CHAPITRE 1

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« Il est 6h30 du matin, bonjour chers auditeurs ! Quelle belle journ » BIP !!

Je sors une main de sous ma couette pour éteindre le réveil, ratant le bouton off a plusieurs reprises, parce que je ne veux pas sortir ma tête pour regarder ou il est, en essayant de ne pas me rendormir. Une belle journée à 6h30 du matin ? Cet homme est fou ! Qui aurait envie de se lever à cette heure-là ? Pas moi en tout cas.

Je repousse ma couverture et saute de mon lit pour aller prendre mon petit déjeuner en vitesse, il ne manquerait plus que je sois en retard le jour de la rentrée ! Bon, il est vrai que ce n'est pas vraiment la rentrée, mais pour moi, c'est tout comme ; car nous venions d'emménager, et les cours ont repris il y déjà un mois. Je suis tellement stressée ! Et tellement impatiente ! J'ai tellement envie que ma rentrée de seconde soit géniale, après tout, ce n'est pas tous les jours qu'on fait notre rentrée au lycée ! Je file dans la salle de bains pour me laver après un petit déjeuner composé uniquement d'une pomme, d'un petit bol de céréales et d'un verre de jus d'orange.

Je repense au rêve que j'ai fait cette nuit. J'arrive au lycée, je rencontre un délégué qui me donne ma classe et mon emploi du temps. Seulement, il a le visage flou, je n'arrive pas à voir son visage, il a l'air d'être gentil mais il me retient par le bras au moment où je pars et s'apprête à me dire quelque chose, mais d'un coup mon rêve change et je me retrouve à côté de poneys multicolores. La faute à la TV ! Hier, je zappais sur les chaînes en attendant qu'un des programmes commence et je suis tombée sur my little pony et ça m'a amusé de voir que c'était les mêmes que dans mes souvenirs. Etant petite, je ne regardais que de temps en temps, mais j'avais une amie qui en était fan. Du coup, dans sa chambre, tout était de my little pony ! Sans blague, je n'exagère pas : les coussins, les draps_ça encore c'est normal, mais il y avait aussi la lampe, le coffre à jouets, les peluches...Enfin pour faire court, absolument tout, alors à cause de ça, j'ai retenu quelques trucs. Et la personne qui contrôle mes rêves a cru que c'était une bonne idée de me faire danser avec des poneys violets dans ce rêve.

Je choisis un haut bleu à bretelles et mon short préféré, et je mets mon collier porte-bonheur autour de mon cou. Je réfléchis puis je décide de mettre mes chaussures à talons compensés. N'étant pas très grande_1,65m_je peux me permettre de les mettre. Elles rallongent mes jambes mais pas de façon ridicule comme ces filles qui ont des jambes d'un mettre en temps normal et qui ne parviennent même pas à marcher avec. Je n'ai jamais vraiment fait attention à la mode, mais je fais tout de même attention à ce que je porte. En réalité, je n'aime pas porter les mêmes vêtements que les autres filles, je trouve ça stupide, car pour moi, avec les vêtements, on fait ressortir notre personnalité.

Je préparai mon sac, rangeai crayons, feuilles et cahier vierges. Je pris ma veste que je rangeai dedans et descendit dans la cuisine. Je trouvai un mot sur le mur « Serais rentré dans deux jours, grosse réunion. Je t'aime Anna ; bonne chance pour aujourd'hui ».

Evidemment, il n'avait pas besoin de signer. Ça n'allait pas être un cambrioleur qui allait écrire ce mot. Mon père, Charly, est toujours au travail, je le vois souvent, bien sûr, mais pas autant que je le voudrais.

Le lycée n'est qu'à vingt minutes à pieds de chez moi, mais je ne connais pas encore bien le chemin, et pour éviter de me perdre, j'avais décidé hier que j'irai en taxi.

Je fermai la porte mais la rouvris deux secondes plus tard. J'ai osé mon sac sur la table et j'ai oublié de le reprendre ! C'est incroyable, je suis dans la lune en ce moment ! Il est vraiment temps que la rentrée commence ! Je pris au passage le livret indiquant tout ce que j'avais besoin de savoir sur mon nouveau lycée. J'allais l'ouvrir quand mon telephone sonna:

« you know the right words, there are all in your head, so wake up the morni"

-Boonjoouuurrr !!! Alors tu es prête ?

Emilie m'avait promis qu'elle m'appellerait aujourd'hui pour me soutenir. Elle n'a pas menti ; de toute façon, elle a surement, écrit ce jour-là au marqueur rouge sur son calendrier pour ne pas l'oublier. Je suis tellement contente de l'entendre, à défaut de la voir, que mon trac s'envole un peu.

« Je suis totalement prête, mentis-je.

-Oh, oh ! Ça ne vas pas bien ! Tu es ultra stressée ! Ne t'en fais pas tout va bien se passer ! Il n'y a pas de raison ! En plus, tu as ta super meilleure amie qui te soutient mentalement !

-Et toi de ton côté, comment ça va ? demandais-je, le lundi, c'est ta journée la plus courte, non ?

-Euh...Je ne sais pas vraiment, laisse-moi vérifier.

-Non, vraiment ? m'étonnais-je, ça fait un mois que tu es au lycée et tu ne connais même pas tes horaires ? D'habitude, tu les connais à la fin de la première semaine !

Pendant qu'elle cherche son emploi du temps, je m'installe dans le taxi, lui indiquant le lycée.

-Oui, mais c'est le lycée ! Trop de cours ! se plaignit-elle, alors voilà, c'est la journée la moins longue après le vendredi, je finis à 16h45. Oh attends, les cours vont bientôt commencer, je dois te laisser ! Je te rappelle tout à l'heure, promis ! Et tout le monde te souhaite bonne chance, bye !

-Bye, je réponds. »

Emilie a toujours réussi à me remonter le moral, et cette fois, un peu de mon anxiété s'est envolée. Pendant les quelques minutes restantes, je lis la brochure. Des cours assurés par de très bons professeurs, avec des groupes de 15 élèves pour mieux apprendre...enfin bref, à peu de choses près, c'est comme partout. Ils parlent du très beau cadre de travail et de vie. Il paraît que c'est un très bon établissement, avec pas trop d'élèves pour faciliter le travail. Je vois qu'il y a des clubs mais je ne peux pas lire la suite parce que, comme une idiote, j'ai renversé du jus d'orange pile à cet endroit- là ! Non mais franchement, pourquoi là ? Ça aurait pu être au début, avec les informations pas importantes ! Mais non, ici ! Pendant que je plains de moi-même intérieurement pour la je-ne-sais-combientième fois, je ne remarque pas que le chauffeur s'est arrêté.

Je descends de la voiture, et regarde le bâtiment devant moi. Comme dans tous les livres et tous les films, ils débutent par une nouvelle aventure. Bon, ce n'est pas un livre mais c'est mon histoire.

Et c'est une nouvelle aventure qui commence.

AcadémiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant