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Paris,
10h03,
Hélène.

Moi: bon Elite t'es bien gentil mais je dois y aller moi!
Elite: et je peux savoir tu vas où?
Moi: avec Aleyiah on a demandé à Amalia si on pouvait passer. Il faut qu'on s'explique.
Elite: ah! Je savais bien qu'elle vous manquait la petite.
Moi: fais pas genre, elle te manque aussi j'en suis sure.
Elite: c'est pas pareil.
Moi: ouais ouais.

Je pris rapidement un grand verre d'eau, mis mes clefs d'appartement dans la poche de mon blouson et m'apprêtais à partir.

Elite: ah ouais tu pars comme ça toi.
Moi: fiouuuuuu.

Je fis demi tour et m'approchais du canapé avec le principal intéressé dessus.
Suite à ce que nous avions fait la veille, je me demandais comment je devais réagir avec lui mais je fus soulagée lorsqu'il prit les devants en me faisant la bise tout en passant sa main dans mon dos puis vers mes fesses.

Elite: bonne journée ma POTE.
Moi: merci toi aussi mon POTE.

Il me lança un oreiller à la tête en m'ordonnant de déguerpir, ce que je fis très rapidement. Non pas pour le satisfaire mais simplement pour ne pas arriver en retard.


11h17,
Paris,
Aleyiah.

Après être passées dans un petit magasin histoire d'acheter des gâteaux, nous nous mîmes rapidement toutes les deux en route en direction de mon appartement que j'avais décampé depuis qu'Amalia faisait sa crise.
En effet, je passais mes nuits et mes journées dans l'appartement de Deen, avec qui je m'étais bien rapprochée.

Moi: tu stresse?
Hélène: ça va et toi?
Moi: un peu.
Hélène: enfait j'ai surtout peur qu'elle reste sur ses opinions et qu'au final ça mène à rien.
Moi: ouais... J'en sais rien...

Quelques minutes plus tard nous voici devant cette porte que je connais plus que bien. Mon coeur commença à s'accélérer lorsqu'elle s'ouvrit sur Amalia, elle était bien habillée et pas maquillée, encore moins coiffée.

Amalia: vous savez le chemin.

Hélène retira ses chaussures et je me servis un verre d'eau avant de rejoindre les filles dans la salle à manger.
Aucune de nous ne parlait, c'était pesant mais personne ne savait comment commencer.

Moi: bon...
Hélène: ça ce passe bien avec Idriss?
Amalia: très bien merci.
Hélène: d'accord tant mieux.
Amalia: oui.

La conversation débutait très mal. Même si nous réussissions à échanger, cela n'avait rien de la discussion espérée. Il fallait que je me lance si je voulais arranger les choses.

Moi: bon Amalia.
Amalia: dites rien s'il vous plait. Je sais pourquoi vous êtes là et j'aimerais d'abord commencer.

Elle se raidit et serra son verre entre les mains très fortement. Elle inspira un long coup puis se lança après avoir défait sa queue de cheval pas soignée.

Amalia: j'ai été touchée de voir que finalement vous avez pris partie de Ken. J'ai été outrée de voir que vous avez mis autant de temps à venir. C'était peut être à moi de faire un effort aussi mais vous me connaissez. En Grèce j'ai embrassé Nikola et c'est quand j'ai passé du temps avec lui que j'ai réalisé à quel point j'avais besoin de vous. Et par vous j'entends vous deux et tous les garçons. En rentrant je suis allée chez Ken et à la soirée de Deen j'ai officialisé avec Idriss. Et tout ça sans vous adresser une seule fois la parole. Ça a été difficile mais je l'ai fait sans vous et je m'en veux d'une seule chose, d'avoir fait tout ça sans vous. Mais après tout vous aviez l'air bien sans moi. Toi avec Ken et Moh et toi avc Deen et c'...
Moi: on est pas ensemble moi et Deen.
Amalia: pas encore mais c'est même pas ça le soucis parce que après tout vous faites ce que vous voulez. Mais comment vous avez pu vous rapprocher autant de mes amis sans même m'adresser un seul mot?
Hélène: c'est nos potes aussi. Et on n'a aucun compte à te rendre par rapport à ça.
Moi: d'accord sans toi on ne les aurait peut être jamais connu mais c'est pas ça non plus qu'il faut nous reprocher.
Amalia: donc d'après vous c'est normal?
Moi: qu'on leur a parlé pendant que tu ne parlais a plus personne?
Hélène: oui, complètement normal même.
Amalia: vous faites chier a toujours me résoudre à accepter votre point de vue la.
Aleyiah: c'est pour ça qu'on est un trio. On est là pour se mettre chacune face au mur de la vérité.
Hélène: Al' c'est beau ce que tu dis là.
Amalia: je comprend bien...
Aleyiah: allez viens...

Elle se nicha dans mes bras et Hélène nous rejoignit. Sentir son odeur corporelle contre nous, celle qu'on avait tant connu puis directement oublié.
Amalia nous avait manqué mais elle était de retour et ça faisait plus de bien que n'importe quelle autre sensation.

Instagram//FramalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant