Let's Play Together-DOUBLE JEU

6~Ça, c'est nouveau.

Hey!! Désolé pour le petit oubli d'hier, j'étais super fatiguée, et ça m'est complètement sortie de la tête!!

Jennifer

Je calmais mon rire et reportais mon attention sur Cavallo, qui me fixait, impassible comme toujours. Néanmoins, je crus lire une lueur de pitié dans son regard, mais que je en parvins pas à déterminer. Il était en effet très étrange qu'il puisse me fixer de cette manière. Je ne croyais pas renvoyer une quelconque pitié. Ou peut-être était-ce à cause de mes talons qu'il pensait ça ?

Non, il y avait autre chose, j'en étais sûre.

Pourquoi Antoine Cavallo, milliardaire parrain de la mafia qui n'en a rien à foutre du cancer et qui, pas plus tard qu'il a une seconde, matait mes seins sans aucune discrétion, aurait-il pitié de moi ? Ou peut-être que je me trompe ? Que je me fais des films ? J'essayais de m'en convaincre mais le regard noir qu'il adoptait constamment avec sa barbe naissant ( très sexy, il faut l'avouer) semblait s'être adouci. Putain, mais pourquoi je peux pas lire dans ses pensées ? Bordel....

Je regardais ma fine montre or et rose pastel que je portais au poignet avant de me rendre compte qu'il était déjà plus de minuit.

Non pas que j'avais un quelconque couvre-feu, mais j'avais déjà beaucoup bu de champagne, je sentais ma tête tourner, et je n'avais pas particulièrement envie de me réveiller a n'importe quelle heure le lendemain, la tête dans les vapes. Maintenant que le contact avait été établis, je devais plus que jamais être prudente et sur mes gardes, et ce n'était certainement dans un état pareil que j'allais pouvoir le faire.

Je souris a Cavallo.

- Je suis désolé, il se fait tard et je vais devoir rentrer. Mais j'ai adorée discuter avec toi.

- Je peux peut-être te raccompagner ?

Sa requête avait été accompagnée d'un sourire charmeur qui devait faire craquer toutes les filles et moi avec. Je ne savais pas que l'option « sourire fondant » était proposé dans les cours de vols et de kidnapping, mais il ne pouvait pas ne pas avoir été formé. Son sourire avait l'air de relever d'une technique incroyable, tout en restant complètement naturel et spontané. Bordel, ce mec allait me perdre.

- Non merci, ça va aller.

Accepter toute suite ? Beaucoup trop risqué. Le faire attendre ? Encore plus. Si jamais il ne réitérait pas sa proposition, j'aurais perdu une occasion en or.....

Mais heureusement, il me le redemanda.

- T'es sûre ? Parce que je pourrais faire autre chose que te raccompagner....

Tout en disant cela, il me fit un clin d'œil et me reluqua une énième fois depuis que j'étais entrée dans cette foutue salle remplie d'anorexique. J'avais sentie le regard de beaucoup d'hommes sur moi, mais seules les deux petits points de braises qui me déshabillaient depuis le fond de la salle m'avaient vraiment remuée, et c'était vraiment très étrange. Je ne devrais pas ressentir ce genre de sensations n'est ce pas ? Je ne l'avais jamais ressentie auparavant.

Oh, je n'étais pas vierge, loin de là. J'avais perdu ma virginité avec l'une de mes cibles, pendant une mission, à mes 17 ans. Il insistait, et je sentais bien que si je refusais j'aller le perdre, alors je l'ai laissé me déflorer, mais je n'ai ressenti que de la douleur, qui s'est atténuée, jusqu'à que l'acte ne me fasse plus rien. Toutes les autres fois, je les avais fait pour le bien de la mission, et j'avais à chaque fois simulée l'orgasme, sans vraiment savoir ce que cela signifiait. Pas comme si quelqu'un me l'avait gentiment expliquée comme une maman le ferait. Non, à mes premières règles, c'était un médecin, un homme, qui m'avait expliqué ce que c'était, comment ça fonctionnait, et avec ça, tout ce que je devais savoir sur les relations sexuelles et leurs effets. J'avais onze ans, et je venais tout juste de débuter ma « reprogrammation ». Autant dire que je n'avais pas tout assimilé correctement.