Luz 🔱

Chapitre 21

    Debout dans l'embrasure de la porte je détails silencieusement les deux femmes qui se tiennent face à la porte.
Impeccables, le visage aussi finement dessinée que des statut de déesse.

Malgré leurs similitudes elles se démarquent l'une de l'autre. L'une possédant le teint d'albâtre les cheveux roux et les yeux couleurs noisettes, l'autre étant brune le teint caramel et les yeux vairons.

Hésitante, je ne sais si je dois sortir ou bien rester dans mon coin. Indiciblement je cherche la silhouette de Luz. Ne m'a-t-il pas affirmé qu'il attendrai dans le couloir?
Pourquoi n'est il pas là?
Peut-être qu'il s'est lassé d'attendre?

A cette idée la douleur de mon poignée refait surface et je me mords les lèvres pour ne pas gémir.
Je pose les yeux sur l'intérieur de ma poignée et découvre que la cicatrice que m'a laissé cet homme s'est transformé en une marque couleur mauve et rouge. Tel de la chair brûlé.

La marque ressemble à un A d'une calligraphie appliqué. Mais en la décryptant un regain de douleur m'agresse de plein fouet, au point de pousser mon coeur à se tordre de douleur.

Malgré mes efforts je finis par lâché un cri strident. Les genoux lourds je ressens l'impact de mes articulations qui frappent le carrelage.
L'affliction est tel que je finis par me recroquevillé à même le sol.

Trop occupée à hurler mon mal être, je ne saisis pas ce que les deux femmes me disent tout en se ruant à mon secours.
L'une d'elle pose sa main sur mon épaule et j'hurle de plus belle. Ma chaire me brûle.
Lorsqu'elle hôte sa main je peux sentir la zone qu'elle a touché se craqueler et des cloques se formé.

_Aaaargh! Pitié! Je supplie en sentant mon corps brûlé de plus en plus.

_Mérida ! Ne la touches pas!

J'entends d'une voix grave.

_Je voulais simplement la-

_Assez.

La tête lourde et fiévreuse, je ferme les yeux en implorant la providence de calmé mon affliction. Seigneur, pourquoi ai-je si mal?

Alors que je ravale mes larmes, un violent fracas me force à ouvrir les yeux.
Mais ce que je vois me terrorise.

_Là voilà...

Une femme au cheveux blanc neige et aux yeux couleur mandarine me fixe un sourire carnassier aux lèvres. Mes os en tremblent si fort que je  recule instinctivement malgré moi.

Dans l'incompréhension je recherche Azrael et les deux étranges femmes de tantôt.
Ce que je découvre autour est un écran de fumée.

Les lèvres tremblantes, je tente de m'extirper de cette vision mais il n'y a rien d'autre que le néant.

_Calme toi, Phénix, gigoter ne t'aidera en rien. M'ordonne la femme aux cheveux blanc immaculé.

Sur son oeil gauche je peux découvrir une cicatrice. Cela ressemble à une étoile. En dépit de son apparence angélique mon coeur ne cesse de rejeter sa présence.

_Q-qui êtes vous?!

_Ton pire cauchemar chérie. Ricane-t-elle en me soulevant d'une main prise sur mon cou.

Le contact de son épiderme contre ma peau me foudroie instantanément. Le beuglement qui émerge de ma gorge me broie les cordes vocales.

_Eveille toi, Phoenix. Souviens toi .

Dans un effort surhumain j'essaye de retirer la prise qu'elle exerce sur ma trachée. Mais peu à peu l'air me manque. Je peux entendre mon coeur frapper ma cage thoracique. Mes tempes sifflent et ma gorge s'obstrue.
Tout est si flou autour de moi. Avec peine je ne parviens qu'a prononcé une seule chose ...

_Luz...

Comme une page blanche qui apparait, tel un éclair qui perce la pénombre. Je retrouve l'air dans mes poumons et réalise que rien à bouger autour de moi.

Debout à l'embrasure de la porte je suis intact. J'ai beau étudié les alentours, rien ne semble désordonnée.
Désappointé je  glisse ma main droite sur ma gorge. Aucune trace. Ni même sur mon épaule. Aucune brûlure.

Désorienté mes iris passent d'objet en objet. S'arrêtant légèrement sur les deux femmes qui se tiennent face à la porte.
Était-ce une hallucinations ? Suis je devenue folle?

_Aglaé...

Je tressaille en ressentant le contact d'une main se glisser sur mon épaule. Je relève le menton et mon esprit se rassérène. Luz se tient juste derrière moi. Ses iris couleur cendre me décortiquent lentement avant qu'il ne déclare.

_Nous devons y allé.

Sa voix basse et son ombre massive enveloppe littéralement mon esprit. D'une gestuelle infiniment douce il me soulève dans ses bras puis ouvre la porte d'un léger coup de genoux.

Les deux femmes se tiennent toujours immobiles le regard rivés en notre direction.

_Partons. Clame mon protecteur d'une voix glaçante.

En l'espace d'un battement de cils nous nous retrouvons sur le toit de l'immeuble. Les bras autour du cou de mon sauveur, je découvre le vide avec stupeur.

Alors que je garde mon calme avec le plus grand mal ma vision découvre une paire d'ailes qui s'étend d'un geste majestueux dans les airs. Mon regard passe du plumage noir au grand brun qui me garde dans ses bras.

La bouche entre-ouverte j'assimile lentement l'évidence et la preuve irréfutable que mon sauveur  est bel et bien, un démon.

Dans un mouvement majestueux les ailes de mon gardien se plissent dans un premier battement. Et le paysage n'est plus qu'un décor sans intérêt.

Si dieu m'en est témoin. Je n'ai jamais vu un être aussi beau qu'en cet instant.

        [Gyeongbokgung]

_Ragna, as tu trouvée le Phoenix ?

_Oui, Gengis. Et j'ai même mieux.

_Qu'attends tu pour me le dire Sorcière !

_N'oublie pas a qui tu parle vulgaire Âme damné.

Debout face à l'insupportable personnage que j'ai dénommé Gengis kan, moi, Ragna  Déméter, suis l'éminente sorcière des abysses.

Et par un marché avec cette âme damné, j'ai juré de renverser le grand Lucifer.
Depuis le jour où ce si vénéré Roi à élu une humaine en tant que Reine.

Je ne peux supporter cette affront. Ni supporter que les bâtards de cette humaine établissent leurs liens au sein des enfers.

_Parle Ragna!

_Tiens ta langue Gengis. Ton Phoenix s'approche à grand pas de ton piège. Il ne dépend que de ton intelligence pour l'attraper.

_Crois tu que je sois ignorant!

_J'en doute. Seulement n'oublies pas que Le Prince est à ses côtés.

_C'est bien pour ça que tu es là non? As tu réussi ton charme?

Irrité je lui jette un regard meurtrier et beugle.

_Ce n'est qu'un charme mimétique une bagatelle ! Le tout est de savoir si tu parviendra à l'attraper avant qu'il ne s'en aperçoive !

_Ou avant qu'il ne te tue.

_Ne t'en fais pas. Après tout, il n'oserait pas levé la main sur son jolie petit Phoenix. Je m'esclaffe en prenant l'apparence de la jeune Phoenix.

Le prince des Enfers ne pourra résister à ce charme. N'est-ce pas?