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Allemagne,
23h12,
Amalia.

Idriss sort les clefs de la chambre qui étaient dans sa poche et ouvre la porte.
Je jette mon sac au sol et pose mon gilet en soie sur un des fauteuils de notre chambre.
Lui, retire ses chaussures et son pantalon ainsi que sa chemise et enfile un gros pull avant de se servir un grand verre d'eau et de se glisser sous les draps. Il attrape la télécommande qui trônait sur la table de chevet de son côté et allume la télévision.
Moi, je retire également mes habits, enfile mon short et un tee shirt à Idriss qui trainait vers le lit. Je pris ensuite mon kimono rouge et attache mes cheveux en un chignon puis je partis en direction du balcon.
Une fois dehors, je me munis d'une cigarette qui trainait dans son paquet presque vide puis l'allumais.
Il était presque minuit.
Comme plusieurs soirs maintenant, je me retrouvais sur un balcon et je m'évadais. Mais aujourd'hui, ce n'était pas le même soir que les autres, non.
Les autres soirs je suis heureuse et épanouie.
Or, depuis le restaurant, je ne suis pas heureuse.
Idriss n'est plus joyeux depuis qu'il a posté une photo sur Instagram, et si il n'est pas heureux, je ne le suis pas non plus.
Alors ce soir, je m'attarde un peu plus que d'habitude sur le paysage qui s'offrait à moi, sans me soucier de lui.
Ce soir, c'est comme si la nature me parlait, comme si elle ne voulait pas qu'on cesse de l'admirer.
Alors je suis naturellement restée là, devant ce spectacle extraordinaire que m'offrait la nuit.
Les étoiles embrassaient le massif montagneux qui était posté en face de moi.
On ne pouvait restait indifférent devant ça.



Alchimie parfaite.



Je ne bougeais plus, mes yeux étaient émerveillés par tant de beauté.
Un incroyable souvenir était entrain de se graver en moi.
Cependant, dans l'immensité du ciel, il transperçait la fin de cet incroyable spectacle, et la tristesse que j'éprouvais à retourner dans mon lit, sans ne rien lui dire.

...: tu fume toi?
Moi: non.
Idriss: faut qu'on parle.
Moi: tu ne trouve pas ça beau?
Idriss: si. C'est pour ça que j'aimerais qu'on parle maintenant.
Moi: je t'écoute.
Idriss: je n'ai jamais voulu être quelqu'un de jaloux tu sais.
Moi: oui je le sais.
Idriss: pourtant avec Ken c'est différent. C'est comme si tu pouvais a tout moment m'échapper et aller vers lui.
Moi: Idriss... combien de fois je vais devoir te le répéter?
Idriss: tu l'as déjà embrassé, excuse moi de douter.
Moi: c'était en soirée! Et tu doute de moi?
Idriss: de lui. Ce n'est pas pareil.
Moi: si absolument. Tu doute de lui c'est que tu n'as pas confiance en moi.
Idriss: si...
Moi: t'as raison. On n'est pas des gens de confiance. On n'est pas un duo de confiance plutôt. Et moi je l'aime passionnément et lui m'aime passionnément. Et tu sais quoi? Notre rêve c'est de vivre avec lui. Toute ma vie. Ça te va comme ça?
Idriss: ne fais pas la maligne comme ça avec moi. Parce que tu sais que si je veux je peux m'y mettre et te faire mal comme ça.
Moi: mais Idriss c'est toi qui force depuis je ne sais pas combien de temps là! Tu sais très bien qu'il n'y a rien et il n'y aura jamais rien! Alors arrête là!
Idriss: ah ouais! Moi je force!
Moi: OUAIS TU FORCE! ET ÇA COMMENCE À ME GONFLER LÀ. J'EN AI CLAIREMENT RAS LE CUL DE SENTIR CE MANQUE DE CONFIANCE DE TA PART. J'suis ta copine putain.
Idriss: CRIE PAS!
Moi: ALORS TOI NON PLUS LA!
Idriss: T'AS VU COMMENT TU PARLE? NORMAL QUE JE CRIE NON?
Moi: OH TU M'AS GONFLÉ OH! La vie de ma mère tu m'as gonflé.

Je sortis du balcon et me glissais dans le lit, le laissant seul dehors. Il s'approcha et me rejoins rapidement dans le lit.
Nous étions dos à dos, personne ne bougeait.

Idriss: bonne nuit.
Moi: va te faire encadrer Idriss.

Quelques minutes plus tard, je m'assis rapidement sur le matelas.
Je savais qu'il ne dormait pas vu qu'il venait de boire dans son verre.

Moi: tu sais quoi Framal? Si t'es pas capable de me faire confiance, j'pense que c'est mieux qu'on arrête.

Il se redressa comme moi mais nous ne nous faisions toujours pas face.
Nous regardions chacun le grand miroir en face de nous et grâce à la petite lueur de la nuit qui se reflétait à l'intérieur, nous pouvions nous regarder dedans.

Idriss: non.
Moi: et pourquoi non?
Idriss: parce que je t'aime.

Un sourire se dessina et il l'aperçu vu qu'il m'attrapa par les hanches et me bascula sur lui avant de jeter ses lèvres sur les miennes.
Idriss se libéra des quelques habits qu'il portait puis il se mit au dessus de moi.
Je pris son visage entre mes mains et il me couvrit de baisers; mon front, mon nez, l'arête de mes pommettes.



Chaleur amoureuse.



Il me regarda.
Seigneur, j'aurais pu le regarder me regarder pendant plus d'une dizaine de minutes.
J'aurais pu le regarder comme ça toute la vie, admirer les fabuleuses formes de son torse et de son visage.
Il s'approcha de moi et déposa un ultime baiser sur mes lèvres si tendre qu'il m'arracha presque la conscience.
Puis il m'habita, il me possédait petit à petit.



Divin supplice.



Idriss: c'est avec toi que je suis le mieux Amalia.

Sa voix est profonde et pleine de désir.
Je suffoque en le sentant encore plus près de moi. Mon sang bouillonne et mes veines s'allument d'un désir brut et velouté.
Je gémis, écrasée de plaisir, son corps enveloppant le mien.



Submergée de sensations.



Idriss: Amalia...

Quand j'ouvris les yeux, je vis son regard au dessus du mien, il est droit et plongé dans le mien.

Idriss: reste avec moi.

Il souffle puis sans détourner un seul instant ses yeux des miens, il se retire lentement de moi puis revient.
Un feu implacable enflamma chaque grain de ma peau et fit trembler mon corps.

Instagram//FramalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant