n'aurais pas d'autres occasions de me delecter d'un tel délice ! J'ai un peu de mal à m'arrêter mais je me résonne. J'ai déjà menacé sa vie aujourd'hui. Il ne faudrait pas que ça devienne une habitude. Je suis un vampire certes. Mais dans le fond, je ne suis pas si méchante que ça. Je retire mes canines du cou d'Evan. Il redresse doucement la tête posant son regard sur moi.

Il semble fatigué à cause du sang que je lui ai pris. Ses pupilles sont tirées comme celles des chats. « Tu vas bien ? Je lui demande doucement.
- Je crois, oui. Dit-il un peu perturbé. » Je le fait asseoir sur le canapé. Evan retrouve son apparence totalement humaine. « Non... Tu n'as pas besoin de te cacher ici. D'ailleurs, chaque fois qu'on se verra, on sera libre d'être nous-même.
- Parce que tu crois vraiment qu'on va se revoir après ce qu'il s'est passé ?
-Eh ! Je t'ai sauvé la vie je te rappel !
- A condition d'avoir mon sang ! Si je ne te l'avais pas promis, tu m'aurais laissé crever comme un chien !
- Non ! Je n'en avais pas l'intention ! Je bluffais tout à l'heure ! Si tu ne m'avais rien proposé, je me serais retournée et je t'aurais aidé de toute façon !
- Ce ne sont que des paroles ! Je n'ai aucune preuve de ce que tu avance ! Bon, tu l'as eu mon sang ! Je m'en vais, je rentre. Dit-il d'un ton plus bas. »

Il se lève et retombe aussitôt en avant. Je le rattrape rapidement. « ça va ! Je vais bien ! Dit-il en se dégageant de mes bras.
- Oui, je vois ça ! Je dis d'un ton ironique. Je ne veux pas te faire peur, mais j'ai bu pas mal de ton sang. Tes jambes sont encore tremblantes. Tu es vulnérable. Si tu sors comme ça, tu te feras vite repéré. » Il commence à marcher en s'agrippant aux meubles. « Et en plus tu ne tiens pas debout !
- J'ai assez de force pour rentrer chez moi !
- Mais enfin regarde-toi ! Ce sont les meubles et les murs qui te tiennent debout ! Dehors tu feras quoi ? Tu t'accrocheras aux rares lampadaires qu'on trouve par-là ? C'est ridicule ! Ils vont te chopper en moins de deux secondes ! Tu crois qu'ils ne rodent pas en ville ? Qu'ils vont lâcher l'affaire alors qu'ils étaient sur le point de t'avoir ? Reste a dormir ! Je te protegerais de tes ennemis, tu es en sécurité ici.»

Evan semble réfléchir un instant. Son apparence de neko refait surface. Je m'approche de lui. Il s'appuie sur moi et je l'emmène dans la première chambre à côté du salon. Je l'aide à s'installer dans le lit. Il s'y allonge. Evan se calme mais reste méfiant. « Je devrais aller te chercher de quoi enlever ton maquillage.
- Ce n'est pas du maquillage..."