Comme c'est étrange ces couleurs. Tout est si fade et unis. Il n'y a pas de parterre de fleur, juste une drôle de route. Elle est très grande et il y a ce qu'on appelle des automobiles dessus. Elle passent toutes si vite à nos côtés.
Personne ne se dit "bonjour" en se croisant tout le monde semble s'ignorer où ne pas se voir.
Ils ont tous un drôle d'objet rectangulaire à la main. Je remarque que nombre d'entre eux s'adresse à cet objet en le plaquant à leur oreille.
_Qu'y a-t-il ? M'interrompt la voix dure du démon qui se tient à mes côtés.
Mes pupilles se dirigent une dizaine de centimètre plus haut. Et un frisson me parcours. Pourquoi a-t-il un regard aussi pénétrant, j'ai l'impression qu'il peut examiner l'intérieur de mes plus intimes pensées.
Je suis tellement absorbé par les prunelles cendre pailleté de mon interlocuteur que je m'entremele maladroitement les jambes.
_Argh!
Une poigne vient de suite me saisir la taille et me ramène contre une surface dur et froide. Je lève le nez et observe Luz.
_Tu ne peux donc pas faire attention ! Me hurle-t-il les traits creusé par la colère.
Sa voix me fait trembler au point que je pousse un couinement.
_J-je n'ai pas fait exprès.
La petite chose devant moi tremble de la tête au pied. Ses épaules qui frôle mon torse me prouve que je la terrorise en cet instant.
Je ferme les yeux un instant pour retrouver mon calme et lui prend la main en continuant le chemin vers les boutiques de vêtements.
Elle se laisse docilement entrainer en baissant les yeux. Je peux sentir son pouls et sa crainte mais l'étreinte qu'elle me rend de par ses petits doigts me surprend plus que de raison. Elle paraît s'accrocher à moi tel un nouveau né qui s'agrippe à la première chose qu'il voit en venant au monde.
Tout au long du trajet je n'ai de cesse de remarquer les oeillades curieuse des humains qui s'attardent sur la chevelure de ma petite chose.
Cette attitude me fait lâcher un soupir exaspéré. Ils n'ont donc rien d'autre à faire?Ces humains d'ordinaire collés à leur écrans, avide de connaître l'actualité et de partager leurs vies personnelles sans comprendre qu'ils perdent leurs temps?
_Luz, est-ce que vous êtes vraiment un démon ? M'interroge une petite voix à mes côtés.
_Ai-je l'air d'un ange? Je réponds en haussant des sourcils les iris fixés sur la belle pourpre.
Pensant la voir se rétracter, je suis surpris de la voir sourire. Je fronce des sourcils méfiant et la voit pouffer de rire.
_Oui, vous ressembler à un ange. Un ange grognon. Admet-elle toute sourire.
Je demeure mitigé par ses allégations et sa soudaine aisance. Elle ne semble plus aussi effrayée que ça.
Cependant...
_Les nones sont censées se moquer d'autrui? Je questionne en haussant un sourcil d'un air sérieux .
_Je voulais juste p-plaisanter.
Bafouille-t-elle._Plaisanter? As-tu pensée une seconde que cette plaisanterie pourrait me déplaire ? Je rétorque d'une voix monocorde.
Son sourire se fend en une grimace mal a l'aise en un millième de seconde. Sa mine dépité me fait penser à une enfant gronder par ses parents.
Ayant obtenu satisfaction je lui murmure à l'oreille.
_Moi aussi, je plaisantais Aglaé.
Sa bouche s'ouvre en grand et ses yeux me scrutent éberlués.
Je ne lui laisse pas plus de temps et l'attire dans la boutique la plus proche.
Une employée de la boutique nous accueille de suite avec un sourire publicitaire.
_Bonjour ! Bienvenue à vous. Auriez vous besoin de conseils ?
Je toise l'employée d'un oeil indifférent et garde le silence. Les secondes défilent et le sourire publicitaire de notre hôtesse se flétri.
Au bout de deux minutes elle déclare.
_B-bien je vous laisse visiter.
Et elle s'éloigne non sans me jeter un regard dédaigneux.
Mais je lui décoche un sourire qui lui enlève toute animosité envers moi. Les humaines, si facile à séduire. Il leur suffit d'un regard ténébreux d'un sourire charmeur et d'une physionomie avantageuse pour les faire craquer.Lorsque la vendeuse disparait je détaille ma protéger qui s'est réfugier dans mon dos les yeux à l'affut de tout mouvement.
_Aglaé, sors de la. J'ordonne.
Elle resserre sa prise sur ma chemise et ausculte les lieux. J'aurai pourtant juré qu'elle apprécierait cette boutique mais elle arbore une mine méfiante.
_Viens. Je lui demande plus délicatement en ouvrant ma main.
Elle n'attend pas plus et glisse sa petite main dans la mienne. Je la guide au travers des rayons et lui proposent quelques vêtements mais elle refuse.
_N-non merci.
Une heure plus tard nous avons visités de multiples boutiques, toutes les plus réputés les unes que les autres. Mais elle n'a choisi aucun vêtement. J'en ai bien-sûr prit quelques sacs. Mais son indifférence vis a vis des vêtements m'irrite de plus en plus.
_Pourquoi faites vous ça pour moi? M'interroge-t-elle lorsque nous traversons un passage cloutés.
_C'est une question idiote.
_...
Je remarque qu'elle baisse a nouveau les yeux sans rien dire d'autre et pousse un soupir lassé.
Mais au moment précis ou je décide de retourner à la maison, Aglaé s'arrête et fixe ostensiblement un magasin de vêtements bon marché à quelques mètres de nous.
Je comprends de suite qu'elle désire s'y rendre et l'entraine vers ce magasin.
Comme dans la première boutique la vendeuse nous accueille._Bonjour Monsieur! Commence la vendeuse avant de pencher sa tête et étirer un large sourire.
_Bonjour Madame!
Je reste étonné car Aglaé ne s'est pas dissimuler derrière ma personne. La vendeuse au cheveux noués d'un chignon quelques peu délaissé salue ma protéger et déclare.
_Vous voulez essayé le nouvelle arrivage? Propose-t-elle spontanément tout en se dirigeant vers l'un de ses rayons.
La vendeuse revient avec une robe bustier au motif fleuris pastel à fond noir.
_Ça irait bien avec la couleur de vos cheveux. Annonce-t-elle en présentant la robe tout en me gratifiant d'un sourire courtois.
Aglaé me lance un regard et je demande à la vendeuse.
_Avez vous une cabine d'essayage?
_Oui bien sur, suivez moi. Indique-t-elle en prenant le pas.
Nous arrivons enfin devant la cabine d'essayage et la vendeuse à l'air heureuse de son choix.
_Allez-y Madame. Fait l'hôtesse en ouvrant les rideaux.
Ma petite Aglaé bâts des cils et me jette un oeil angoissé. Bien-sûr elle ne sait pas ce qu'est une cabine d'essayage. Je lui prends la main et l'entraîne à l'intérieur tout en attrapant la robe que tient la vendeuse.
L'employée hausse des sourcils et sourit avec gène.
_En avez vous d'autre à proposer? Je demande.
L'hôtesse sursaute et réponds.
_Oh... Euh oui oui, bien-sûr. Je vous les amènes. Prenez votre temps.

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Luz 🔱
Romance"Je redoublais mes tremblements et reculais contre le mur couvert de sang. -Je vais mourir- pensais-je. Le méchant Monsieur à tué mon Papa et je vais mourir. Il m'attrape par les cheveux et me traîne au sol. _Au secours! Au secours! Papa! Papaaaa! ...