Kidnappée par erreur

Chapitre 34

Voilà mes sauveurs ! Chouette !

Tient, je commence à sentir mes pieds. Flavio avance et Vladmir l'arrête en lui débitant son flot de mensonges.

- J'allais justement vous appeler ! Dit-il joyeusement. Je l'ai retrouvée dans le désert ce matin.

Ce type est bipolaire, il y a même pas deux minutes il voulait me violer sans pitié.

- Dans le désert, vraiment ? s'exclame Giovanni. Loin d'ici ?

- Oh non, quelques kilomètres à peine. Répond Vladmir, visiblement content qu'il avale ses mensonges.

Flavio regarde Giovanni, les deux semblent en venir à la même conclusion puisque Giovanni continue ses questions.

- Et elle était consciente ?

- Bien sûr, elle a essayé de m'échapper.

Giovanni et Flavio se mettent à rire sous l'œil interrogatif de Vladmir.

- Vois-tu, Vladmir, il y a quelques problèmes dans ton histoire. Kelia m'a fait part de ses inquiétudes à ton sujet.

Flashback, hier, en début d'après midi

Tranquillement allongée dans ma chambre, je sursaute quand Flavio ouvre la porte.

- Giovanni veut te voir Kelia.

Clair, net, précis, du Flavio tout craché ! Je me lève en ronchonnant pour la forme. Il m'amène tranquillement jusqu'au bureau du « boss », frappe et me pousse à l'intérieur. Un petit regard noir me vaut une fessée et je m'empresse de rejoindre Giovanni pour m'agenouiller comme la gentille fille sage que je suis.

- Marco est venu me voir.

Mais quel cafteur ! Il a dit qu'il parlerait à Maria, pas à Giovanni !

- Un problème de nourriture il me semble. Continue Flavio.

- Marco n'aime pas qu'on se moque de lui, et moi non plus Kelia. J'attends la vraie raison de cette grève de la faim.

Giovanni me fixe mécontent, bon autant lui dire la vérité. De toute façon il ne me lâchera pas.

- C'est Vladmir.

Je marque une pause cherchant comment formuler la suite. Cela ne semble pas plaire à Flavio.

- Cesse de tourner autour du pot Kelia, tu sais qu'on déteste ça.

- Il me harcèle, tout le temps, il est même venu me... toucher... dans ma chambre l'autre soir.

Ils semblent réfléchir tous les deux, mais ne semblent pas surpris. J'avais raison quand je disais qu'ils se méfiaient de lui.

- Continue de l'éviter, nous allons bientôt nous occuper de lui.

Quoi, c'est tout ? Flavio, en gentlemen me raccompagne dans ma chambre.

Fin du flashback

- Et il se trouve qu'en plus, depuis sa petite tentative de fuite il y a un petit moment, elle porte un bracelet GPS.

Il marque une pause, Flavio en profite pour attraper Vladmir par le col et le coller au mur, le frappant au visage au passage.

- Enfin, ce petit bijoux de technologie lui a injecté un petit cocktail de somnifère et de paralysant qui ont dû l'endormir en à peine quelques minutes. Alors comment aurai-t-elle pu parcourir environ 5km en quelques minutes ?

- Tu te moque de nous depuis le début Vladmir. Reprend Flavio en lui assénant un nouveau coup dans le ventre.

Giovanni vient tranquillement me détacher, je ne peux toujours pas bouger ni mes bras ni mes jambes. Je bascule hors de la chaise mais il me rattrape de justesse avant que ma tête ne touche le sol.

Giovanni me pose sur son épaule pendant que Flavio frappe Vladmir avec force, j'entends même un os craquer.

Giovanni sort de la pièce avec moi en ordonnant en espagnol à Flavio de le finir. Nous traversons les couloirs de ce qui ressemble à un petit bunker sous terrain. Croisant plusieurs cadavres des hommes de Vladmir. Je n'ai pourtant entendu aucuns coups de feu.

Je ferme les yeux pour lutter contre l'envie de vomir face à tout ce sang. Giovanni ne semble pas faiblir sous mon poids et monte les escaliers avec facilité. J'ouvre les yeux un peu trop vite et je suis éblouie par le soleil. Alors que nous arrivons à leurs voitures, un coup de feu déchire le silence. Vlaldmir est mort.

Giovanni me dépose dans l'une des voitures, ses hommes ne font aucun commentaire. Il m'attache et va s'assoir de l'autre côté.

Une fois seuls dans la voiture, il se penche sur moi pour refermer mon chemisier. Flavio nous rejoins rapidement et s'installe au volant. Le convoi part et Giovanni m'interroge.

- Tu ne peux toujours pas bouger ?

- Je peux bouger les doigts et un peu la tête.

Mon ventre choisi ce moment pour se manifester tandis que Giovanni m'observe et parle tout bas.

- Intéressant, ce produit est vraiment efficace.