Chapitre 14

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Luz referme le rideau derrière nous et me toise silencieusement. Les mains plongés dans les poches il m'ordonne.

_Déshabille-toi.

Sur le choc je sursaute tout en serrant la robe que la demoiselle nous a donnés. Me déshabiller? Sous ses yeux?

_M-mais...

_C'est une cabine d'essayage, cela sert a essayé des vêtements, tu ne vas tout de même pas essayer cette robe en l'enfilant sur la robe que tu portes actuellement.

Une cabine d'essayage? C'est donc a cela que ça sert. Je profite de quelques secondes pour ausculter la pièce. Elle est assez petite pour nous. C'est plutôt que Luz est assez massif et très grand. Il y a aussi un grand miroir sur les trois murs.

_Aglae...Me coupe la voix de Luz.

Je lui jette un regard gênée et lui demande.

_V-vous pouvez sortir.

Contre toute attente mon étrange sauveteur sort sans un mot et je relâche l'air qui comprimait mes poumons. Mes doigts effleurent le tissu de la jolie robe que la demoiselle nous a proposée.Cette robe est très jolie. Je ne peux pas m'empêcher de sourire et relève le menton. J'étouffe un cri de stupeur en confrontant mon reflet dans le miroir, c'est la première fois que je me vois. Le couvent nous interdisait les miroirs car ils sont signes de vanité. Fasciné par mon reflet je me détails avec scepticisme mes cheveux sont si longs et si étranges. Leurs couleurs n'est pas comme celles des autres. C'est comme un mélange entre le rouge sang et le mauve .

Assis sur le fauteuil face à la cabine d'essayage je patiente silencieusement tout en étudiant l'aspect marketing de cette boutique. L'atmosphère est simpliste quelques bouquet de fleur orne les poteaux de ciment de couleur bois. Les rayons sont spacieux et rigoureusement classé. Bon nombres de vêtements sont répertoriés. Le sol en parquet semble aussi bien ciré qu'une paire de mocassin des années 80.

_Monsieur, tenez. M'interrompt la vendeuse d'il y a quelques instant le bras droit chargé de nombreuses robes. Elle me tend un verre de jus fruit.

Je la détaille curieux et elle ajoute.

_Je suis navrée nous n'avons pas de café. Admet-elle un sourire contrit.

Bizarrement son visage m'est familier mais je ne saurais dire où et quand, je l'ai vu pour la dernière fois.

_Merci. Je lui répons en prenant le verre qu'elle tient.

Elle incline légèrement la tête et s'apprête a rejoindre la cabine avant que je ne l'interrompe.

_Attendez, montrez les moi. Je vais les choisir.

Elle hausse des sourcils mais accède a ma demande. Posant les vêtement  sur le dossier du fauteuil un peu plus loin, elle me les montre un a un. Ses choix ne sont pas mauvais, je dois dire.

_Je vais les prendre. Je lui communique en sortant ma carte.

_Euh...

_Toutes.

_Vous ne voulez pas qu'elle les essaye d'abord?

_Non, ça ira.

_Mais peut-être que-

_Je connais ses mensurations. je m'empresse de lui certifié pour qu'elle n'insiste pas plus.

_ Dans ce cas je vais vous les mettre dans des poches de conservation.

_Allez-y.

Le Vendeuse s'en va sans demander plus et je retourna à mon inspection sans m'attendre à voir apparaître   Azrael. Habillé d'une chemise a carreau rose pastel et d'un pantalon gris les mains dans les poches.

_Azrael? Que fais tu ici?

_Eh bien je te cherchais . Il y a des affaires à régler.

Je fronce de sourcils et attends la suite de ses propos.

_Mérida à trouver une autre des âmes damnés.

J'arcque un sourcil curieux de connaitre le lieu où se trouve cette âme.

_Le dossier rapporte qu'il à monté une affaire quelque peu douteuse dans le show business. Concède-t-il.

_Il se trouve en Corée? Je lui demande .

_Oui. En Corée du sud. A Séoul plus précisément. Il Vit sous l'identité d'un CEO appelé Kong Lee Hyun. Il gère une société "écran" pour jeune idoles. Un mouvement de masse chez les jeunes Sud-coréen .

_C'est étonnant venant d'un guerrier conquérant de son calibre. Je m'attendais a quelque chose de plus distrayant. Je plaide .

_Oui mais ce n'est qu'une société écran, il semble que derrière tout ça il prevois de monter un coup d'état contre le nouveau président de la Corée du sud afin de revenir au bon vieux système tyrannique de son époque.

_Rien que ça. C'est affligeant de voir qu'après tout ce temps, il ne se résigne pas. Nous irons en Corée mais pour le moment j'aurai besoin que tu ailles faire un passeport pour Aglaé.

_Un passeport? Mais-

_Declare la à mon nom, ça ira plus vite.

Azrael semble dubitatif mais n'ose rien déclarer de plus. Avant qu'il ne m'interroge sur ma présence en ces lieux. Je lui réponds de suite.

_ Ne t'ai-je pas dit ce matin ce que j'allais faire toute la matinée?

_Bien-sur mais ça ne m'explique toujours pas ce que tu fais ici, assis sur un fauteuil.

_J'attends qu'elle-

Réglé comme une montre, le rideau de la cabine d'essayage s'ouvre.

_J-j'ai fini.

Le sifflement d'Azrael me coupe dans ma contemplation. Je lui lance une oeillade peu amicale et il hausse des épaules.

_Tu es magnifique Aglaé. Clame-t'il en m'ignorant royalement.

Ma protégée étire un sourire contrit et le remercie dans un miaulement indistinct et je me lève de suite.

_Est-ce qu'elle te plaît?

_Oui. C'es t une très jolie robe.

_La robe n'est pas jolie, c'est celle qui la porte qui la rends belle. Je rétorque du tac au tac .

Azrael lâche un pouffement de rire et je le fusille du regard.

_Quelque-chose à ajouter Azrael?

_Non , non, Tu as tout a fait raison. C'est la femme qui fait la robe pas l'inverse.

Préférant ne pas relever son manque de respect j'avance.

_Si tout est réglé nous allons y aller. Je tranche en me retournant prêt a partir.

_Monsieur, voici vos sacs. Stipule la vendeuse venant tout juste d'arriver .

_Azrael prends les. Je stipule tout en remerciant la vendeuse.

Cette dernière les tends Azrael qui les prends de suite avant de s'arrêter dans ses mouvement. La vendeuse qui semble tout aussi surprise laisse échapper le dernier sac tout en observant Azrael. Mais elle se reprend très vite et ramasse le dernier en le lui remettant. Je remarque qu'elle évite soigneusement le regard de on bras droit qui semble perdu dans un autre monde.

_Vous êtes magnifique madame. Cite-t-elle en souriant avant de nous demander.

_Ce sera tout pour vous?

_Mon ami va prendre des chaussures aussi. Vous pourriez les guider. Je suggère.

Ma requête semble la surprendre mais elle accepte en avançant vers les rayons. J'ordonne de suite a Azrael de la suivre et il s'exécute silencieusement.

Je me souviens maintenant du nom de cette vendeuse. Elle s'apelle Alvina. Elle a certes acquis les atouts d'une femme trentenaire mais elle n'en reste pas moins la même jeune femme que j'ai entrevu lors de mon infiltration dans le lycée de ma charmante sœur.

Luz 🔱Où les histoires vivent. Découvrez maintenant