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Marseille,
22h26,
Amalia.

Avant de rentrer de notre fabuleux voyage, nous nous sommes arrêtés une nuit à Marseille afin d'encore un peu profiter de la découverte.
J'y avais déjà été et Framal aussi mais nous adorons passer du temps ensemble, à vagabonder de trottoirs en croisements de rue, sans se préoccuper de rien.

Idriss: j'ai tellement envie de rester ici...
Moi: ici? Genre face à cette... magnifique euh... poubelle?
Idriss: ici avec toi, face à « l'inconnu » sans Adonis ou Hélène...
Moi: sans Mekra et Nekfeu non plus.
Idriss: sans eux ouais.

    Un petit sourire apparu lorsque je vis que nous étions arrivés face à la mer.
C'était si beau, les lumières de la ville se reflétaient dans l'eau, le vent qui venait se claquer sur nos joues.

Idriss: c'est tellement beau...
Moi: ça fait au moins 8 fois que tu le dis!

Je rigolais et il me tapa gentiment dans l'épaule.
Je tournais lentement la tête, c'est alors que nos regards se croisèrent.
Aucun de nous ne prononçait un seul mot, au risque de briser ce moment si spécial.

Idriss: Amalia...
Moi: unhun?
Idriss: c'est quoi comme origine? Parle moi de toi.
Moi: pourquoi comme ça? Sur un coup de tête la?
Idriss: j'en sais rien, ça m'ai venu maintenant, vouloir te découvrir un peu plus.

Je fis un bref récapitulatif de ma vie afin de trier ce que j'allais lui dire et ce qu'il fallait garder secret.
Je m'apprêtais à me livrer à lui, chose que je ne fais que très rarement.

Moi: Amalia, 20 ans. J'ai un grand frère qui s'appelle Adonis et qui est toute ma vie. A mes 3 ans j'ai eu une maladie pulmonaire et depuis que je m'en suis remise je prend un grand bol d'air chaque matin. Quand j'ai eu 10 ans ma mère a découvert que ça faisait 2 ans que mon père la trompait, on l'a tous mal vécu. Depuis ça je ne fais confiance qu'à moi même et à mon frère. J'ai peur d'aimer, peur de tomber sur quelqu'un que j'aime vraiment pour qu'au final je me prenne un mur. J'ai peur du vide face à la vie, j'ai peur de faire du mal aux autres en me faisant du mal à moi, j'ai peur de toi, de tout le monde, du regarde des autres. Je veux vivre heureuse mais je sais que jamais je ne le serais totalement. Il me manque ce grain de magie pour connaître la beauté de la vie, ce grain que je n'aurais jamais, par crainte d'aimer les autres.
Idriss: tu mérite d'être heureuse Amalia.
Moi: toi aussi.

Il me sourit puis posa sa main sur ma cuisse fraîche à cause du vent.
Je lui souris aussi et mit ma tête sur son épaule. Je fermais mes yeux doucement et oubliais à nouveau tout ce qui se passait autour de moi.

Instagram//FramalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant