Paris,
02h57,
Amalia.Je me servis encore un verre et trinquais une fois de plus avec cet inconnu qui avait l'air plutôt gentil. C'était un ami à Deen qui n'avait aucun rapport avec le monde de la musique, si ce n'est que lui et Deen se sont rencontrés à un concert.
Il s'appelle Florian et il a 24 ans. Il fait des études dans les sciences de l'éducation dans le but de devenir éducateur spécialisé pour les jeunes en difficulté.
Nous parlions et buvions ensemble depuis au moins une bonne heure. A vrai dire lorsque je suis arrivée à la fête, une demie heure plus tard j'ai perdu mon frère donc je me suis retrouvée toute seule du fait que je ne parlais plus beaucoup aux autres. Je n'avais pas trouvé Ken, d'ailleurs je crois bien qu'il n'est pas venu.Florian: et toi, tu fous quoi ici? Parce que depuis avant je te raconte ma vie mais toi...
J'eus du mal à me demander ce que je faisais là moi. Lui il était ami avec l'organisateur de la soirée, il avait déjà eu l'occasion de voir les garçons et il devait évacuer le stress de ses partiels donc oui, il avait de bonnes raisons d'être là mais moi... Je ne parlais à quasiment personne, je n'avais aucunes choses à fêter et aucun stress à éliminer donc je n'avais pas grand chose à faire ici.
Moi: c'est mon frère qui a insisté!
Florian: ah ouais, t'as un frère!Je le sentis se raidir et il posa son verre au sol en m'indiquant de l'attendre ici. Il tenait son estomac, ce qui me fit réaliser qu'il s'apprêtait à vomir.
En l'attendant, je décidais de sortir en bas de l'immeuble, où j'y retrouvais quelques autres invités qui eux aussi voulaient une bonne bouffée d'air nouveau.
Il faisait froid malgré l'épaisseur du pull de Ken que j'avais gardé.
Le vent soufflait dans mes cheveux et s'écrasait sur ma peau, ce qui me faisait un peu plus frissonner à chaque seconde.?: t'es venue.
Un nouveau frisson me parcourut mais cette fois ce n'était pas à cause de froid.
Je savais très bien qu'en venant à cette soirée, il y aurait forcément un face à face avec lui.Moi: Idriss...
Idriss: plus vrai que nature.Au début, aucun de nous n'osait parler ni même bouger.
Le seul contact qui se faisait entre nous était le bout de mes cheveux qui venait effleurer son corps.Idriss: pourquoi tu me fais ça?
Moi: j'en sais rien...
Idriss: la fois ou t'es partie du parc, ton voyage improvisé en Grèce avec l'autre boloss, ton retour suivit de ta nuit chez Ken, ta photo Instagram avec Ken aussi! Pourquoi tu m'inflige ça?
Moi: et toi? Ton manège là à râler et à tout interpréter mal hein? Le nombre de fois où tu me parlais pour me dire des choses blessantes, le nombre de jour ou je me disais qu'aujourd'hui encore je ne te verrais pas puis comme je serais mal je finirais par me rendre ivre, le nombre de fois où mon frère m'appelait pour me dire qu'il fallait arrêter de penser à toi hein? Pourquoi toi tu m'inflige ça?Il ne répondît rien tandis que mon corps tremblait comme jamais je ne l'avais fait trembler. Je venais de lui décrire l'enfer dans lequel je vivais depuis qu'il m'évitait et que je faisais de même. Je n'en avais rien à faire de sa réponse, pour moi il était sûrement bien plus important de savoir que je lui avais dit ce qui me démangeait plutôt que de l'entendre rétorquer.
Toujours à côté et non face à moi, il poursuivit notre conversation.Idriss: tu m'aime Amalia?
Moi: oui je t'aime. Bien sure que je t'aime Idriss. Mais je m'aime beaucoup plus.Il ne dit rien et je m'apprêtais à retourner à l'intérieur au près de mon frère quand une dernière pensée m'envahit. Sans me retourner ni le regarder, je me lançais pour briser cet ultime silence.
Moi: et je m'aime bien trop pour ne pas me laisser faire. Parce que je parais peut être faible comme ça mais je t'assure que rien ni personne ne pourra m'arrêter dans mes idées, et sûrement pas toi Idriss.
Paris,
05h21,
Deen.Ma fête avait l'air de bien plaire à tout le monde et j'en étais ravi.
Mes invités dansaient ou chantaient, d'autres buvaient et discutaient.
Tous avaient l'air heureux. Tous a l'exception de Framal. Je vis mon pote avachit sur le canapé entre son frère et Aleyiah.
Je le rejoignis et demandais à la belle brune de se décaler quitte à même venir sur mes genoux.Moi: frère... lache ton verre et va la voir.
Idriss: « oui je t'aime mais je m'aime beaucoup plus » depuis quand tu sors ça comme ça putain?!
Aleyiah: elle est comme ça elle.
Idriss: et? Doums il fume bien tout le temps c'est pas pour autant qu'il s'embrouille avec ses joints.
Mekra: mec t'es complètement pété tu dis vraiment que de la merde.
Idriss: t'es le même.
Mekra: nan nan.Ce dernier se leva et sortit du salon en direction de la cuisine, sûrement à la quête de quoi manger.
Idriss: t'sais quoi j'vais aller la voir la. Merci les gars.
Moi: t'inquiète.Paris,
05h36,
Idriss.Je la vis se déhancher sur la piste de danse créée par Deen. Elle était avec un garçon et une autre fille. Il me semble que la fille s'appelle Ophélie, elle avait essayé de gérer Nek mais il l'a très vite remballé. En revanche lui je ne le connais pas.
Moi: Amalia? Y'a moyen que tu vienne steup'?
Je la vis d'abord souffler puis elle tendit son verre au garçon qui l'accompagnait et elle me suivit rapidement jusqu'au balcon cette fois.
Je ne savais pas ce que j'allais lui dire ni comment j'allais le faire mais je me devais de m'expliquer avec elle.
On ne pouvait pas rester dans cette situation éternellement.Moi: bonne soirée?
Amalia: t'es venu sympathiser la enfait?
Moi: faut que je te parle...
Amalia: moi qui pensais passer une bonne fin de soirée...
Moi: tu me saoule Amalia. Dans ta façon de parler, de te comporter et tout. Mais même quand t'es pas là, quand t'es hyper loin, tu trouve le moyen de me saouler. Je ne sais pas comment mais tu me rend malade. C'est extrêmement chiant enfait.Elle esquissa un léger sourire; elle ne s'attendait pas à ce que je lui dise qu'elle m'obnubilait.
Amalia: ah.
Moi: tu... tu te souviens à Marseille?A l'évocation de ce souvenir, un sourire niais s'était créé sur notre visage à tous les deux.
A cause du froid sûrement, Amalia se cala un peu plus vers moi ce qui me donnait encore plus de courage pour continuer.Moi: c'était un soir, on rentrait de l'île de Pâques. Je t'avais demandé de me parler de toi et tu m'avais raconté ta vie en passant par des choses pas très évidentes à vivre...
Amalia: mon bonheur...
Moi: c'est moi Amalia. Je suis ton grain de folie. Je suis ce rayon de soleil qui rend le temps meilleur, je suis la goutte d'eau qui rend un désert agréable. Je suis celui qui veut te rendre heureuse, je suis...Nous nous faisions face et j'avais l'impression que nous étions les seuls dans tout Paris. Plus personne n'était dans mon champs de vision, juste elle et son pull trop grand.
De ses yeux elle liait nos deux âmes et très vite nos lèvres ont fini par se tutoyer. J'avais cette impression que le sol se dérobait sous nous, sûrement une des meilleures sensations de ma vie.
J'étais heureux, depuis longtemps j'attendais ce sentiment, celui d'être indestructible grâce à Amalia.
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Instagram//Framal
Fanfiction@neklefeu vous a envoyé un message. @neklefeu: Ça fait longtemps qu'on s'est pas vu... @amalix: Trop longtemps... @neklefeu: Je fais une soirée dans deux jours, viens! @amalix: J'en sais trop rien... @neklefeu: Allez! Jusque là, rien de plus banal...