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17h05,
Idriss,
Paris.

Nous étions tous sur le canapé de notre maison.
Amalia, son frère, le mien et Ken.
Moi et Ken, malgré tout ce qui a pu se passer, nous avons réussi à enjamber tout ça.
A vrai dire, il sait ce que j'envisage de faire avec Amalia et moi je sais que même si il tient énormément à elle, il l'a embrassé par moment de faiblesse.



Faiblesse.



La même faiblesse que celle qu'on a affronté moi et Amalia, mais dans le sens inverse.
Lui, il ne se voyait pas loin d'elle alors que moi, plus d'une fois je l'ai repoussé ailleurs.
Pourquoi?
Je n'en sais rien et j'avoue ne même pas chercher à trouver une éventuelle réponse à ça.
L'essentiel c'est qu'on soit bien ensemble et que plus rien ne nous brise.



Séparation.



Cette chose.
Cette effrayante chose.
Celle qui a le don de nous remettre en question lorsque ça foire.
Je l'ai vécu.
Amalia l'a vécu.
Nous l'avons vécu ensemble.
Ensemble.
Belle alchimie de deux mots ennemis, séparation vécue ensemble.
C'est peut être ça l'amour, vivre ensemble ce qui nous éloignerait.
Ou bien vivre séparés ce qui nous maintient unis.



Incompréhension.



J'ai cette boule au ventre, ce regroupement de mots qui me rongent de l'intérieur depuis avant.
J'aime dire à Amalia que je l'aime,
J'aime lui dire qu'elle est magnifique,
J'aime dire à Amalia que je vis pour elle,
J'aime lui dire que n'importe ou je la suivrais.
J'aime tout d'elle.
Je l'aime elle.
Je n'ose même pas penser à ce qui pourrait se passer dans le cas où elle refuserait ce que je m'apprête à lui demander.
Ce n'est pas rien tout de même...



Timidité/peur du refus.



Moi: les gars? On peut couper la télé s'il vous plaît?

Ken s'exécuta.
C'est à mon tour.
C'est à moi de faire mon numéro, d'entrer en piste tel un artiste devant tant de spectateurs.
Comme moi lorsque je suis sur scène, c'est à moi de faire la plus belle des prestations à la plus belle de femmes, c'est à moi de faire ma prestation.

Moi: Amalia. D'abord ce que je vais te dire la, je l'ai bien pris en compte. Ce ne sont pas des mots que j'ai balancé comme ça en deux minutes non, ça m'a prit du temps.

Je me redresse et fais face à toutes les personnes présentes dans le salon.
Par réflexe, sûrement pour éloigner le moment où je reprendrais la parole, je sors les clefs de ma voiture qui étaient dans ma poche et les pose sur le petit muret qui sépare le salon de la cuisine.
En suite je pris ma casquette noire et la balançais sur la table basse qui me tenait éloigné des autres.

Moi: ça m'a prit plus de temps à réfléchir à ça qu'à comprendre que je t'aimais. D'accord au début ça a été compliqué, avec le côté protecteur de Ken et les gros bras de ton frère.

Elle sourit, détend toi.

Moi: mais déjà à ce moment là, à ce premier moment je savais que je n'allais pas te considérer comme les autres gars allaient te considérer. Franchement, je savais très bien que Nek allait me tomber dessus et j'en avais clairement peur.

Elle rigole,
Nekfeu esquisse un sourire, poursuis.

Moi: mais voila. Peu importe ce qu'on a raté entre nous, peu importe ce qu'on aurait pu changer, c'est fait et je ne regrette rien. Même pas nos disputes.

Elle se mord les lèvres,
Tu dois aller droit au but maintenant.

Moi: car sans elles Amalia,je n'aurais peut être jamais réalisé que tu étais bien plus qu'une simple copine. Je n'aurais jamais capté que je voulais faire de toi la femme de ma vie.

Ses yeux brillent, elle a compris, allez!

Moi: Amalia épouse moi s'il te plaît. Deviens ma femme et la mère de mes enfants. Sois plus que ma moitié, sois ma passion animée, en plus de partager une maison avec moi, s'il te plaît partage mon nom.

Silence.

La seule chose qu'Amalia fit, elle tomba en larmes. Elle pleurait déjà un peu au début de mon dernier monologue mais lorsque j'eus finis, elle lâcha prise.
Je n'étais pas triste, car ce n'était pas des larmes de tristesse qui coulaient sur ses joues.
Elle hocha lentement la tête de haut en bas avant de me sauter dans les bras.


Ken.
Les yeux grands ouverts, il se gratta la tête et serra sa main dans la mienne lorsqu'il se leva et vint à ma hauteur.
Il embrassa en suite le front de ma copine, elle lui répondît d'un large sourire avant de se défaire de mon emprise.


Hakim.
Mon frère se leva également et nous dit juste qu'il savait qu'on finirait comme ça.
Il ajouta à sa tirade que même si je suis son frère, il est capable de me casser les jambes si je foire ne serait ce qu'une seule fois avec Amalia.


Adonis.
Amalia sauta dans les bras de son frère qui, je l'ai vu, se retenait comme il pouvait de pleurer.
Une fois libéré, il me prit furtivement dans ses bras et me chuchota que sa sœur était son diamant brut qu'il me prêtait aujourd'hui et que si je n'en prenais pas soin, j'y laisserais ma vie.
Rassurant n'est ce pas?

Amalia: je t'aime.

Elle m'embrassa une ultime fois avant de courir au téléphone prévenir ses parents.



Joie juxtaposée à la délicatesse d'un sourire.
Odeur de fierté mélangée à de la beauté.
Appréhension parsemée d'idéalistes idées.
Amour mêlé à la vivacité.
Passion tronquée à la réalité.


























Amalia reliée à Idriss.












Idriss: je t'aime aussi.

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