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L'île de Pâques,
16h13,
Amalia.

    Il ne reste déjà plus que deux jours.
C'est fou comme j'aime voyager! C'est tellement beau! Grâce à Idriss j'ai réussi à oublier beaucoup de ma vie parisienne, comme à chaque fois que je m'évade quelque part d'ailleurs.
En parlant d'Idriss, le jeune rappeur est adorable avec moi. Un peu trop même...
Il cède à tous mes caprices, ce qui m'a vite énervé. Du coup, j'essaye d'être là moins exigeante possible.
Ce soir il m'emmène quelque part mais refuse de me dire où.

Idriss: ça y est t'es prête?
Moi: oui oui, j'arrive!

J'ai décidé de ne pas mettre de robe ce soir, un simple pantalon noir et un haut foncé feront très bien l'affaire.

Au restaurant, avec Framal nous parlons de nous, de notre voyage.
C'est vraiment agréable d'avoir ce sentiment que le monde s'est arrêté et qu'il n'y a plus que vous et votre compagnon...

Idriss: Paris...
Moi: ouais...

Pour moi, « Paris » se résumait aux problèmes qui risquaient de m'attendre.
J'avais eu beaucoup de mal avec la dernière discussion échangée avec Ken, d'ailleurs depuis ce jour là je n'y ai pas répondu, pourtant il fait tout pour.
Je savais pertinemment qu'il allait me tomber dessus et j'avais intérêt à avoir la tête solide si je ne voulais pas perdre ce duel.

Idriss: ils te manquent a toi?
Moi: qui?
Idriss: bah les autres.
Moi: bof...

Framal avait l'air de tout sauf d'être satisfait de ma réponse.
En même temps, je le comprend...
Rattrape toi Amalia.

Moi: j'ai envie de revoir mes amies et mon frère mais les gars...
Idriss: c'est les gars ou Ken que tu fuis?

Je levais rapidement ma tête vers lui, stupéfaite de sa question.
Comment cette crainte se traduisait elle sur mon visage?

Idriss: moi aussi tu sais.

Lui aussi?
Lui aussi avait peur de Ken?
Et pourquoi même? C'était son frère de coeur après tout...
Et puis c'était le mien aussi...