Chapitre 6

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J'ouvre doucement les yeux. Quelque chose a changé mais je ne sais pas quoi... Je regarde autour de moi, je suis toujours seule mais je ne suis plus dans l'entrepôt ! Je suis dans une sorte de chambre avec un lit, un bureau et un placard. Je me redresse dans le lit, il n'y a pas de fenêtre mais deux portes. Je me dis que ce n'est même pas la peine d'essayer de les ouvrir, elles sont surement solidement fermées.

Je me demande ce que je fais encore ici, ils ne m'ont pas laissée partir mais ils ne m'ont pas non plus tuée. Il ne me faut pas longtemps pour réaliser qu'ils peuvent faire bien pire que me tuer. Ils peuvent me violer, me prostituer, me droguer, me vendre, faire de moi leur esclave ! Je suis en train d'imaginer les pires tortures possibles ! Ok stop, je sors du lit et décide d'explorer le contenu du placard. Des vêtements pour femme, c'est plutôt encourageant pour un début. Je pense à me changer mais je constate qu'il n'y a aucun sous-vêtement. C'est moins bien d'un coup. Je fais le tour de la chambre, rien qui pourrait m'aider, rien non plus sur le bureau.

Je retourne m'assoir sur le lit sans même toucher aux portes, à quoi bon. Même si elles étaient ouvertes je n'aurais aucune chance de leur échapper. Je m'adosse au mur pour observer la chambre en détail.

Une vulgaire peinture bleue recouvre les murs, les portes sont en acier, l'armoire et le bureau sont en bois. En regardant plus attentivement je constate que le bureau, le lit et l'armoire sont fixés au sol et au mur. Ils s'imaginent vraiment que je pourrais les soulever pour leur lancer dessus ? Je ricane bêtement. Quelqu'un a dut essayer pour qu'ils en viennent à faire ça.

J'observe les moindres recoins de la chambre quand un détail attire mon attention, un bout de câble au-dessus de l'armoire. Je me mets debout sur le lit pour voir l'armoire de plus près. Je n'en reviens pas, une caméra est habilement planquée dans les décorations en bois au-dessus de l'armoire. J'ai bien fait de ne pas me changer !

Je me rassois sur le lit et décide d'attendre que quelqu'un vienne me dire ce que je fais là. Je ferme les yeux et pense à Bryan et Stacy qui doivent attendre de mes nouvelles. Ils se disent peut-être que je m'amuse tellement que je les ai oubliés. J'aimerais vraiment les revoir, je ne sais pas combien de temps s'est écoulé depuis que je suis ici.

D'ailleurs comment suis-je arrivée dans cette chambre ? J'ai le sommeil plutôt léger, j'aurais dut me réveiller pendant le transport ! Mon cerveau tourne à plein régime pour résoudre cette énigme.

La solution, évidente, me frappe d'un coup, l'eau ! Ils m'ont droguée ! Il n'y a pas d'autre possibilité. Quand je pense à tout ce qu'ils auraient pu me faire sans que je le sache, j'en ai des frissons d'horreur.

***

Encore assise sur le lit, je vois la porte s'ouvrir sur le grand costaud qui était dans le bus. Il m'apporte un repas, des pâtes avec des couverts en plastiques. C'est une blague ? Sérieusement, en plastique ?

Je le regarde incrédule, ils ont peur d'une fille de 17 ans ? Je ne fais aucun commentaire et prend l'assiette qu'il me tend. Je mange pendant qu'il reste là à m'observer silencieusement. J'ai à peine fini de manger qu'il m'enlève l'assiette et les couverts avant de sortir en fermant la porte à clé.

Il ne s'écoule pas longtemps avant qu'un autre homme entre, il referme la porte à clé derrière lui. Je me redresse, prête à le frapper en cas de besoin. Il s'approche de l'autre porte de la chambre et l'ouvre. C'est une salle de bain. Il ouvre le placard et en sort un short en jean et un tee-shirt vert avant de me les lancer. Je les attrape au vol et j'ose une question au molosse devant la porte.

- Je n'ai pas de sous vêtement ?

- Il y a des slips dans la salle de bain. Tu as 15 minutes, pas une de plus sinon je rentre.

Je me rends rapidement dans la salle de bain. Je trouve effectivement des slips, en dentelle mais aucun signe de soutien-gorge nulle part. Tant pis, je remettrai celui que j'ai. Je ne perds pas une seconde de plus et je passe au toilettes avant de me doucher.

Il me reste encore un peu de temps pour explorer les placards. Des serviettes, des produits de beauté, des slips mais rien de tranchant ni de coupant. Ils sont vraiment parano ma parole !

La porte s'ouvre brusquement sur le molosse qui m'ordonne de sortir. Je le vois récupérer mes affaires avant de sortir sans oublier de fermer les portes à clé.

Je soupir de soulagement et décide de m'allonger sur le lit pour dormir.

Kidnappée par erreurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant