Luz 🔱

Chapitre 1

-14 ans Plus tard-

Couvent de Circé

Ordre des soeurs Circé

_Soeur Marianne!

Je lève les yeux sur la mère supérieur qui m'ausculte sévèrement derrière ses lunettes. Elle n'aime pas me voir dans les jardins du couvent. Elle dit que je passe trop de temps à contempler les fleurs. Mais dans les écrits il est dit que pour voir le Seigneur il faut contempler sa création.

Alors je m'occupe des fleurs. Elles sont si jolies et toutes différentes. Peu importe qu'elle soit rouge verte où bleu. Elles sont magnifiques.

_Soeur Marianne!

Marianne est le nom que j'ai pris lorsque j'ai fait mes premiers vœux. Mais le nom que mes parents m'ont donné est Aglaé. La mère supérieur m'a fait comprendre que ce nom était païens et qu'il parlait d'une déesse faisant partis d'un trio divin appelés les trois grâces.
Chose que les humains avaient inventés.

_Allons ma fille, vous n'allez pas rester ainsi à contempler ces fleurs. Il vous faut préparer le repas et aller prier.

_Oui ma mère.

Je joins le geste à la parole et me lève du petit banc de pierre. Le jardin du couvent est si beau. Mais je ne pouvais pas rester il fallait que j'obéisse.

Marchant d'un pas silencieux, je garde le silence. L'architecture du couvent est splendide je ne me lasse jamais de la contempler depuis mon enfance.

Je suis entrée au couvent encore enfant. Quelqu'un m'avait laissé devant la porte. Je me souviens seulement d'un mirage. Le visage d'un homme. Et puis cette cantine. Que je ne cesse de répéter.

Je me souviens qu'après que cet homme m'ai laissé devant la porte d'une maison. Une vielle dame en est sortie. C'était elle qui m'avait laissé ici. Mais les images sont encore flou.

_Soeur Marianne ne rêvez pas. Me réprimande la voix de la prieure.

_Oui, ma mère.

_Allez donc cherchez la soeur Marie-Hélène et prenez quelques légumes dans le potager.

_Bien, ma mère.

Je me hate à la tache. Et je trouve Marie-Hélène priant devant la sainte-vierge. Je n'ose pas l'interrompre et patiente silencieusement qu'elle termine. Lorsqu'elle se redressa je l'appelais.

_Marie-Hélène.

Surprise elle sursaute une main sur le coeur et me fait volt-face.

_Que le seigneur me garde! Marianne, je ne t'avais pas entendu.

_Oh, je ne voulais pas t'interrompre ma soeur.

_Je t'en prie. Que me voulais tu? Finit-elle par abdiquer.

_Eh bien la prieure nous demandes de faire le repas. Et de prendre des légumes dans le potager. J'annonce avec un sourire.

Marie-Hélène soupir. C'est la seul religieuse que je connaisse qui puisse faire cela. Marie-Hélène et moi avons presque le même âge. Elle a tout juste un an de plus.

_Puisque la prieure l'a dit nous devons accomplir nos taches.

J'acquiesce et une mèche s'échappe de mon voile. Je me dépêche de la remettre à sa place mais Marie-Hélène se saisit de cette dernière. Sur son visage se dessine un sourire contemplatif.

_Ils sont si beau. Le seigneur t'a façonner avec minutie Marianne.

_Il nous façonne tous avec minutie.

_Eh bien j'aimerais être doté d'une chevelure pourpre comme la tienne.

Gênée je replace cette petite mèche de cheveux sous mon voile et vérifie mon scapulaire. Tout était en ordre.

_Bien hâtons nous. Dis-je à l'attention de Marie Hélène.

Nous prenons alors le chemin du potager. Dans l'ordre des soeurs Circienne* je suis la seule à porter un voile couvrant la totalité de mon visage. Seule mes yeux sont laissés à découvert.

C'est un ordre de la mère supérieur et de l'abbé Pierre. Depuis que je suis enfant, les visiteurs du Couvent me dévisage comme une créature. L'ordre à donc imposé cela si je désirais continuer mon engagement envers le Seigneur.

Mes cheveux de couleur pourpre sang attire sans cesse l'attention des gens. Et mes yeux les dérangent. Un jour lorsque j'étais plus jeune, un enfant m'a traitée de sorcière.

Je n'ai jamais compris pourquoi les gens me dévisagent ainsi. Mais je préfère en faire abstraction et me consacrer à Dieu.

Enfin au potagée je me concentre sur les légumes et les extirpe de la terre. Un ragoût de pomme de terre pour ce soir. Une fois les pommes de terre arraché et quelques brin d'oignon vert suivit d'un peu de thym, je prends la direction des cuisines.

J'aime cuisiner. C'est relaxant et apaisant. Et le fumé qui se dégage des marmites une fois que cela est bien mitonné est un vrai délice.

La soeur Marie-Claire entre de suite dans la cuisine et se met à éplucher de suite les pommes de terre. Marie-Hélène s'occupe de la viande d'Agneau apporté par les frères de l'abbaye Michael.

Marie-Hélène est la seule soeur qui ai connu les hommes. La plupart des soeurs Circienne n'en ont jamais connu. Et je n'ai jamais réellement discuter ni était en présence d'un homme depuis mon père charnelle.

Bien sur je sais à quoi ils ressemblent mais je n'ai qu'une image du christ. Et cela s'arrête là.