Chapitre 4

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   Cela fait quelques jours que je n'ai pas revu cet homme. Lorsque cet homme à disparu il m'a pris mon chapelet et s'en est allé en murmurant une chose sans aucun sens.

"Tu ne pourras pas éternellement t'en aller dans les bois pour cueillir des cerises. Il faut te réveiller petite. Le monde est cruel."

_Soeur Marianne, tout va bien? M'interroge la soeur Mari Hélène.

_Oui je vais bien. Je lui réponds avec un sourire aimable.

Mais personne ne semble se souvenir de la mère supérieur et de l'abbé comme si ils n'avaient jamais existés.
L'image de l'homme en noir me traverse l'esprit.
Son visage émacié et sa peau halée semblaient aussi dur que les pierre du Couvent. Ses yeux aussi pale que la lune ressemblaient à des pièces d'argent comme celle enfermé dans le coffret de verre devant l'édifice du christ. Quand à son sourire. Il est pareil à croissant de lune. C'est un sourire froid.
Mais à l'instar de toutes ces informations une seule pensée m'habite.  Je n'ai jamais vu d'homme aussi beau.
Surprise par mes propos spirituel je me lève soudainement.

_Soeur Marianne ? S'inquiète la soeur Mari Hélène qui brode des motifs sur un bout de tissu.

_Je vais prier. Je lui annonce en déglutissant.

Je sors enfin de la salle commune pour nos travaux et me rends dans les jardins. Le seul lieu qui me procure le réconfort qui m'est nécessaire. Très vite je m'assois sur le banc en ciment et ferme les yeux.

Les images du meurtre de mon père me reviennent une à une. Pourtant à cet instant précis, je ne ressens aucune haine vers l'homme qui l'a assassiné. Le pardon est l'une des choses que le seigneur nous enseigne. Peut-être avait-il ses raisons. Dieu seul peut juger les actes des hommes.

Je canalise ma respiration en récitant les versés de la bible alors que l'image de l'homme en noir me tourmente l'esprit. Il ressemble à l'homme qui m'a sauvé.
Mais ce n'est pas une chose possible. Il ne peut pas être la même personne. Cela remonte à quatorze ans.

Alors pourquoi s'est-il arrêté lorsque j'ai chanté cette comptine?
Comment connaissait-il mon nom?

        Et de un de plus! Je déchiquete le crâne d'un partie politique d'Atoldias alors que Jake se prend à coeur joie d'éviscerer la seconde cible. Je ne perds pas de temps et efface toutes empreintes prenant soin de laisser quelques morceaux trainer au sol.Les corps quasi méconnaissable j'observe le sang sur mes doigts. Il n'est pas aussi pure que celui d'une âme fraichement née.
L'hémoglobine est remplis à quinze pourcent de matière grasse, les globules blanche sont insuffisante. Quant à la
couleur cela ressemble à de la peinture bas de gamme. Non seulement ce politicien n'était pas honnête et en plus son alimentation déplorait son système sanguin .

_J'en ai fini avec celui la. Me rapporte Jake.

Je lui jette un coup d'oeil et poursuis mon chemin vers la sorti. L'heure est venu d'inaugurer la nouvelle boite de nuit. Je laisse Jake s'occuper de la suite et déploie mes ailes. Leur longueur me permet d'aller à une vitesse dépassant celle du son.  Les humains sont tellement occupés à observer leur problème qu'ils ne me remarquent pas. Bientôt à destination le parfum de cerise prend d'assaut mon odorat.

Je pose les yeux quelques kilomètres plus bas et retrouve le Jardin du Couvent. Assise au  milieu des fleurs la petite fille que j'ai épargné il y a quelques années de cela paraît plonger dans un sommeil profond. Je ne me rends pas compte que je perds de l'altitude et me retrouve à quelques mètres au dessus d'elle.
Elle fredonne l'air de cette comptine tout en inspirant profondément. Je me demande ce qu'elle peut bien faire assise les yeux fermés ainsi. L'idée de lui jouer vient assaillir le cour de mes pensées. Mais jouer de cette manière ne fait pas partie de mon programme.

Luz 🔱Où les histoires vivent. Découvrez maintenant