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Paris,
03h27.

    Un dernier tcheck à mes amis et me voici en route vers chez moi.
J'ai beaucoup de difficulté à marcher car j'ai pas mal bu et fumé mais je me traîne du mieux que je le peux.
Devant la porte de mon appartement, j'eus un mouvement de recul en ne trouvant pas la porte fermée à clef mais rentre malgré tout.
Il y avait des chaussures blanches que je n'avais jamais vu chez moi ainsi qu'un petit gilet en laine suspendu à mon porte mentaux. Une tasse vide siégeait sur le comptoir, ça m'étonnait mais bon.
Je retirais mes chaussures ainsi que ma veste et je partis en direction de mes toilettes.
Une fois la chasse tirée et mes mains lavées, je retirais mon tee shirt qui partit directement au sale et fit de même avec mon bas de jogging et mes chaussettes. Je mis du temps avant s'ouvrir la porte de ma chambre.

Moi: tu fous quoi ici?

    Je fis face à Amalia en plein milieu de mon lit, enroulée dans ma grosse couette malgré les radiateurs allumés. Elle avait ouvert toutes les fenêtres, joli contraste en une seule pièce.
Elle ne bougea pas et ne dit rien. Elle portait ses habits à elle, ne s'était pas changée avec les miens.

Moi: j'te parle. Tu fous quoi chez moi?

    Elle ne dit toujours rien, ce que avait le don de m'agacer.
Décidé à ne pas plus m'énerver contre elle, je pris un joint que j'allumais avant de m'assoir devant elle. Je recrachais la fumée sur son visage en espérant la faire réagir, en vain.
Elle prit simplement ce que j'avais sur le bord de mes lèvres et tira dessus avant de l'envoyer voler par une fenêtre. Elle recracha alors la fumée sur mon visage à moi.

Moi: change toi au moins.

    Elle bougea sa tête de gauche à droite mais se leva quand même afin de retirer ses habits.
Elle prit un jogging et un tee shirt rayé qui traînait dans mon armoire.
Après s'être changée, elle se mit dans le lit et se cala plus près de moi.

Moi: j't'aime vraiment Amalia tu sais.
Amalia: moi aussi Ken moi aussi.
Moi: dormons maintenant, c'est mieux...

Je lui fis légèrement un bisou sur le front et je la sentis frémir sous mon geste.
Je souris un peu.

Amalia: Ken?
Moi: mh?
Amalia: la prochaine fois que tu sors, évite de faire tomber la clef devant ta porte.

Je la sentis sourire maintenant et elle se recouvrit sous ma couette.
J'aurais aimé que cet instant dure toute une éternité, du moins plus longtemps que quelques heures.

Amalia: merci Ken.
Moi: de quoi?
Amalia: tu m'as pas rejeté alors que je suis partie je ne sais pas combien de temps sans donner de nouvelles, tu m'as laissé rester ici cette nuit alors que tu aurais pu m'envoyer balader en me disant d'aller voir chez Idriss et Hakim si ils pouvaient m'héberger...
Moi: rien que pour être toi je te remercierais jamais assez. Donc évidement que je te laisserais dormir chez moi, évidement que je t'accueillerais toujours Amalia. Je t'aime comme ma soeur et je protégerais toujours ma soeur.

J'aurais aimé lui dire qu'elle comptait plus qu'une sœur pour moi mais je n'osais pas.
Je m'endormis comme je le pus malgré mon mal de crâne dut au nombre interminable de verres d'alcool que j'avais bu cette soirée.

Instagram//FramalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant